Le complexe de l’ancien colon est fait de condescendance, de toise et de regard de haut, le tout enrobé d’hypocrisie pour cacher le déséquilibre dans le rapport de force, dans les termes de l’échange. Et cela dure depuis ce voyage mémorable de ce général qui nous jeta à la figure : «vous voulez l’indépendance, prenez-la !» C’était sur cette place Protêt, devenue depuis place de l’Indépendance. Mais sommes-nous réellement indépendants, puisque nous n’avions pas osé la prendre en son temps ? Aujourd’hui, suivant le Prési qui dirige Sunugaal, les Gaulois sont plus ou moins au cœur de notre économie et de notre culture. Si Njomboor les avait quelque peu repoussés, Niangal les a remis en selle, tant et si bien qu’ils lui chient sur le crâne. Et deux roupies de sansonnet ont été de trop, lâchés par le boss de Senac SA qui ose menacer et le plénipotentiaire du pays de Marianne, qui s’immisce sans vergogne. Heureusement, le «on nous tue, mais on ne nous déshonore pas» n’est point une devise vaine. Aussi, Niangal et ses ouailles se sont rebiffés, faisant dans la récrimination jusqu’à Paname, dans la cour de l’Élysée et certainement la table du Conseil des ministres de la Macronie.
Waa Ji
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