Trois malfaiteurs ont intercepté dans la rue un adjudant de l’armée répondant au nom de S. Gning avant de le malmener. Le soldat est en service au Centre de recherches et d’analyses cryptologiques (Crac), niché à la présidence de la République. Les agresseurs ont été interpellés, puis placés en garde à vue au commissariat de police d’arrondissement de Pikine.
Encore un coup de Jarnac des agresseurs en banlieue dakaroise. Mais, ceux-ci ont pris pour cible un adjudant de l’armée, qui travaille au palais de la République.
Les gangsters interceptent le soldat et l’accusent de vol de sexe
Jeudi dernier, le militaire revient du boulot, fait un saut de puce à Pikine Icotaf et se paie des fruits pour ses enfants à la cité Comico de Yeumbeul. Mais, pour mieux tenir les fruits, il achète un sachet en plastique. Mais, à peine sorti de la boutique en question, le soldat est aussitôt suivi en douce par trois malfaiteurs, qui étaient en embuscade dans les parages. Ces derniers rattrapent le soldat et l’accusent tout de go de vol de sexe de l’un d’entre eux.
Le militaire dément, ses accusateurs l’empoignent et le rudoient
Le Jambaar manque de piquer un infarctus et interpelle ses trois accusateurs. Mais, ceux-ci s’agitent davantage, campent sur leur position et refusent catégoriquement d’écouter l’adjudant de l’armée. Ils se jettent brusquement sur celui-ci, le prennent au collet et se mettent à le tabasser, sans se soucier de l’uniforme qu’il porte. Ils le relâchent ensuite, l’abandonnent sur les lieux et se volatilisent dans la nature.
Les agresseurs âgés de 18 ans et 20 ans
Atteint dans son amour-propre, le militaire débarque au commissariat de Pikine et alerte le chef de service. Il leur relate au détail près les péripéties de sa mésaventure et leur dresse un portrait-robot de ses assaillants en fuite. Les éléments de la brigade de recherches du commissariat montent au front, fouillent les lieux de l’agression et débusquent les gangsters. Ils les appréhendent dans la boutique en question de l’association sportive de Pikine (As), les jettent dans le panier à salade et les conduisent au commissariat pour interrogatoire. Les agresseurs se nomment Ibrahima S, 20 ans, Laurent G, 18 ans et Ousseynou D, 18 ans.
Ils avouent et disent l’avoir confondu avec un civil
Soumis au feu roulant des questions des enquêteurs, les mis en cause reconnaissent sans fioritures les incriminations pénales visées contre eux et soutiennent avoir confondu l’adjudant de l’armée avec les civils, qui aiment s’habiller en tenue militaire correcte. Ils déclarent avoir été emportés par lesdites pratiques des férus de tenues de soldat. Ils sont aussitôt mis aux arrêts et placés en garde à vue pour violences et voies de fait sur un militaire en tenue correcte avec ses attributs.
Le soldat renonce aux poursuites, le procureur ordonne la garde à vue contre eux
Le soldat a passé cependant l’éponge sur son agression physique et adressé une lettre de désistement de toutes poursuites judiciaires contre ses assaillants. Mais, le procureur de la République du palais de justice de Pikine /Guédiawaye y a opposé une fin de non-recevoir et ordonné la garde à vue des malfaiteurs. Qui pourraient être déférés au parquet pour les griefs retenus.
Vieux Père NDIAYE