l’annonce de la disparition de Fatou Bintou Guèye, fille de Mame Mactar Guèye, ce 15 février, a créé un tollé sur la toile. La sortie du lieutenant Ndiassé Dioum déclarant que cette dernière a passé la nuit dans une auberge a rajouté de l’huile au feu. Depuis lors, les commentaires vont bon train. Si certains jubilent, on a aussi noté une vague de soutiens pour le vice-président de Jamra. Thierno Bocoum, Moustapha Diakhaté, Seydi Gassama ont tous manifesté leur soutien à Mame Mactar Guèye.
Connu pour son engagement contre la dépravation des mœurs, Mame Mactar Guèye ne fait pourtant pas l’unanimité. Autant certains dénoncent son immixtion dans la vie privée des gens, d’autres, par contre, saluent sa détermination dans ses combats. Si l’histoire de la disparition de sa fille a été un moyen de l’attaquer ou de se réjouir de sa situation, pour certains, on a aussi noté une vague de soutiens pour le réconforter. Dès l’annonce faite par Mame Makhtar Guèye lui-même sur sa page Facebook, des voix se sont aussitôt élevées pour lui témoigner leur soutien. Seydi Gassama, à travers un post sur Facebook, demandait à la police de se mobiliser pour que Fatou Bintou Guèye soit vite retrouvée.
Mais quand elle a été retrouvée, la polémique a été plus vive. La raison : la sortie du lieutenant Ndiassé Dioum indiquant que la petite fille était avec son copain dans une auberge. Une sortie fustigée par certains comme Moustapha Diakhaté, qui demande le renvoi dudit policier du Bureau des relations publiques de la police.
Moustapha Diakhaté : «le maintien du lieutenant Ndiassé Dioum serait une menace sur la crédibilité de la prestigieuse police sénégalaise»
Pour l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, le lieutenant Ndiassé Dioum a fait mal au Sénégal. Dénonçant sa sortie dans l’affaire de la disparition de la fille de Mame Mactar Guèye, Moustapha Diakhaté estime qu’il n'a plus sa place au Bureau des relations publiques de la police. «Le maintien au Bureau des relations publiques de la police du lieutenant Ndiassé Dioum serait une grave entorse à la gouvernance vertueuse et représenterait une menace sur la crédibilité de la prestigieuse police sénégalaise», écrit-il avant de préciser que «la violation du secret de l’instruction et l’atteinte à la vie privée constituent des fautes impardonnables pour un responsable de ce niveau de la hiérarchie policière».
Thierno Bocoum : «c’est devenu un risque que de faire face à une industrie de la débauche…»
Même s'il dit ne pas partager toujours ses approches et méthodes, Thierno Bocoum ne cautionne pas du tout l’attitude de certains Sénégalais qui se réjouissent de la situation du vice-président de Jamra. Selon l’ancien parlementaire, Il y a apparemment une conspiration sur une grande échelle voulant tout salir pour que la promotion de la débauche ne soit pas entravée. «Cette histoire est aujourd’hui un sujet privilégié avec en toile de fond l’image plaquée d’un donneur de leçons qui abrite dans sa maison quelqu’un qui incarne les contre-valeurs qu’il réprouve. Voilà l’image caricaturée qui voudrait être utilisée pour le faire taire et faire taire tout autre donneur de leçons pour que les barrières de la critique soient levées et que la peur change de camp», souligne le président du mouvement Agir. Poursuivant, Bocoum de marteler : «je ne suis pas toujours d’accord avec Mame Mactar dans son approche et ses méthodes, mais je conçois que le fait de s’arroger la mission de se battre pour la protection de nos valeurs et de notre culture en fait une personne valeureuse et à protéger». Selon toujours l’ancien parlementaire, «c’est devenu un risque que de faire face à une industrie de la débauche qui étale ses tentacules jusque dans des milieux insoupçonnés».
Thierno Bocoum : «à supposer que ce qui a été dit sur la fille soit vrai, cela n’enlèverait en rien le mérite de Mame Mactar Guèye»
Invitant les Sénégalais à faire la part des choses, M Bocoum soutient : «à supposer que ce qui a été dit sur la fille soit vrai, cela n’enlèverait en rien le mérite de Mame Mactar Guèye. Il peut bel et bien faire partie des parents dont les enfants se sont égarés de l’étau éducationnel construit avec abnégation et rigueur». Pour Bocoum, le vice-président de Jamra a le devoir de défendre sa fille et d’être à ses côtés, mais ses faits et gestes ne l’engagent nullement. «Qu’il continue de se battre pour la protection des valeurs et le soutien à sa fille afin que le mensonge ne prenne jamais le dessus sur la vérité, qu’elle lui soit favorable ou pas», déclare Thierno Bocoum.
Ndèye Khady D. FALL
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