L’ancien promoteur de lutte Aziz Ndiaye est contre la tenue des combats de lutte au Stade Léopold Senghor. A l’en croire, cette infrastructure de 60.000 places fait partie des facteurs qui peuvent tuer un peu plus la lutte. Car, dit-il, il y a trop de charges, mais aussi ce n’est pas facile de remplir le stade.
Organiser un combat de lutte cette saison est devenu un vrai casse-tête pour les promoteurs. En raison de la fermeture du stade Demba Diop, les combats Lac 2-Modou Lo initialement prévu pour ce 29 octobre et Ama Baldé-Papa Sow calé pour le 19 novembre pourraient être délocalisés au stade Léopold Sédar Senghor, qui est présenté comme alternative pour les deux combats déjà ficelés. Mais Aziz Ndiaye est contre cette idée. L’ancien promoteur de lutte déconseille à Pape Abdou Fall et Assane Ndiaye d’organiser à Léopold Senghor.«Un stade difficile à cerner avec trop de charges»
«L’arène traverse des difficultés à cause du manque d’infrastructures. Cette discipline a besoin des combats spectaculaires avec de la chaleur entre les lutteurs et le public et non l’inverse. Pour moi, le stade Léopold Sédar Senghor fait partie des facteurs qui tuent la lutte. C’est un stade difficile à maitriser et les charges sont trop lourdes», a expliqué l’ancien patron d’Aziz Productions. Ce dernier souligne qu’il n’a jamais organisé un combat de lutte dans ce stade, mais ses ainés (Gaston Mbengue et Luc Nicolaï) le faisaient avec des partenaires solides prêts à acheter tous les billets pour les mettre au service de leurs clients. «Maintenant, la donne a changé et avoir un sponsor qui peut mettre 50 millions francs Cfa est rare. Il est inimaginable de penser tenir des combats dans ce stade sans sponsor. Je ne suis plus un promoteur, mais il m’est impossible de ne pas donner mon point de vue sur ce sujet pour éviter le pire à d’anciens collègues et aussi pour le bien de la lutte», ajoute Aziz Ndiaye, qui poursuit : «le stade Léopold Senghor n’est pas la solution. C’est mon avis. Il faut qu’il (Pape Abdou Fall) prenne son temps et ne pas se précipiter, pour caler la date qu’il faut. Il doit parler avec les deux lutteurs pour voir comment l’organiser à Iba Mar».
«Iba Mara Diop peut faire l’affaire»
Alors que le stade Iba Mar Diop avait été initialement retenu, sa capacité de 5.000 places ne fait pas l’affaire pour les grands combats. Du coup, après une concertation entre le Cng et des promoteurs, c’est le stade Léopold Sédar Senghor qui a été choisi. Pour Aziz Ndiaye, le stade Iba Mar Diop peut bel et bien faire l’affaire pour sauver ces combats. Selon lui, on peut aménager le stade en collaboration avec les promoteurs. «On peut avoir ce qu’on veut à Iba Mar. Donc pourquoi aller se casser la tête au stade Léopold Senghor ?», explique-t-il. A défaut, Ndiaye est d’avis que les promoteurs doivent aussi prendre langue avec les lutteurs, pour trouver une solution en diminuant les cachets. Ce qui pourrait permettre aux organisateurs de respirer et pouvoir organiser sans problème ces combats.