L’avenue Blaise Diagne a été hier le théâtre d’un incendie d’une rare violence. Le magasin «Scrupul Dos» a été ravagé par les flammes qui ont commencé vers les coups de 2 heures du matin. Le commandant du groupement d’incendie des sapeurs-pompiers de Dakar, lieutenant-colonel Michel Diatta, qui a fait le bilan du travail abattu sur le lieu du sinistre, s’est indigné du manque d’hydrants auquel ils étaient confrontés. Le préfet de Dakar, présent sur les lieux, a quant à lui indiqué que les autorités elles-mêmes devraient prendre des mesures collectives pour se prémunir des incendies.
Suite à l’incendie du magasin «Scrupul Dos» de l’avenue Blaise Diagne de Dakar, survenu avant-hier nuit et qui a tout ravagé, le lieutenant-colonel Michel Diatta, commandant du groupement d’incendie des sapeurs-pompiers de Dakar, en compagnie de ses hommes, est un peu revenu sur les faits. «C’est aux alentours de 2h35mn de la nuit que mes hommes ont été alertés pour un feu de magasin, au centre commercial Scrupul Dos, sis à Blaise Diagne. C’est un établissement recevant du public à R-1. C’est-à-dire qui dispose d’un rez-de-chaussée et R+5 c’est-à-dire 5 étages. Donc à 2h40mn, l’engin le plus proche s’est présenté et comme vous le constatez, ils sont en train de lutter contre les flammes. Le feu est éteint présentement. Et on est en train de tout faire pour quand-même que les débris qui charbonnent puissent être éteints et qu’il n’y ait pas de risques de propagation, notamment vers les niveaux supérieurs, à savoir le 4e et le 5e étage où il y a présentement de grosses réserves de produits inflammables. Donc, globalement, c’est comme ça que ça se passe», a-t-il relaté. Ainsi, Michel Diatta a révélé que pour les engins, ils en ont une dizaine dont une échelle et deux grandes citernes. Cependant, il a évoqué quelques soucis en ce qui concerne la configuration des lieux du sinistre, ainsi que les difficultés qu’ils ont eues pour accéder à l’intérieur du bâtiment. «Mes soucis en tant que commandant des opérations des fonctions de secours, c’est d’abord d’accéder à l’intérieur du magasin. Comme vous l’avez vu, ici, c’est un magasin et pour pénétrer, c’était assez compliqué. Parce que beaucoup de portes, notamment les accès ouest, étaient blindées. Malheureusement pour nous, la sécurité incendie a été quand-même sacrifiée à l’autel de la sécurité anti-intrusion. On a eu tous les soucis pour les défoncer, malgré la présence de l’unité de sauvetage que vous voyez ici. Mais tant bien que mal, on a réussi à pénétrer, il y a une heure et demi de cela. Ce qui fait que c’était assez difficile. Même la devanture, c’était assez compliqué de pénétrer», déplore-t-il. Toutefois, il a expliqué qu’il ne saurait s’épancher sur l’origine de l’incendie. Cependant, il précisé que ce sont les services de police qui se chargeront de mener les enquêtes et qui diront globalement les tenants et les aboutissants. Par ailleurs, sur le bilan du travail qui a été abattu sur le terrain, il s’explique : «le bilan est important et un de mes soucis étaient de couper les propagations vers les bâtiments tiers qui sont des immeubles à habitation qu’on a évacués. Il y a au moins un bâtiment mitoyen dans lequel on a eu trois personnes qui étaient intoxiquées par les fumées et qui ont été prises en compte par notre unité médicale qui était sur place. Donc il n’y a pas eu trop de soucis à ce niveau. Au-delà des tiers, il fallait éviter également les propagations aux étages supérieurs, notamment vers le 4e et le 5e. Mais un de nos soucis particuliers également c’était d’éviter les ruptures d’attaque. Et puis vous voyez les engins qui reviennent et repartent chercher de l’eau», révèle-t-il. Ce dernier n’a pas manqué de s’indigner sur la carence du liquide précieux qui est leur principale arme en cas d’incendie. «C’était toujours le déficit d’hydrants qu’on essaie de signaler, surtout dans le secteur aussi stratégique que Sandaga. On est obligé d’aller au niveau de l’Assemblée nationale et de Malick Sy qui sont des bouches assez éloignées du lieu du sinistre. On a même fait appel à la Sde parce que certaines bouches n’avaient pas de pression pour qu’au moins ils puissent relever la pression au niveau des hydrants. Les bouches d’incendie pour nous sapeurs-pompiers, s’il y en a pas…, parce que l’eau c’est notre élément. Et un sapeur pompier qui va au feu sans hydrant, sans eau à côté, cela équivaudrait peut-être à un militaire qui va à la guerre sans munitions», martèle-t-il. Pour le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb qui était sur le lieu du sinistre, les autorités devraient prendre des mesures de prévention pour éviter les incendies. «Dieu merci, il n’y a pas eu de contamination par rapport au voisinage. Maintenant est-ce qu’il y a des choses à faire ? Et je crois que c’est des mesures collectives qui doivent être prises, mais dans un premier temps, par les autorités elles-mêmes», conseille-t-il. Pour sa part, dit-il, il a eu à dérouler des opérations de désenclavement sur les lieux. Sur ce, ajoute-t-il, les sapeurs pompiers ont pu le maitriser. «La maitrise d’un feu, c’est faire en sorte qu’il n’y plus une propagation. Maintenant, le reste, c’est la configuration du bâtiment qui est là et nous le constatons tous. Et nous espérons que pour chaque occasion l’expérience servira à quelque chose», affirme-t-il. En outre, comme le commandant des sapeurs-pompiers, le préfet de Dakar a fait savoir que l’opération était difficile avec la configuration, parce qu’il n’est pas facile d’accéder dans ce bâtiment. «C’est un bâtiment à sous-sol et le feu a probablement pris en tout cas à partir des étages inférieurs à savoir le sous-sol ou le rez-de-chaussée pour ensuite se propager vers les étages supérieurs», révèle-t-il.
Fatou D. DIONE
Suite à l’incendie du magasin «Scrupul Dos» de l’avenue Blaise Diagne de Dakar, survenu avant-hier nuit et qui a tout ravagé, le lieutenant-colonel Michel Diatta, commandant du groupement d’incendie des sapeurs-pompiers de Dakar, en compagnie de ses hommes, est un peu revenu sur les faits. «C’est aux alentours de 2h35mn de la nuit que mes hommes ont été alertés pour un feu de magasin, au centre commercial Scrupul Dos, sis à Blaise Diagne. C’est un établissement recevant du public à R-1. C’est-à-dire qui dispose d’un rez-de-chaussée et R+5 c’est-à-dire 5 étages. Donc à 2h40mn, l’engin le plus proche s’est présenté et comme vous le constatez, ils sont en train de lutter contre les flammes. Le feu est éteint présentement. Et on est en train de tout faire pour quand-même que les débris qui charbonnent puissent être éteints et qu’il n’y ait pas de risques de propagation, notamment vers les niveaux supérieurs, à savoir le 4e et le 5e étage où il y a présentement de grosses réserves de produits inflammables. Donc, globalement, c’est comme ça que ça se passe», a-t-il relaté. Ainsi, Michel Diatta a révélé que pour les engins, ils en ont une dizaine dont une échelle et deux grandes citernes. Cependant, il a évoqué quelques soucis en ce qui concerne la configuration des lieux du sinistre, ainsi que les difficultés qu’ils ont eues pour accéder à l’intérieur du bâtiment. «Mes soucis en tant que commandant des opérations des fonctions de secours, c’est d’abord d’accéder à l’intérieur du magasin. Comme vous l’avez vu, ici, c’est un magasin et pour pénétrer, c’était assez compliqué. Parce que beaucoup de portes, notamment les accès ouest, étaient blindées. Malheureusement pour nous, la sécurité incendie a été quand-même sacrifiée à l’autel de la sécurité anti-intrusion. On a eu tous les soucis pour les défoncer, malgré la présence de l’unité de sauvetage que vous voyez ici. Mais tant bien que mal, on a réussi à pénétrer, il y a une heure et demi de cela. Ce qui fait que c’était assez difficile. Même la devanture, c’était assez compliqué de pénétrer», déplore-t-il. Toutefois, il a expliqué qu’il ne saurait s’épancher sur l’origine de l’incendie. Cependant, il précisé que ce sont les services de police qui se chargeront de mener les enquêtes et qui diront globalement les tenants et les aboutissants. Par ailleurs, sur le bilan du travail qui a été abattu sur le terrain, il s’explique : «le bilan est important et un de mes soucis étaient de couper les propagations vers les bâtiments tiers qui sont des immeubles à habitation qu’on a évacués. Il y a au moins un bâtiment mitoyen dans lequel on a eu trois personnes qui étaient intoxiquées par les fumées et qui ont été prises en compte par notre unité médicale qui était sur place. Donc il n’y a pas eu trop de soucis à ce niveau. Au-delà des tiers, il fallait éviter également les propagations aux étages supérieurs, notamment vers le 4e et le 5e. Mais un de nos soucis particuliers également c’était d’éviter les ruptures d’attaque. Et puis vous voyez les engins qui reviennent et repartent chercher de l’eau», révèle-t-il. Ce dernier n’a pas manqué de s’indigner sur la carence du liquide précieux qui est leur principale arme en cas d’incendie. «C’était toujours le déficit d’hydrants qu’on essaie de signaler, surtout dans le secteur aussi stratégique que Sandaga. On est obligé d’aller au niveau de l’Assemblée nationale et de Malick Sy qui sont des bouches assez éloignées du lieu du sinistre. On a même fait appel à la Sde parce que certaines bouches n’avaient pas de pression pour qu’au moins ils puissent relever la pression au niveau des hydrants. Les bouches d’incendie pour nous sapeurs-pompiers, s’il y en a pas…, parce que l’eau c’est notre élément. Et un sapeur pompier qui va au feu sans hydrant, sans eau à côté, cela équivaudrait peut-être à un militaire qui va à la guerre sans munitions», martèle-t-il. Pour le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb qui était sur le lieu du sinistre, les autorités devraient prendre des mesures de prévention pour éviter les incendies. «Dieu merci, il n’y a pas eu de contamination par rapport au voisinage. Maintenant est-ce qu’il y a des choses à faire ? Et je crois que c’est des mesures collectives qui doivent être prises, mais dans un premier temps, par les autorités elles-mêmes», conseille-t-il. Pour sa part, dit-il, il a eu à dérouler des opérations de désenclavement sur les lieux. Sur ce, ajoute-t-il, les sapeurs pompiers ont pu le maitriser. «La maitrise d’un feu, c’est faire en sorte qu’il n’y plus une propagation. Maintenant, le reste, c’est la configuration du bâtiment qui est là et nous le constatons tous. Et nous espérons que pour chaque occasion l’expérience servira à quelque chose», affirme-t-il. En outre, comme le commandant des sapeurs-pompiers, le préfet de Dakar a fait savoir que l’opération était difficile avec la configuration, parce qu’il n’est pas facile d’accéder dans ce bâtiment. «C’est un bâtiment à sous-sol et le feu a probablement pris en tout cas à partir des étages inférieurs à savoir le sous-sol ou le rez-de-chaussée pour ensuite se propager vers les étages supérieurs», révèle-t-il.
Fatou D. DIONE