Plus de doute. Wade est l’homme politique le plus adulé du pays. A chacun de ses retours, c’est une marée humaine qui l’accueille. Alors qu’on croyait cette force extraordinaire tarie, les populations ont encore démontré que Wade est dans leur cœur. Pour son retour très attendu, il a fallu près de 5h de temps pour effectuer la distance Aéroport Blaise Diagne-permanence Omar Lamine Badji sur la Vdn. La foule, constituée pour l’essentiel de jeunes, lui a clairement dit qu’elle n’attend que ses instructions. «Goorgui sa ndigël la ñuy xaar», criaient-ils tout le long du chemin. En clair, ces derniers attendent juste le top de leur mentor pour «soit mettre le pays à feu et à sang, soit empêcher qu’il y ait scrutin le 24 février».
«Le vieux vient inaugurer l’aéroport qu’il a construit…»
16h00, à l’aéroport international Blaise Diagne. Un monde fou attend, avec des chants et des danses, la sortie de Abdoulaye Wade de l’aéroport, sous le regard amusé des forces de l’ordre déployées comme en temps de guerre. En effet, la gendarmerie a sorti l’artillerie lourde : 15 camionnettes, plus de 20 L200 sans compter les caisses remplies de bombes lacrymogènes, en plus d’une cinquantaine de gendarmes. A côté d’eux, la police aussi veille au grain. Du côté des militants, l’ambiance est à son paroxysme, avec les pas de danse endiablés de Yawou Dial. Ce dernier de lancer : «nous sommes venus pour la véritable inauguration de l’aéroport. Celui qui va sortir d’ici est le père de cette œuvre. Le vieux vient inaugurer l’aéroport qu’il a construit». Une phrase qui sera reprise par des militants déchainés. «Mooko tabax, mooko tabax, (c’est lui qui l’a construit !)», entonnent-ils. Pendant ce temps, Pape Diop, Bougane Guèye Dany, Cheikh Guèye, Mame Diarra Fam, Toussaint Manga, Oumar Sarr et Mamadou Diop Decroix commencent à sortir de l’aéroport et, derrière eux, Abdoulaye Wade fait son apparition, sous un grand boubou bleu avec une écharpe blanche et un bonnet rouge bien vissé sur sa tête, en compagnie de Viviane Wade. La foule se déchaine et lance des «Goorgui, Goorgui».
«Je suis très ému d’atterrir à mon aéroport…»
Comme s’il avait entendu ce que Yawou Dial et les militants scandaient, Abdoulaye Wade submergé par les journalistes, lance sur un ton gouailleur la phrase qui va faire mal à Macky Sall. «Je suis très ému d’atterrir à mon aéroport», soutient l’ancien président de la République du Sénégal. Dans une ambiance assourdissante, Abdoulaye Wade rejoint sa voiture. Cap sur Sébikotane !
Diamniadio, Bargny et Rufisque s’agenouillent devant le pape du Sopi
Jeunes et vieux, sans doute ravis de revoir le père de la démocratie, ont jalonné la route, sans compter ceux qui suivaient le cortège. «Goorgui, on s’est trompé», «Goorgui, Macky a détruit ce pays», «Goorgui, Macky ne fait qu’inaugurer tes œuvres», scandaient les militants. Sans piper un mot, Abdoulaye Wade regarde la foule et tantôt lève les bras au ciel en signe de victoire. Il aura fallu plus de deux heures pour que le cortège rallie l’avenue Maurice Guèye au niveau du rond-point de Sococim. Toujours accompagné par les gendarmes qui guettent le moindre débordement. Les militants leur balancent : «vous allez chômer aujourd’hui, nous ne faisons qu’accueillir notre président…».
La marche bleue «noie» les meetings des apéristes
Sur la route qui mène vers la gare routière de Rufisque, la marche bleue a emporté tout sur son passage. En effet, 4 à 5 meetings de l’Alliance pour la République se tenaient en même temps. Seulement, les apéristes, dès qu’ils ont vu la déferlante bleue, sont rentrés dans leurs petits souliers. Même si l’ambiance a paru électrique de temps à autre, les gendarmes se sont interposés entre le cortège et les quelques militants de l’Apr qui ont décidé de chahuter Abdoulaye Wade. Sans anicroche, la marche bleue poursuit son périple tranquillement. La marée humaine allait s’agrandir au niveau de Pikine. Une foule immense attendait le cortège de Abdoulaye Wade à l’entrée de Pikine, créant un embouteillage monstre. Alors qu’il devait prendre la parole, les militants font savoir qu’ils vont accompagner Wade jusqu’à la permanence pour écouter son discours. Certains, pieds nus, marchent à «côté du père de la démocratie sénégalaise» et se dirigent vers les Hlm Grand-Yoff. En montant sur pont de l’émergence, la marche bleue le transforme en un pont pour piétons tellement c’était noir de monde. Le cortège de Abdoulaye Wade continue son périple jusqu’à Sacré-Cœur, avant de finir à la permanence du Pds vers les coups de 21 heures.
Samba THIAM
«Le vieux vient inaugurer l’aéroport qu’il a construit…»
16h00, à l’aéroport international Blaise Diagne. Un monde fou attend, avec des chants et des danses, la sortie de Abdoulaye Wade de l’aéroport, sous le regard amusé des forces de l’ordre déployées comme en temps de guerre. En effet, la gendarmerie a sorti l’artillerie lourde : 15 camionnettes, plus de 20 L200 sans compter les caisses remplies de bombes lacrymogènes, en plus d’une cinquantaine de gendarmes. A côté d’eux, la police aussi veille au grain. Du côté des militants, l’ambiance est à son paroxysme, avec les pas de danse endiablés de Yawou Dial. Ce dernier de lancer : «nous sommes venus pour la véritable inauguration de l’aéroport. Celui qui va sortir d’ici est le père de cette œuvre. Le vieux vient inaugurer l’aéroport qu’il a construit». Une phrase qui sera reprise par des militants déchainés. «Mooko tabax, mooko tabax, (c’est lui qui l’a construit !)», entonnent-ils. Pendant ce temps, Pape Diop, Bougane Guèye Dany, Cheikh Guèye, Mame Diarra Fam, Toussaint Manga, Oumar Sarr et Mamadou Diop Decroix commencent à sortir de l’aéroport et, derrière eux, Abdoulaye Wade fait son apparition, sous un grand boubou bleu avec une écharpe blanche et un bonnet rouge bien vissé sur sa tête, en compagnie de Viviane Wade. La foule se déchaine et lance des «Goorgui, Goorgui».
«Je suis très ému d’atterrir à mon aéroport…»
Comme s’il avait entendu ce que Yawou Dial et les militants scandaient, Abdoulaye Wade submergé par les journalistes, lance sur un ton gouailleur la phrase qui va faire mal à Macky Sall. «Je suis très ému d’atterrir à mon aéroport», soutient l’ancien président de la République du Sénégal. Dans une ambiance assourdissante, Abdoulaye Wade rejoint sa voiture. Cap sur Sébikotane !
Diamniadio, Bargny et Rufisque s’agenouillent devant le pape du Sopi
Jeunes et vieux, sans doute ravis de revoir le père de la démocratie, ont jalonné la route, sans compter ceux qui suivaient le cortège. «Goorgui, on s’est trompé», «Goorgui, Macky a détruit ce pays», «Goorgui, Macky ne fait qu’inaugurer tes œuvres», scandaient les militants. Sans piper un mot, Abdoulaye Wade regarde la foule et tantôt lève les bras au ciel en signe de victoire. Il aura fallu plus de deux heures pour que le cortège rallie l’avenue Maurice Guèye au niveau du rond-point de Sococim. Toujours accompagné par les gendarmes qui guettent le moindre débordement. Les militants leur balancent : «vous allez chômer aujourd’hui, nous ne faisons qu’accueillir notre président…».
La marche bleue «noie» les meetings des apéristes
Sur la route qui mène vers la gare routière de Rufisque, la marche bleue a emporté tout sur son passage. En effet, 4 à 5 meetings de l’Alliance pour la République se tenaient en même temps. Seulement, les apéristes, dès qu’ils ont vu la déferlante bleue, sont rentrés dans leurs petits souliers. Même si l’ambiance a paru électrique de temps à autre, les gendarmes se sont interposés entre le cortège et les quelques militants de l’Apr qui ont décidé de chahuter Abdoulaye Wade. Sans anicroche, la marche bleue poursuit son périple tranquillement. La marée humaine allait s’agrandir au niveau de Pikine. Une foule immense attendait le cortège de Abdoulaye Wade à l’entrée de Pikine, créant un embouteillage monstre. Alors qu’il devait prendre la parole, les militants font savoir qu’ils vont accompagner Wade jusqu’à la permanence pour écouter son discours. Certains, pieds nus, marchent à «côté du père de la démocratie sénégalaise» et se dirigent vers les Hlm Grand-Yoff. En montant sur pont de l’émergence, la marche bleue le transforme en un pont pour piétons tellement c’était noir de monde. Le cortège de Abdoulaye Wade continue son périple jusqu’à Sacré-Cœur, avant de finir à la permanence du Pds vers les coups de 21 heures.
Samba THIAM