Maire de Ngayokhem (Fatick), Mbagnick Ndiaye a fait le tour de sa commune, le week-end dernier. Et c’est pour constater l’arrêt de tous les chantiers de l’Etat sans qu’aucune explication plausible ne soit donnée par les services publics. Déplorant cette situation, il note que cet arrêt général des chantiers renvoie aux populations, qui avaient tant d’espoir sur les principaux infrastructures en construction, l’image d’un Etat en difficulté.
Le maire de Ngayokhem était ce week-end dans son fief. Une occasion pour l’ancien ministre Mbagnick Ndiaye de faire le tour des chantiers ouverts par l’Etat dans la localité. Mais, sa surprise a été grande de constater que «la majorité des travaux sont à l’arrêt, faute de ressources». Mieux, l’ancien ministre des Sports dit avoir identifié «des défaillances sur le choix des entrepreneurs» et surtout «la légèreté avec laquelle les services de l’Etat» choisissent les bénéficiaires et font les attributions. Ce qui, à son avis, impacte la réalisation des travaux. Avec comme exemple parfait le Centre d’enseignement technique de Toucar, dont les travaux sont à l’arrêt depuis plus de trois ans. De la même manière, les travaux de bitumage de la route Wakhaldiam-Ngayokhem-Toucar-Keur Martin…, annoncés en grande pompe par le Président Macky Sall, en présence des populations des communes de Tataguine, Diarrér, Ngayokhem, Patar, sont à l’arrêt depuis belle lurette. Idem pour la construction, par l’Agetip, du foyer socioéducatif et de la place publique de Ngayokhem et de la boucle latéritique de Niakhar-Toucar (en passant par Ndock, Ngonine, Bari, Ngangarlam). Et pire, déplore Mbagnick Ndiaye, «il n’y a aucune explication des services déconcentrés de l’Etat qui sont chargés de suivre les chantiers engagés par le chef de l’Etat». Il est d’autant plus amer que «l’arrêt de tous ces chantiers, qui avaient suscité beaucoup d’espoir et d’enthousiasme au niveau des populations, renvoie négativement une image d’un Etat en difficulté».
Mbaye THIANDOUM