C’est le chef du service régional de l’élevage qui a fait la révélation hier. D’après Evariste Bassène, Ziguinchor affiche présentement un déficit de 17.000 têtes par rapport aux besoins en moutons. Ce, à 7 jours de la Tabaski.
Ziguinchor va revivre le syndrome de 2016 si les autorités ne s’empressent pas de trouver solution à la situation. En effet, les services déconcentrés, après une tournée dans la région, disent que Ziguinchor est partie pour accuser un déficit en moutons. Un déficit de presque 17.000 têtes si, d’ici à la Tabaski, le ministère de l’Élevage ne pousse pas les éleveurs à s’orienter vers la région Sud. D’après Évariste Bassène en effet,par rapport à l’année dernière, à la même période où Ziguinchor était à 15.000 têtes, nous sommes aujourd’hui à moins de 10.000 moutons ; soit un approvisionnement de 30%. «Si vous faites la règle, vous verrez qu’il y a un déficit», a dit le chef de service régional, à sept jours de la Tabaski.
Un déficit difficile à combler
Le chef du service régional de l’élevageajoute qu’il y a de quoi se préoccuper, quand on sait que c’est seulement quelques jours qui nous séparent de l’événement. «Pour cette année 2019, le besoin est de 23.000 moutons. On est très loin du nombre. On n’a pas encore atteint les 50%. On attend toujours l’arrivée de ces moutons les jours à venir», déclare-t-il. Tout de même, il assure qu’ils sont en train de travailler avec les plus hautes autorités, le niveau central, pour pallier cette situation. «C’est un déficit difficile à combler. Mais, nous espérons pouvoir le faire. Il nous faut 6.000 moutons par jour pour combler ce déficit. Ce n’est pas une situation souhaitable. Mais si on peut avoir 2000 moutons par jour, on peut espérer. Nous travaillons à ce que le syndrome de 2016 ne se reproduise pas cette année», a déclaré M. Bassène.
Au vu de la situation inquiétante, Évariste Bassène exhorte les populations à aller chercher leurs moutons au lieu d’attendre les derniers moments. «Ce qu’on conseille à la population, c’est de pouvoir acheter. Il faut acheter parce que plus le mouton reste invendu, il y a les charges qui s’y ajoutent et là le revendeur est obligé de vendre cher», lance le régional de l’Elevage.
Il faut rappeler qu’en 2016, à Ziguinchor, la demande était très forte et il n’y avait pas assez de moutons. Les populations étaient inquiètes. A 48 heures de la Tabaski, il n’y avait pas de moutons aux foirails de Ziguinchor et pour les quelques ruminants qui restaient à Bignona, il fallait jouer des coudes.
Baye Modou SARR