![AFFAIRE FALLOU SENE : Le gendarme Moustapha Sané inculpé pour coups mortels et placé sous contrôle judiciaire AFFAIRE FALLOU SENE : Le gendarme Moustapha Sané inculpé pour coups mortels et placé sous contrôle judiciaire](https://www.jotaay.net/photo/art/default/34791005-31721642.jpg?v=1560602771)
La procédure judiciaire tant réclamée par les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis est désormais enclenchée. Hier, le gendarme Moustapha Sané, qui est interpellé dans cette affaire, a été conduit devant le magistrat instructeur, suite à une information judiciaire ouvert par le chef du parquet. L’officier a été inculpé pour coups mortels, avant d’être placé sous contrôle judiciaire.
La tension va peut-être s’apaiser dans le camp des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le procureur de la République a posé des «actes subséquents à l’ordre de poursuite», comme il l’avait promis lors de sa conférence de presse. En effet, Serigne Bassirou Guèye n’a pas trainé les pieds, au grand bonheur certainement de la famille de feu l’étudiant Fallou Sène et de la coordination des étudiants de Saint-Louis. Hier, sur instruction du chef du Parquet, le gendarme Moustapha Sané a été interpellé et déféré devant le Procureur. Et, contrairement à ce qui se passe, d’habitude, dans ce genre de dossier sensible et hyper médiatisé, il n’y a pas eu de retour de Parquet, cette fois. Le Procureur a agi promptement, en faisant son réquisitoire introductif avant de confier le dossier au juge d’instruction du premier cabinet, notamment le Doyen des juges. Mais, selon nos informations, Samba Sall était absent de son cabinet, ce qui fait que son collègue du septième cabinet, qui l’a suppléé, a fait face au gendarme Moustapha Sané. Il lui a ainsi notifié son inculpation du chef de coups mortels, avant de le placer sous contrôle judiciaire. L’officier Moustapha Sané, qui échappe ainsi à la prison, n’est plus totalement libre de ses mouvements. Il devra émarger régulièrement au cabinet du magistrat instructeur Samba Sall pour marquer sa présence. Il devra également, chaque fois qu’il voudra sortir du territoire national, demander l’autorisation du juge d’instruction. Cette inculpation est un pas de plus dans cette affaire Fallou Sène qui a duré plus d’un an. Car, faut-il le rappeler, l’étudiant Fallou Sène a trouvé la mort lors d’une manifestation, le 14 mai 2018, qui a débouché sur une confrontation avec les forces de l’ordre. Lors des échauffourées, il a reçu une balle qui lui a été fatale. Suite à cela, les étudiants ont manifesté leur colère, dénonçant l’inertie, selon eux, des autorités judiciaires qui n’ont pas bougé le petit doigt pour interpeller les personnes concernées et tirer cette affaire au clair afin que justice soit rendue à la famille de leur défunt camarade. Des conférences de presse ont été également organisées dans ce sens, avec l’appui des défenseurs des droits humains, notamment Amnesty international. Le 14 mai dernier, a été le premier anniversaire de la mort de Fallou Sène. L’occasion a été saisie, à nouveau, par les étudiants, pour réclamer justice dans cette affaire. Avec cette inculpation, la machine judiciaire semble désormais enclenchée. Alassane DRAME
La tension va peut-être s’apaiser dans le camp des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le procureur de la République a posé des «actes subséquents à l’ordre de poursuite», comme il l’avait promis lors de sa conférence de presse. En effet, Serigne Bassirou Guèye n’a pas trainé les pieds, au grand bonheur certainement de la famille de feu l’étudiant Fallou Sène et de la coordination des étudiants de Saint-Louis. Hier, sur instruction du chef du Parquet, le gendarme Moustapha Sané a été interpellé et déféré devant le Procureur. Et, contrairement à ce qui se passe, d’habitude, dans ce genre de dossier sensible et hyper médiatisé, il n’y a pas eu de retour de Parquet, cette fois. Le Procureur a agi promptement, en faisant son réquisitoire introductif avant de confier le dossier au juge d’instruction du premier cabinet, notamment le Doyen des juges. Mais, selon nos informations, Samba Sall était absent de son cabinet, ce qui fait que son collègue du septième cabinet, qui l’a suppléé, a fait face au gendarme Moustapha Sané. Il lui a ainsi notifié son inculpation du chef de coups mortels, avant de le placer sous contrôle judiciaire. L’officier Moustapha Sané, qui échappe ainsi à la prison, n’est plus totalement libre de ses mouvements. Il devra émarger régulièrement au cabinet du magistrat instructeur Samba Sall pour marquer sa présence. Il devra également, chaque fois qu’il voudra sortir du territoire national, demander l’autorisation du juge d’instruction. Cette inculpation est un pas de plus dans cette affaire Fallou Sène qui a duré plus d’un an. Car, faut-il le rappeler, l’étudiant Fallou Sène a trouvé la mort lors d’une manifestation, le 14 mai 2018, qui a débouché sur une confrontation avec les forces de l’ordre. Lors des échauffourées, il a reçu une balle qui lui a été fatale. Suite à cela, les étudiants ont manifesté leur colère, dénonçant l’inertie, selon eux, des autorités judiciaires qui n’ont pas bougé le petit doigt pour interpeller les personnes concernées et tirer cette affaire au clair afin que justice soit rendue à la famille de leur défunt camarade. Des conférences de presse ont été également organisées dans ce sens, avec l’appui des défenseurs des droits humains, notamment Amnesty international. Le 14 mai dernier, a été le premier anniversaire de la mort de Fallou Sène. L’occasion a été saisie, à nouveau, par les étudiants, pour réclamer justice dans cette affaire. Avec cette inculpation, la machine judiciaire semble désormais enclenchée. Alassane DRAME