Dès les premières heures de leurs investigations dans l'affaire du bébé déclaré mort, les éléments du commissariat central de Kaolack ont mis la main sur Seynabou Dieng, l'aide-infirmière qui aurait outrepassé ses prérogatives et délivré un certificat de décès, cueillie par la police suite à la demande du parquet qui avait demandé l’ouverture d'une enquête. Cependant, selon la Rfm qui donne l'information, le suspect est à la disposition des policiers pour être auditionnée. Outre le père de la victime qui a été entendu, le ministère de la Santé par le biais d’Ousmane Dia, le directeur des Etablissements publics, a pris des mesures conservatoires dans le cadre de cette affaire.
Actionnés depuis samedi dernier par le parquet de Kaolack dans le but d'éclairer l'affaire du bébé qui a été faussement déclaré mort à l'hôpital Ibrahima Niass, les éléments enquêteurs de ladite localité ont déjà fait une prouesse. Car, après les premières heures de leurs investigations, ils ont procédé à l'interpellation de Seynabou Dieng, l'aide-infirmière, qui aurait outrepassé ses prérogatives et délivré un certificat de décès du bébé qui était encore en vie. Selon la Rfm qui a été reprise par Seneweb, cette dame qui a été cueillie chez elle se trouve actuellement au commissariat central de Kaolack où elle attend son audition alors que, de l'autre côté, le père du bébé a été lui aussi entendu dans le cadre de cette affaire. Par ailleurs, la même source révèle que le médecin traitant voulait étouffer l’affaire, en récupérant le certificat de décès des mains d’Al Hassan Sow, le père du bébé. Malheureusement, le site d'information nous renseigne que c'est au niveau de la police qu'il a été demandé au père d'aller récupérer le certificat de décès.
Toutefois, le ministère de la Santé et de l'Action sociale a lui aussi pris des mesures conservatoires, nous rappelle toujours la source de la Rfm. Sur ce, Ousmane Dia, le directeur des Etablissements publics de santé a sur ce point déclaré : «nous nous sommes offusqués que ces situations se produisent dans des établissements publics de santé, d'autant plus que l’hôpital régional de Kaolack est une structure où nous avons l'habitude de voir les choses se faire conformément à la réglementation. Aujourd’hui, je pense qu'avec beaucoup de sérénité et comme nous l'a instruit Monsieur le Ministre de la Santé à la suite de la réunion d'urgence qui est tenue régulièrement chaque semaine, c'est de prendre les mesures conservatoires qui sont allées du blâme de la sage-femme à une demande d'explication. Et, en temps utile, des sanctions seront encore prises, parce qu'elle a fait fi de la procédure, soit par ignorance, soit par négligence et cela peut être source d'ennuis. Donc à partir de là, le ministère a instruit de prendre des mesures conservatoires, le temps que l'enquête se déroule. La demande d'explication est adressée au chef de service et à l'assistante-infirmière. Parce que le chef de service est le responsable du service et l'assistante-infirmière est la fautive», a-t-il fait savoir. Cependant, le docteur Kalidou Ly, président de la commission d'établissement de l'hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, a d'après emedia déclaré que le bébé en question n'a jamais été mis dans les tiroirs de la morgue où sont déposés les corps des personnes décédées. «Quand les agents de la morgue ont constaté que le bébé était vivant, ils l’ont ramené à la pédiatrie, et il a été remis en hospitalisation. Malheureusement, le bébé est décédé dans la même soirée», a-t-il indiqué.
Fatou D. DIONE