L’État du Sénégal a 30 jours pour répliquer aux écritures des conseils de Assane Diouf, avant que la Cour de justice de la Cedeao ne se prononce. C’est ce que vient de décider la juridiction sous-régionale qui avait auparavant convoqué les parties pour le 12 décembre prochain.
Après moult efforts pour faire enrôler le dossier de Assane Diouf, Me Ciré Clédor Ly avait finalement saisi la Cour de justice de la Cedeao, histoire de trouver un moyen de tordre le bras à la justice sénégalaise. Cela a-t-il été payant ? En tout cas, le parquet de la République a enrôlé l’affaire au 26 décembre prochain, comme l’a annoncé le journal «Les Échos». Tout de même, la Cedeao poursuit la procédure. La juridiction sous-régionale est-elle au courant que le dossier est programmé ? Il semble que la réponse est négative ? Du moins, elle avait convoqué l’Etat du Sénégal en audience devant le juge du fond, pour le 12 décembre prochain. L’Etat ainsi que les avocats de Assane Diouf devaient débattre, devant les juges de la Cedeao, sur la question de l’urgence évoquée par le requérant.
Hier, la juridiction sous-régionale a envoyé une lettre à la défense de Assane Diouf pour l’informer du report de l’audience, au motif que l’Etat a demandé 30 jours pour répliquer aux écritures de la défense. «C’est fait à dessein. Pour débatte sur l’urgence simplement, ils veulent 30 jours. En fait, la vérité c’est qu’entre-temps, ils vont juger notre client. Pourtant, c’est ce que nous leur avons toujours demandé, mais ils ont refusé. Comme ils ne veulent rien entendre, je suis allé me plaindre ailleurs», peste Me Ciré Clédor Ly. L’avocat avait saisi la Cedeao pour une procédure en référé et une autre devant le juge du fond, mais la Cedeao n’a pas statué en référé, puisqu’elle devait le faire dans les 48 heures, c’est donc devant le juge du fond qu’elle a décidé de statuer.
Rappelons qu’Assane Diouf est en détention depuis plus d’un an et depuis près de 7 mois, son dossier est clôturé et renvoyé en audience correctionnelle. Cependant, le Parquet a largement tardé à enrôler le dossier et le maintient en prison. Une violation flagrante de ses droits, selon ses avocats. Tout est parti des propos tenus à l’endroit du porte-parole du Khalife général des Mourides, qui, pourtant, selon les avocats de la défense, toujours, n’a pas porté plainte.
Alassane DRAME












