Les femmes de Benno Bokk Yakaar sont montées au front pour dénoncer l’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby. Elles ont fait face à la presse hier matin. Au-delà d’un plan d’action déjà élaboré, les femmes de la mouvance présidentielle demandent à leur collègue de porter plainte et que justice soit faite.
Dans une déclaration de soutien à la député Amy Ndiaye, les femmes de Benno ont fortement dénoncé l’agression contre leur collègue Amy Ndiaye. Elles ont profité de l’occasion pour interpeller leurs camarades députés de l’opposition. «Nous invitons toutes les femmes du Sénégal à la mobilisation, car l’honorable Amy Ndiaye est mère, sœur, femme, et j’interpelle directement les femmes leaders politiques de Yewwi, notamment Aida Mbodj, Maïmouna Dièye, Fatou Blondin et toutes les autres à se prononcer et à condamner publiquement cette violence exercée sauvagement sur une femme et de surcroît une femme en état de grossesse», a déclaré Ndèye Marième Badiane au nom de ses camardes.
Pour la porte-parole du jour, Awa Guèye, leurs propos sont ceux de la mère, de l’épouse, de la sœur et de la fille. «Nous avons été agressées, humiliées dans notre chair et dans notre âme. Nous sommes toutes des Amy Ndiaye. L’Assemblée nationale ne saurait être le théâtre d’une ignoble agression devant le garde des Sceaux», explique-t-elle. Avant d’ajouter : «Mamadou Niang et Massata Samb seront responsables de tout ce qui arrivera à Amy Ndiaye. Nous attendons de l’institution parlementaire des mesures de sanction à l’encontre des députés agresseurs». Awa Guèye d’annoncer une plainte collective et une marche nationale pour «sauver les femmes et sauver l’institution parlementaire».
Angélique Manga : «les femmes se sentent vidées de leurs entrailles»
Angélique Manga a lancé un appel à toutes les femmes, car, pour elle, il s'agit de transcender tous les clivages politiques. A l’en croire, ce n'est pas une question d'appartenance religieuse, ni d'appartenance politique. «Ce n’est que le début de la marche pour dire non aux violences faites aux femmes», annonce Angélique Manga. Elle soutient que l'heure est grave, car les femmes se sentent vidées de leurs entrailles. Nous pensons qu'il allait y avoir une Assemblée de rupture. Mais nous voyons une législature de ratures», déplore-t-elle.
Khadidjatou D. GAYE













