L’industrie, un des piliers du Plan Sénégal émergent, sera le principal vecteur de transformation structurelle de notre économie et le réceptacle des investissements privés. C’est la conviction du ministre en charge du secteur, Moustapha Diop. Qui, en exécution des directives du chef de l’Etat, a lancé hier le processus d’actualisation de la politique industrielle du Sénégal.
Doter le Sénégal d’une «industrie forte, durable, diversifiée et compétitive», tel est le sens de l’actualisation de la politique industrielle du pays, qui a fait l’objet d’un atelier hier. Un atelier organisé par la tutelle et présidé par le ministre Moustapha Diop. Ce dernier a préciser d’emblée que «l’industrie a été retenue parmi les six secteurs prioritaires devant contribuer à l’atteinte des objectifs fixés», dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse). Poursuivant, il soutient que dans le processus devant aboutir à l’émergence à l’horizon 2035, «l’industrie sera le principal vecteur de transformation structurelle de notre économie, le réceptacle des investissements privés et le principal pilier pour bâtir une économie exportatrice, tout en assurant les transferts de technologies et la création d’emplois durables». C’est pourquoi le chef de l’Etat a engagé le département à «construire une stratégie industrielle» sur la base d’une réflexion et des échanges inclusifs. D’où l’atelier tenu hier et au cours duquel Moustapha Diop a souligné que les enjeux de l’actualisation de la politique industrielle portent sur la prise en compte de facteurs nouveaux apparus dans l’environnement économique et présentant un réel impact sur notre industrialisation. Il s’agit, souligne-t-il, des «importantes découvertes d’hydrocarbures», qui imposent, dès à présent, la construction d’une relation avec le secteur de la transformation, tout en garantissant une gestion durable et harmonieuse des ressources naturelles ; des «mutations technologiques» marquées notamment par l’avènement de la nouvelle révolution industrielle ou industrie 4.0 et l’intelligence artificielle, qui recommandent une refonte, en profondeur, des stratégies jusqu’ici admises en la matière ; de la structuration des chaines de valeur mondiales qui requiert la définition d’une nouvelle ambition pour assurer la compétitivité de l’industrie sénégalaise en vue d’assurer l’accès aux marchés régionaux et internationaux.
Dès lors, conclut-il, le processus d’actualisation de la politique industrielle, lancé hier, marque un tournant important dans la déclinaison du volet industriel du Plan Sénégal émergent et devra aboutir à la définition d’une stratégie pertinente d’industrialisation de notre pays. En outre, il note que l’actualisation de la politique industrielle devrait prendre en compte les projets et réformes majeurs du secteur comme : l’opérationnalisation des parcs et plateformes industriels intégrés, le développement des trois Agropoles compétitives et intégrées, la construction du Hub minier régional et le pari industriel intégré.
Mbaye THIANDOUM