Même si les deux présumés déviants sexuels ont tenté de nier les faits sans convaincre les enquêteurs policiers, il n’en demeure pas moins constant que le businessman nigérian O. N, 33 ans – qui est «l’homme» (et non la «femme» comme nous l’écrivions dans notre édition d’hier), a été surpris en flagrant délit en train de sodomiser, sous les filaos de la cité Gadaye, le jeune tailleur sénégalais B. N, 31 ans. Celui-ci avait la culotte baissée jusqu’aux genoux et était à quatre pattes. Et tel un animal en rut, le ressortissant du Nigéria s’activait sur le tailleur tout en tirant rageusement sur un joint de chanvre indien.
Les présumés homosexuels de la bande des filaos de la cité Gadaye de Wakhinane Nimzatt de Guédiawaye ont été déférés, hier, au parquet du Tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye. Le Nigérian et le jeune tailleur sénégalais sont poursuivis pour usage collectif de chanvre indien et acte contre-nature.
Les récriminations des riverains
Des riverains de la bande des filaos de la localité se plaignaient depuis quelque temps des agissements d’hommes qui guettaient les heures creuses de la journée ou de la nuit pour venir s’envoyer en l’air dans des recoins déserts de ladite bande des filaos. Ainsi, n’en pouvant plus, les habitants alertent le chef de service du poste de police de Wakhinane Nimzatt. Sans attendre, ce dernier lance la traque et active ses éléments de la brigade de recherche. Déterminés à enrayer le phénomène, les agents de terrain intensifient les opérations de sécurisation de jour comme de nuit dans leur secteur de compétence et investissent aussi tous les jours la bande des filaos. Ils effectuent parfois des patrouilles pédestres dans le but de passer inaperçus mais également de surprendre sur les faits les malfaiteurs de tout acabit.
Ils s’envoyaient en l’air dans la partie dense et touffue des filaos
Ainsi, jeudi dernier, vers 15h, les policiers opèrent une patrouille pédestre dans la bande des filaos lorsqu’ils aperçoivent du mouvement suspect des branches et autres feuilles d’arbres dans la partie la plus dense et touffue desdits filaos. Ils soupçonnent alors la présence de malfaiteurs embusqués dans les bois, se dispersent aux quatre coins et se dirigent à pas feutrés vers l’endroit en question. Ils arrivent à hauteur de l’emplacement et forment un discret cercle tout autour. Mais, à peine un d’entre eux promène-t-il le regard entre deux branches dans les arbres touffus qu’il se retire brusquement, affiche des yeux écarquillés et peine à piper mot. Ses collègues lui emboitent le pas et tombent à la renverse lorsqu’ils voient deux hommes en pleins ébats sexuels.
Les gays paniquent et tentent de se rhabiller, les agents s’y opposent
L’un des déviants sexuels avait la culotte baissée jusqu’aux genoux et se retrouvait à quatre pattes à même le sol. Tandis que le second, tout haletant, le sodomisait et tirait rageusement en même temps sur un joint de chanvre indien. Soudain, les policiers opérant en civil font irruption sur les lieux et lâchent : «Police !» Les deux gays paniquent, se relèvent en catastrophe et tentent de se rhabiller. Mais, les flics s’y opposent catégoriquement et les interpellent. Ceux-ci cafouillent, détournent le regard ailleurs et s’emploient à réajuster leurs habits. Il s’agit des nommés B. N.(tailleur sénégalais) et du Nigérian O. S, se disant businessman.
Le nigérian et le préservatif enfilé, des préservatifs non utilisés et 2 sachets vides de lubrifiants scellés
Les agents de police empêchent les deux homos de se rhabiller et les filment avec leurs téléphones portables en guise de pièces à conviction. Le ressortissant nigérian avait enfilé un préservatif et détenait par-devers lui aussi un sachet contenant des préservatifs non encore utilisés. Les flics découvrent également sur les lieux deux sachets vides de lubrifiants dénommés «Kiss». Ils récupèrent le préservatif utilisé et le joint de chanvre indien déjà entamé et jeté au sol. Ils mettent tout ça sous scellés ainsi que la vidéo montrant la nudité des mis en cause.
Vieux Père NDIAYE
La vidéo explosive contre les deux supposés pédés détenue par la police
Les deux mis en cause optent pour la stratégie de dénégations à tout va et chargent les agents de terrain dans le but de se tirer du bourbier. Ils les accusent de les avoir interpellés à tort. Mais, ils risquent de se retrouver le bec dans l’eau. Car, la police détient une vidéo explosive sur eux.
V. P. NDIAYE
Le tailleur sénégalais nie et justifie sa présence sous les filaos par une diarrhée
Après avoir été surpris en flagrant délit d’acte contre-nature en plein jour sous la bande des filaos, les deux mis en cause ont vainement nié les faits. «Ce jour-là, j’ai quitté chez moi, à Yeumbeul, pour venir me baigner à la mer de la cité Gadaye. Mais, alors que je me baignais dans la mer, j’ai eu subitement une vive diarrhée. J’ai précipitamment quitté les eaux pour aller me soulager dans les bois. Après cela, j’ai eu des vertiges et je me suis adossé à un arbre. Un homme (le Nigérian) – qui grillait un joint de chanvre indien – m’a trouvé sur place et m’a demandé si je fumais de l’herbe. J’ai répondu par la négative. C’est sur ces entrefaites que les policiers en civil nous ont interpellés, avant de nous accuser d’acte contre-nature», a soutenu le tailleur sénégalais.
Le Nigérian avoue fumer de l’herbe mais réfute l’acte contre-nature malgré la constance des faits
Le ressortissant nigérian a embouché la même trompette de dénégations véhémentes et soutient mordicus avoir plutôt fumé du tabac maure (poon). Mais, pressé de questions, il ravale son vomi et passe aux aveux. «Je fumais du chanvre indien. J’ai acheté le cornet à 500 francs auprès d’un individu que j’ai rencontré par hasard dans la rue. J’ai conditionné alors l’herbe illicite en joints». Quid de l’acte contre-nature ? Il réfute catégoriquement cela malgré la constance des faits.
V. P. NDIAYE
Tumultueux déferrement des présumés déviants, la foule gronde de colère au tribunal
La conduite des deux mis en cause, hier, devant le procureur du palais de justice de Pikine / Guédiawaye a eu lieu dans une ambiance électrique. C’est à croire que la nombreuse foule qui se trouvait devant le grand portail du tribunal de grande instance de la banlieue dakaroise n’avait d’yeux pour les présumés homos. Car, à peine la fourgonnette de police transportant ces derniers s’immobilise à la devanture de l’institution juridictionnelle, des curieux et autres badauds se ruent aussitôt sur le pick-up et commencent à les dévorer du regard pour les identifier. Certains trompent la vigilance des agents et immortalisent la scène avec leurs téléphones portables. Ils prennent ensuite en photo les deux mis en cause et les filment aussi en cachette. D’autres s’indignent par contre la rage au ventre et décrient les agissements des supposés gays.
V. P. NDIAYE