Selon le ministre des Finances et du Budget, cette proposition de loi se justifie par deux points : la budgétisation par des programmes qui ont été clairement définis, exécutés par les ministères sectoriels, mais aussi la déconcentration de l’ordonnancement. Les étapes de l’exécution d’un budget, d’après Abdoulaye Daouda Diallo, comprennent quatre étapes : l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et le paiement. «Pour aller très vite, nous avons décidé de sortir les trois premières étapes de l’ordre de l’exécution du budget et les mettre directement dans les attributions des ministères concernés. Ils seront donc appelés à engager, à liquider et à ordonnancer leurs dépenses et les envoyer directement au Trésor qui va s’occuper du paiement», soutient-il.
A en croire Abdoulaye Daouda Diallo, ce présent projet de loi vise un certain nombre de réformes : la restructuration du réseau des comptables du Trésor, la mise en place d’un nouveau système de gestion intégré des finances publiques, la mise en place d’une compatbilité patrimoine de l’Etat et la certification des comptes de l’Etat pas la Cour de comptes. Répondant aux interpellations, le ministre des Finances et du Budget a rassuré les députés sur les bonnes intentions de son département. «Nous comprenons vos inquiétudes, mais sachez que nous n’avons aucune intention malhonnête concernant la nomination des chargés de programmes. Ce sont les hauts responsables qui sont proposés et le seul but de cette opération, c’est de faciliter le travail à tout un chacun», renseigne-t-il. Pour lui, la moindre des choses, c’est de permettre au ministre d’avoir la possibilité de choisir ses collaborateurs puisqu’en principe, il sera audité chaque année par la Cour des comptes.
Sur le dossier Sotrac, Abdoulaye Daouda Diallo affirme que les travailleurs ont été déjà indemnisés à hauteur de 5 milliards, alors, il ne peut prendre aucun autre engagement.
Saluant les réalisations au cours de l’année 2019, le ministre des Finances laisse entendre : «pour une fois, on a eu à atteindre et dépasser les objectifs qu’on s’étaient fixés dans le cadre de la loi de finances rectificative. On a eu une plus-value de 3,190 milliards. Il faut donc relativiser les indemnités des receveurs-percepteurs, nous ne sommes pas dans un régime de bénévolat. Donc autant vous réclamez des salaires en tant que maires, autant ils ont droit à ces indemnités», répond-il à Alioune Souaré.
A Marie Sow Ndiaye, le ministre se contentera de l’orienter vers la réponse du président de la République. «Le chef de l’Etat s’est prononcé sur la question et je crois que sa réponse a été très claire. Des avancées significatives ont été faites à la Cour des comptes, donc il faut s’en féliciter au lieu de continuer à se plaindre», déclare Abdoulaye Daouda Diallo.
Ndèye Khady D. FALL