Après avoir rejeté la proposition de loi déposée par des députés pour la criminalisation de l’homosexualité, le premier vice-président de l’Assemblée nationale s’est expliqué sur les raisons qui motivent ce rejet.
Invité du journal de 20h sur la télévision nationale, le premier vice-président de l’Assemblée nationale dira, pour que nul n’en ignore, que le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni pour examiner la proposition de loi criminalisant l’homosexualité au Sénégal déposée par des députés pour modification de l’alinéa 3 de l’article 319 du code pénal.
Le député de la mouvance présidentielle de dire à ce sujet : «nous avons jugé nécessaire de rejeter cette proposition parce l’article 319 qui vient de la loi de 1965 modifiée par la loi n°66-16 du mois de février 1966 a déjà puni sévèrement les actes contre-nature dont parle cette proposition de loi. Donc cela existe dans notre code pénal» Une façon pour Abdou Mbow de démonter cette proposition de loi qu’il juge obsolète.
A l’en croire, la proposition (de loi) a énuméré six points qui ne sont rien d’autre que des commentaires de l’article 319. Des commentaires sur les clés de voûte de nos institutions, alors que «le président de la République a donné une position claire, pertinente, qui engage tout le peuple sénégalais».
Pour Abdou Mbow qui ouvre le feu sur Mamadou Lamine Diallo et Cie, les motivations de cette affaire ne sont que politiques. Doublement d’ailleurs. «Nos amis qui ont fait cette proposition sont dans la politique politicienne. Ce n’est pas qu’aujourd’hui à la veille d’élections que les acteurs politiques veuillent chercher une virginité politique en essayant de saper ce tuyau qu’on a toujours eu autour de cette question».
Secundo ; selon Abdou Mbow, contrairement à ce qu’ils prétendent faire croire aux Sénégalais, que l’Etat subit la pression de lobbys Lgbt+, c’est eux qui subissent des pressions de lobbys. «Ils sont en train de subir des pressions de certains lobbys. Nous savons tout ce qui sous-tend cela. Cette proposition de loi est superfétatoire parce que des commentaires ne peuvent pas être traduits en lois de la République». Au regard de ce rejet, la procédure est terminée. Ainsi, il demande aux porteurs du projet «de revenir à la raison parce que le président de la République travaille à la préservation de nos valeurs et les chefs religieux le comprennent», conclut le député.
Baye Modou SARR