Pour le ministre Abdou Karim Fofana, l’irrecevabilité d’une liste se limite à la nature de la liste. En d’autres termes, le rejet ne peut que se limiter sur la liste des suppléants, évoquant la jurisprudence de Fandène en 2014.
Le processus électoral ne peut pas être tributaire des errements de Yewwi Askan Wi (Yaw)» ! C’est la position tranchée du ministre du Suivi du Pse, Abdou Karim Fofana, en marge de l’atelier intensif de structuration «Lab» pour le Pse vert. A l’en croire, depuis le début du processus de dépôt des listes, la coalition Yaw présente de jour en jour des situations alambiquées. Tout ça, parce que cette coalition, dit-il, est dans « la manipulation et le mensonge » alors qu’elle peine à respecter les lois fondamentales de la République. « Il est clair qu’une liste présente dans 28 départements et qui présente des anomalies dans 15 départements montre à quel point la démarche de Yaw est teintée de légèreté, mais aussi de manque de sérieux », charge Abdou Karim Fofana qui rappelle que le Sénégal est une démocratie majeure en Afrique avec des habitudes électorales éprouvées. Ce qui lui fait dire qu’il faut laisser la Direction générale des Elections (Dge) terminer son travail. A l’en croire, on ne peut pas, quand ça vous arrange, dire que le processus électoral est bien fait et le contraire quand ça ne vous arrange pas.
Abordant le non-respect de la parité sur la liste nationale de Benno, le ministre confirme qu’il y a une succession qui ne respecterait pas la parité sur la liste des suppléants. Cependant, il révèle qu’il appartient au Conseil constitutionnel de trancher cette question. De toute façon, rappelle-t-il, la jurisprudence de 2014 de Fandène est claire. «L’irrecevabilité d’une liste se limite à la nature de la liste. Si c’est une liste de suppléants, l’invalidation se limite à la liste des suppléants», précise Abdou Karim Fofana qui ajoute que la privation de Benno de sa liste des suppléants ne peut l’empêcher d’aller aux élections. Tout le contraire de Yaw dont la liste, dit-il, est incomplète et teintée d’inéligibilité. «Je demande aux responsables de Yaw d’être plus humbles, plus sérieux dans leur démarche et de respecter le processus électoral », tranche M. Fofana. S’agissant de la cohabitation agitée par l’opposition, il fait remarquer que c’est une chimère et c’est utopique.
M. CISS












