Si la mèche a été vendue concernant l’objectif du Sénégal à la Coupe du monde Qatar 2022 qui est de se qualifier en demi-finale, le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) le confirme. Augustin Senghor place sa barre à ce stade de la compétition, même s’il espère plus.
Présent lors de la cérémonie de dédicace du livre «cœur de Lion, l’épopée victorieuse du Sénégal au Cameroun» du journaliste Babacar Khalifa Ndiaye, le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a émis son vœu le plus cher pour la Coupe du monde qui se tiendra au Qatar en novembre. «Je rêve d’une demi-finale à la Coupe du monde» a confiéAugustin Senghor. «Je serai l’homme le plus heureux si on arrive à aller en demi-finale de la Coupe du monde Qatar 2022 et si on le dépasse, ce serait un vrai plus», ajoute-t-il concernant les objectifs du Sénégal pour ce rendez-vous mondial. Interpellé sur les aspects de la préparation de l'équipe nationale du Sénégal pour ces joutes mondiales, Augustin Senghor évoque les difficultés avec le programme chargé qui attend les Lions. «Les réaménagements qui ont été faits par la Caf nous permettent d’avoir une date libérée pour un match ou deux en juin. En septembre, nous avons juste une fenêtre d’une semaine avec deux matchs qui sont programmés ; nous sommes en train de réfléchir pour voir comment trouver d’autres dates. Et certainement nous aurons également d’autres dates, juste avant la Coupe du monde. Par ailleurs, nous sommes aussi un peu pris à la gorge par les dispositions de la Fifa qui veut que les joueurs ne soient libérés qu’une semaine juste avant la compétition». Selon le patron du football sénégalais, «c’est une gageure pour une équipe nationale africaine de se préparer, mais nous allons relever le défi ; nous avons conscience de ces difficultés et nous allons nous adapter. Avec le coach et la Dtn, nous sommes en train de voir toutes les formules pour profiter de ces dates existantes».
«Nous saurons utiliser les matchs des éliminatoires de Coupe d’Afrique comme des matchs de préparation»
La situation semble complexe pour l'équipe nationale du Sénégal qui devra jouer au moins 4 matchs éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2022 avant la Coupe du monde. «Le problème auquel les pays africains qualifiés à la Coupe du monde sont en bute, c’est que nous sommes concurrencés par les éliminatoires de la Can. Et d’ailleurs, lors de notre séjour au Qatar avec les membres du Comité exécutif de la Caf et le président, on avait même envisagé un décalage de la Can pour pouvoir dégager des dates, mais finalement ça n’a pas pu se faire», a déclaré Senghor. Avant d’embrayer : «c’est compliqué, nous jouons le match d’ouverture le 21 novembre alors que les regroupements commencent le 14 novembre, donc vous voyez on risque de jouer entre le 16 et le 17 un match amical», mais, assure-t-il, «nous saurons utiliser les matchs des éliminatoires de Coupe d’Afrique comme des matchs de préparation parce que la compétition se prépare par la compétition».
«Essayer de se qualifier à la prochaine Can mais aussi préserver notre trophée»
Justement, Augustin Senghor s’est exprimé sur les adversaires du Sénégal à la qualification à la Coupe d’Afrique qui se tiendra en Côte d’Ivoire en 2023. «Je dois dire sans fioritures que nous sommes tombés dans un groupe qui est à notre portée. Je dirais que c’est un groupe abordable parce que simplement nous sommes les premiers en Afrique depuis quelques années. Nous sommes champions d’Afrique et nous sommes mondialistes. Nous ne pouvons pas faire la fine bouche quand nous tombons dans un tirage qui nous donne le Bénin, le Mozambique et le Rwanda», assène-t-il. «Ce sont des équipes qui sont dans le ventre mou du classement Fifa africain et qui sont largement à notre portée ; donc nous devons endosser notre statut de favori pleinement. Mais surtout continuer sur ce que nous savons si bien faire maintenant. D’abord garder la tête sur les épaules, être humble, respecter nos adversaires mais essayer de se perfectionner davantage», poursuit Me Senghor.
A son avis, «c’est étant perfectionniste qu’on peut se qualifier à la prochaine Can, mais aussi essayer de préserver notre trophée parce que c’est ça l’objectif. Et pour cela, nous devons respecter tous les adversaires qui sont en face de nous. La dernière Can est là si besoin est de nous rappeler qu’il n'y a plus de petites équipes». Le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) lance le mot d’ordre : «respectons ces équipes, jouons à fond mais restons toujours dans nos objectifs qui ont toujours été, dans les dernières éliminatoires de Can, de tout faire pour nous qualifier très vite et ça passe par l’anticipation par une meilleure organisation sur le plan de l’environnement de l’équipe et de la logistique. Je peux vous dire que nos volontés les plus fortes, c’est de maintenir nos acquis, de les conforter, de les renforcer pour être plus fort encore de sorte que nous puissions endosser et mériter notre statut de favori.»
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