2 ans de prison assortis du sursis, c'est la peine qu'a écopée le policier à la retraite Malal Bâ, qui a comparu hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour faux en écriture authentique. Ce septuagénaire, après avoir imité la signature de son cousin et employeur, Me Mademba Bitèye, délivrait de faux actes de constat alors qu'il a depuis 2019 cessé de travailler dans son cabinet.
Ayant servi sous les couleurs du pays jusqu'à sa retraite, l'ancien policier âgé de 75 ans, Malal Bâ, devait continuer à être un bon exemple. Malheureusement, ce septuagénaire qui a été embauché par son cousin huissier, Me Mademba Bitèye, s'est séparé de celui-ci de la pire des manières. Car, il a failli ternir l'image du cabinet d'huissier par ses agissements, en commettant des faux qu'il délivrait à des tiers. En effet, selon les observations de Me Ndoumbé Wane, l'avocate de l'huissier Mademba Bitèye, Malal Bâ n'était pas à son premier coup. Déjà, en 2019, déclare Me Wane, le vieux se permettait de faire des actes de constat en y apposant le cachet et la signature de l'huissier, son patron, Me Mademba Bitèye qu'il imitait. Ayant été découvert, toujours selon la robe noire, Malal Bâ avait réussi à se tirer d'affaire, parce qu'il était apparenté au commissaire de l'époque qui gérait l'affaire. Ce dernier avait demandé pardon pour le compte de Malal. Hélas, le policier à la retraite n'avait pas saisi cette chance qui lui a été donnée, puisqu'il a encore récidivé en 2022. Alors que sa collaboration avec Me Mademba Bitèye était déjà terminée, il continuait à délivrer de faux actes avec le cachet et la signature de l'huissier. Il a fallu qu'une compagnie d'assurance de la place contacte Me Bitèye pour l’informer que le numéro d'immatriculation que portait l'acte de constat que son cabinet lui a délivré était faux. C'est ainsi qu'il s'est rendu compte des magouilles de son cousin qui ne travaillait plus pour lui. Et cette fois-ci, malgré l'intervention de son épouse auprès de l'huissier pour lui éviter la prison,Malal Bâ n'a pas échappé au glaive de la justice. Car, il a été traduit hier devant le juge des flagrants délits de Dakar pour faux et usage de faux en écriture authentique.
Les aveux du vieux
Faits qu'il a reconnus à la barre tout en arguant qu'il en voulait à son cousin, Me Mademba Bitèye, qui a mis fin à 18 ans de collaboration. «J'ai imité sa signature. J'ai délivré deux actes portant le cachet de son cabinet et confectionné 3 Pv de constat. Je lui en voulais parce qu'il a mis fin à 18 ans de compagnonnage. J'ai senti que Mademba voulait se débarrasser de moi. Je regrette ce que j'ai fait», a-t-il dit avant de présenter ses excuses. Selon l'enquête, il a fallu que les agents interpellateurs se pointent chez lui pour procéder à son arrestation, puisqu'il avait refusé de déférer à la convocation de la gendarmerie. Interpellé sur son refus de déférer à la convocation des enquêteurs, il réfute : «je n'ai jamais refusé une convocation des enquêteurs. Ils ne m'ont jamais délivré de convocation. Par contre, ils m'ont appelé et je leur ai dit que je me trouvais à Saint-Louis». Avocat de la partie civile, Me Ndoumbé Wane a révélé qu'elle doute fort que le prévenu s'amende. Estimant qu'il devait s'adonner à d'autres actes vu son âge et son statut de policier à la retraite, l'avocate a tout simplement demandé sa culpabilité et le franc symbolique comme préjudice. Le procureur a requis contre lui 6 mois de prison dont 3 ferme. Soulignant que c'est avec un cœur lourd qu'il plaide cette affaire, Me Abdoulaye Tall a demandé une application bienveillante de la loi pour le policier retraité. Finalement, il a été reconnu coupable et condamné à 2 ans de prison assortis du sursis.
Fatou D. DIONE
Ayant servi sous les couleurs du pays jusqu'à sa retraite, l'ancien policier âgé de 75 ans, Malal Bâ, devait continuer à être un bon exemple. Malheureusement, ce septuagénaire qui a été embauché par son cousin huissier, Me Mademba Bitèye, s'est séparé de celui-ci de la pire des manières. Car, il a failli ternir l'image du cabinet d'huissier par ses agissements, en commettant des faux qu'il délivrait à des tiers. En effet, selon les observations de Me Ndoumbé Wane, l'avocate de l'huissier Mademba Bitèye, Malal Bâ n'était pas à son premier coup. Déjà, en 2019, déclare Me Wane, le vieux se permettait de faire des actes de constat en y apposant le cachet et la signature de l'huissier, son patron, Me Mademba Bitèye qu'il imitait. Ayant été découvert, toujours selon la robe noire, Malal Bâ avait réussi à se tirer d'affaire, parce qu'il était apparenté au commissaire de l'époque qui gérait l'affaire. Ce dernier avait demandé pardon pour le compte de Malal. Hélas, le policier à la retraite n'avait pas saisi cette chance qui lui a été donnée, puisqu'il a encore récidivé en 2022. Alors que sa collaboration avec Me Mademba Bitèye était déjà terminée, il continuait à délivrer de faux actes avec le cachet et la signature de l'huissier. Il a fallu qu'une compagnie d'assurance de la place contacte Me Bitèye pour l’informer que le numéro d'immatriculation que portait l'acte de constat que son cabinet lui a délivré était faux. C'est ainsi qu'il s'est rendu compte des magouilles de son cousin qui ne travaillait plus pour lui. Et cette fois-ci, malgré l'intervention de son épouse auprès de l'huissier pour lui éviter la prison,Malal Bâ n'a pas échappé au glaive de la justice. Car, il a été traduit hier devant le juge des flagrants délits de Dakar pour faux et usage de faux en écriture authentique.
Les aveux du vieux
Faits qu'il a reconnus à la barre tout en arguant qu'il en voulait à son cousin, Me Mademba Bitèye, qui a mis fin à 18 ans de collaboration. «J'ai imité sa signature. J'ai délivré deux actes portant le cachet de son cabinet et confectionné 3 Pv de constat. Je lui en voulais parce qu'il a mis fin à 18 ans de compagnonnage. J'ai senti que Mademba voulait se débarrasser de moi. Je regrette ce que j'ai fait», a-t-il dit avant de présenter ses excuses. Selon l'enquête, il a fallu que les agents interpellateurs se pointent chez lui pour procéder à son arrestation, puisqu'il avait refusé de déférer à la convocation de la gendarmerie. Interpellé sur son refus de déférer à la convocation des enquêteurs, il réfute : «je n'ai jamais refusé une convocation des enquêteurs. Ils ne m'ont jamais délivré de convocation. Par contre, ils m'ont appelé et je leur ai dit que je me trouvais à Saint-Louis». Avocat de la partie civile, Me Ndoumbé Wane a révélé qu'elle doute fort que le prévenu s'amende. Estimant qu'il devait s'adonner à d'autres actes vu son âge et son statut de policier à la retraite, l'avocate a tout simplement demandé sa culpabilité et le franc symbolique comme préjudice. Le procureur a requis contre lui 6 mois de prison dont 3 ferme. Soulignant que c'est avec un cœur lourd qu'il plaide cette affaire, Me Abdoulaye Tall a demandé une application bienveillante de la loi pour le policier retraité. Finalement, il a été reconnu coupable et condamné à 2 ans de prison assortis du sursis.
Fatou D. DIONE












