Cinq personnes dont 2 mères de famille qui ont été condamnées, hier mercredi, à des peines de prison ferme pour cyberprostitution etc. Ils ont été jugés par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour avoir collecté et publié des photos aguicheuses de jeunes filles à des fins de prostitution.
Pour des faits de cyberprostitution, cette bande composée d'Amy Mbaye, Sophie Sarr, Cheikhouna Kébé, Abdoulaye Dia et Khalifa Babacar Guèye a été jugée hier mercredi devant la barre des flagrants délits de Dakar. Les agissements de ces individus ont porté préjudice à beaucoup de jeunes filles. Mais pas n'importe quelles nymphes, parce qu'ils choisissaient celles que la nature a gâtées d'une beauté pour collecter leurs photos publiées sur les réseaux sociaux. Cette étape passée, ils les utilisaient pour avoir de la clientèle dans leur activité de prostitution.
Parmi les victimes, se trouve Adja Marie Ndiaye. Cette dernière, lorsqu'elle a été avisée de la publication de ses photos sexy sur les réseaux sociaux à des fins de prostitution, a déposé immédiatement une plainte. La machine judiciaire qui a été activée a abouti à leur arrestation. Mais, Abdoulaye Dia a été le premier à tomber et les investigations ont montré qu'il est l'auteur des publications incriminées. Et pour ce qui est d'Amy Mbaye, l'enquête a révélé que les numéros de téléphone qui figuraient sur les images lui appartenaient. Les réquisitions du téléphone portable de Amy Mbaye ont aussi révélé qu'elle a eu à traiter avec Cheikhouna Kébé et Khalifa Ibrahima Guèye, qui, avaient recelé des images intimes de jeunes filles aux formes généreuses. Amy sera plus tard arrêtée avec son amie Sophie Sarr, puisque que cette dernière se trouve être une travailleuse du sexe, selon toujours l'enquête. En plus, elle demandait à d'autres personnes de lui publier des annonces sur internet.
Tous inculpés pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d'écrits et d'images contraires aux bonnes mœurs, ils ont partiellement reconnu les faits. Abdoulaye Dia, 27 ans, a pour sa part déclaré avoir utilisé les images de la plaignante Adja Marie Ndiaye. C'est depuis Instagram qu'il a tiré les clichés de la partie civile. Âgée de 44 ans, Amy Mbaye, mère de deux enfants, a reconnu sa qualité de prostituée, et avoué avoir remis son contact téléphonique à Abdoulaye Dia. Sophie Sarr, prostituée de 49 ans, a, quant à elle, attribué la paternité des annonces à un tiers vivant à l'extérieur.
Cheikhouna Kébé, lui, a dit qu'il aidait ces prostituées à attirer la clientèle sur les réseaux sociaux en contrepartie d'une somme d'argent puisqu'il était sans emploi. Il a tenu à préciser qu'il n'est plus dans cette activité puisqu'il s'est reconverti en livreur.
Le parquet a requis 2 ans de prison dont 1 mois ferme contre Amy Mbaye et Sophie Sarr pour complicité de diffusion d'écrits contraires aux bonnes mœurs. Et concernant le reste du groupe, il a sollicité 2 ans d'emprisonnement dont 6 mois ferme pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d'écrits et d'images contraires aux bonnes mœurs.
Plaidant pour la défense des prostituées Amy Mbaye et Sophie Sarr, Me Michel Ndong a demandé au tribunal de faire preuve de clémence à leur encontre. Ses autres confrères qui ont défendu les autres ont demandé une application bienveillante de la loi pour eux. Au terme des plaidoiries, le tribunal a suivi le parquet et les a condamnés aux peines de prison qu'il a requises.
Fatou D. DIONE