Quatre mois qu’ils n’ont pas reçu de rémunérations, les nouveaux greffiers n’en peuvent plus d’attendre, surtout que les fonds communs des greffes, sur lesquels ils portaient tout leur espoir, ne sont pas payés, non plus, alors que les anciens ont perçu. Ainsi, la nouvelle promotion de greffiers rouspète dans les couloirs des palais. Désemparés, ils interpellent l’Etat.
Le feu couve au niveau de la justice. Après la pause observée par les travailleurs de la justice depuis quelque temps, les tribunaux de Dakar et ceux de l’intérieur du Sénégal pourraient connaître de nouvelles perturbations. Cette fois, ce n’est pas le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) lui-même qui va aller en mouvement, ce sont plutôt les greffiers, précisément les jeunes, la nouvelle promotion. Même s’ils n’envisagent pas dans l’immédiat de croiser les bras, les greffiers de la dernière génération ruminent leur colère. A l’origine de ce courroux, les salaires qui ne sont pas encore tombés, après 4 mois de travail, mais surtout les fonds communs des greffes. «Les greffiers de la promotion 2016-2017 vivent une situation chaotique. Depuis leur prise de service au début du mois de novembre 2018. Ils n’ont perçu aucune forme de rémunération, malgré leur régularité, leur assiduité et leur dévouement dans le travail qui leur est confié», nous souffle une source. En clair, pour rejoindre leurs lieux d’affectation, avec toutes les dépenses que cela encourt, les nouveaux greffiers sont obligés de débourser de leur poche et après 4 mois, ils peinent à boucler les fins de mois. Ce, au moment où les plus anciens ont perçu le sésame depuis le début du mois de février. Du coup, ils envisagent de croiser les bras pour tordre le bras à l’Etat. Ce, d’autant, qu’ils ont le soutien de plusieurs anciens greffiers qui promettent également de croiser les bras pour manifester leur solidarité.
Les lourdeurs de l’administration en cause
Mais, selon nos investigations, cette situation n’est pas propre aux nouveaux greffiers. C’est la réalité vécue par tous les sortants du cycle B du Centre de formation judiciaire (Cfj). «Ils n’ont pas de matricule de solde et la plupart d’entre eux n’ont pas de compte bancaire, c’est ce qui explique que depuis 4 mois, ils n’ont pas perçu. Avec les lourdeurs de l’administration, c’est toujours comme ça, mais ils vont très bientôt percevoir leur argent», nous confie une source logée au ministère de la Justice. Selon notre interlocuteur, les fonds communs se calculent par décade de travail. Ainsi, après 4 mois de travail, ils doivent percevoir environ 6 décades. Notre source nous assure qu’il y a une partie de l’argent du fonds commun qui a été dégagée pour leur paiement.
Alassane DRAME
Le feu couve au niveau de la justice. Après la pause observée par les travailleurs de la justice depuis quelque temps, les tribunaux de Dakar et ceux de l’intérieur du Sénégal pourraient connaître de nouvelles perturbations. Cette fois, ce n’est pas le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) lui-même qui va aller en mouvement, ce sont plutôt les greffiers, précisément les jeunes, la nouvelle promotion. Même s’ils n’envisagent pas dans l’immédiat de croiser les bras, les greffiers de la dernière génération ruminent leur colère. A l’origine de ce courroux, les salaires qui ne sont pas encore tombés, après 4 mois de travail, mais surtout les fonds communs des greffes. «Les greffiers de la promotion 2016-2017 vivent une situation chaotique. Depuis leur prise de service au début du mois de novembre 2018. Ils n’ont perçu aucune forme de rémunération, malgré leur régularité, leur assiduité et leur dévouement dans le travail qui leur est confié», nous souffle une source. En clair, pour rejoindre leurs lieux d’affectation, avec toutes les dépenses que cela encourt, les nouveaux greffiers sont obligés de débourser de leur poche et après 4 mois, ils peinent à boucler les fins de mois. Ce, au moment où les plus anciens ont perçu le sésame depuis le début du mois de février. Du coup, ils envisagent de croiser les bras pour tordre le bras à l’Etat. Ce, d’autant, qu’ils ont le soutien de plusieurs anciens greffiers qui promettent également de croiser les bras pour manifester leur solidarité.
Les lourdeurs de l’administration en cause
Mais, selon nos investigations, cette situation n’est pas propre aux nouveaux greffiers. C’est la réalité vécue par tous les sortants du cycle B du Centre de formation judiciaire (Cfj). «Ils n’ont pas de matricule de solde et la plupart d’entre eux n’ont pas de compte bancaire, c’est ce qui explique que depuis 4 mois, ils n’ont pas perçu. Avec les lourdeurs de l’administration, c’est toujours comme ça, mais ils vont très bientôt percevoir leur argent», nous confie une source logée au ministère de la Justice. Selon notre interlocuteur, les fonds communs se calculent par décade de travail. Ainsi, après 4 mois de travail, ils doivent percevoir environ 6 décades. Notre source nous assure qu’il y a une partie de l’argent du fonds commun qui a été dégagée pour leur paiement.
Alassane DRAME