Suite au décès de sa patronne, la domestique, Fatoumata Soumah a volé sa mallette d'or estimée à 20 millions F Cfa, des tissus, sacs et assiettes. Cependant, son forfait a été découvert un (1) an après par la fille de son employeuse, Astelle Wade, au moment de la distribution de l’héritage. Traînée à la barre, Fatoumata Soumah risque 6 mois ferme de prison pour des faits de vol au préjudice de l'employeur.
Fatoumata Soumah a longtemps cambriolé la mère de Astelle Wade sans pour autant que cette dernière ne s’en rende compte. Domestique de son état, celle-ci a attendu que sa patronne décède pour commencer à subtiliser un à un les biens qu'elle avait laissés comme héritage à sa famille. Ainsi, elle a subtilisé une mallette en or estimée à 20 millions F Cfa, des tissus et sacs de valeurs ainsi que des assiettes. Ce, à l'insu des héritiers de sa patronne. Son forfait sera découvert un (1) an après, lorsque ces derniers ont voulu se partager l’héritage de la défunte. Ce jour-là, ces héritiers sont tombés nus. C'est suite à ça que la fille, Astelle Wade, a intenté une action en justice contre la domestique. Cette dernière a comparu hier, devant le juge du tribunal d'instance des flagrants délits de Dakar, pour vol au préjudice de l’employeur. Des accusations qu'elle a réfutées à la barre. Mais, elle a précisé avoir détenu que quelques assiettes que lui avait confié sa défunte patronne. S'agissant de l'or, des tissus et sacs de luxe, Fatoumata Soumah s’est lavée en grande eau. Elle a dit n’avoir jamais vu les biens précités par la partie civile.
Cependant, la plaignante, Astelle Wade, a maintenu ses accusations contre elle soutenant qu’elle était disposée à restituer la valise qu'elle avait volée lorsqu'elle a été prise. «C’est elle qui détenait tout le temps la clé de la chambre de ma mère. Et on a constaté la disparition de la mallette au moment où nous devions nous partager les biens de notre mère alors que les bijoux qui y sont contenus sont estimés à 20 millions F Cfa. Elle fait partie des personnes qui connaissaient l'existence de cette mallette hormis ma sœur, le frère de celle-ci, Abdou Aziz et moi», a-t-elle soutenu Astelle Wade.
Oncle de la partie civile, Abdou Aziz entendu à titre de témoin, dément, à son tour, la prévenue, Fatoumata Soumah. «C’est le jour où la climatisation devait être réparée que je l'ai surprise en train de rôder autour des lieux où la mallette a été cachée. Alors qu'elle n'était pas autorisée à être là-bas", renseigne-t-il.
Mais la domestique a répondu qu'elle se trouvait ce jour-là sur ce lieu pour dépoussiérer. Ces dénégations n'ont pas empêché à l'avocat de la partie civile de croire qu'elle est coupable du vol qu'on l'accuse. Car, le conseil a réclamé la somme de 25 millions à titre de préjudice après avoir demandé qu'elle soit condamnée. Pour sa part, la représentante du parquet a requis 2 ans de prison dont 6 mois ferme contre elle. Mais, pour Me Amadou Aly Kane, sa cliente n'est pas coupable. «On ne peut pas lui imputer le vol de la mallette. C’est un bien successoral et quelqu’un a voulu faire main basse sur les bijoux", a lancé Me Kane. Délibéré le 23 février prochain.
Fatou D. DIONE