En voilà un livre qui devrait s’acheter comme de petits pains. Notre brillant confrère Mor Talla Gaye, après son excellent ouvrage intitulé «Traits sénégalais», vient de publier chez l’Harmattan un autre livre. Il est intitulé «Idrissa Seck : l’ombre du passé». Selon une présentation qui en est faite, cet ouvrage sur le président du Conseil économique social et environnemental (Cese) est un portrait grand format d’un homme politique qui a longtemps cristallisé les rêves, les ambitions et une certaine vision de faire de la politique. L’homme a très tôt crevé l’écran par ses versets coraniques et son bagout, lui qui à 29 ans est devenu le directeur de campagne de l’opposant Me Wade. En 1995, il devient le ministre du Commerce dans le gouvernement de majorité élargie sous le régime de Diouf. Il a longtemps accompagné Me Abdoulaye Wade dans sa longue conquête du pouvoir et de lutte pour l’approfondissement de la démocratie. En 2000, il a joué un rôle de premier plan à l’avènement de Me Abdoulaye Wade au pouvoir. Ce fut ensuite le partage du gâteau. Idrissa Seck va hériter du poste névralgique de ministre d’Etat, Directeur de cabinet du président de la République, ensuite Premier ministre au lendemain du drame national du Joola. Un Premier ministre qui théorisa «Goorgoorlu» et «Ndjoublang» avant de se faire rattraper par le collet par les chantiers de Thiès où on l’accusa d’avoir détourné de l’argent. S’ensuit une descente aux enfers. Idrissa Seck a été traqué, traité de tous les noms d’oiseaux, ses proches intimidés et l’on parla à l’époque de «Déseckisation». Ce sera par la suite, une machine judiciaire qui s’emballe, la prison jusqu’à ce non-lieu de la justice sénégalaise. Déterminé à ne pas se laisser enterrer, il crée Rewmi qui phagocyte une bonne partie de l’électorat libéral. Il va aux élections locales et s’empare de Thiès son fief.
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