En attendant la 74e session de l'Assemblée générale des Nations-Unies qui s’ouvre demain mardi à New York et qui est un prélude au Sommet Action Climat 6 jours plus tard, les sociétés civiles du monde avaient déjà annoncé la couleur à Salt Lake City (Utah, Usa) le 26 août dernier. En conférence de presse de clôture, les organisateurs ont fait une synthèse des déclarations, avec un focus sur «l’aspect inclusif des villes». Anticipant ainsi sur des manifestations xénophobes dans des pays dont les sociétés n’ont pas pris acte des recommandations de l’évènement une semaine auparavant.
La soixante-huitième Conférence des Nations-Unies sur la société civile devait servir de premiers pas, en rassemblant les communautés du monde, avant que les chefs d’Etat et autres représentants ne le fassent, ce 17 septembre courant. Ces derniers ne manqueront certainement pas d’aborder les manifestations xénophobes qui ont sévi en Afrique du Sud et au Nigeria ces derniers jours.
«Nous avons besoin de plus de coopération, pas moins»
Pourtant, le Continent noir avait répondu présent au Sommet des villes, tenu du 26 au 28 août à Salt Lake City (Utah-Usa), avec de fortes délégations venant des 4 coins de l’Afrique et de sa diaspora. Pour dire que quelques jours seulement ont séparé la clôture des travaux de la 68ème Conférence des Nations-Unies sur la société civile et les manifestations xénophobes en Afrique du Sud. A l’occasion, il avait beaucoup été question de l’aspect inclusif des sociétés, lors de ces travaux des représentants du monde.
«Dans notre monde de plus en plus interdépendant, où les chocs dans un pays peuvent affecter la vie et les moyens de subsistance de peuples du monde entier, nous avons besoin de plus de coopération», a déclaré María Fernanda Espinosa Garcés, présidente de l'Assemblée générale. Une remarque qui voudrait bien qu’une prise de conscience effective soit au-dessus de violences xénophobes précitées qui aujourd’hui ont des conséquences diplomatiques.
Quand le phénomène prend de l’ampleur et touche la diplomatie
Après les stades de football en Europe, il y a quelques jours déjà, l’Afrique n’a pas été épargnée par le phénomène xénophobe. Seulement, la forme était différente. On avait vu des Africains noirs être rejetés ailleurs, en Europe ou au Maghreb. Surtout quand on sait que la cause principale jusque-là retenue de ces manifestations, n’est rien d’autre que de supposées opportunités d’emploi et de commerce qui auraient été accaparées par des étrangers. Ces derniers, victimes de violences atroces, ne viennent pas d’outre-mer, mais sont paradoxalement des fils du continent.
«On ne peut être étranger chez soi», pouvait-on lire sur une des pancartes soulevée par un manifestant contre la tuerie de ces congénères en Afrique du Sud. Des conséquences diplomatiques s’ensuivirent. 600 Nigérians devaient être rapatriés mercredi passé d'Afrique du Sud, après la vague de violences xénophobes qui a fait 10 morts depuis la semaine dernière. C’est dire que les organisateurs de cette récente 68ème Conférence sur les villes et les sociétés civiles du monde ont donc eu raison d’avoir alerté la communauté internationale sur ces actes néfastes qui n’épargnent aucune partie du monde.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
(envoyé spécial à New York)
La soixante-huitième Conférence des Nations-Unies sur la société civile devait servir de premiers pas, en rassemblant les communautés du monde, avant que les chefs d’Etat et autres représentants ne le fassent, ce 17 septembre courant. Ces derniers ne manqueront certainement pas d’aborder les manifestations xénophobes qui ont sévi en Afrique du Sud et au Nigeria ces derniers jours.
«Nous avons besoin de plus de coopération, pas moins»
Pourtant, le Continent noir avait répondu présent au Sommet des villes, tenu du 26 au 28 août à Salt Lake City (Utah-Usa), avec de fortes délégations venant des 4 coins de l’Afrique et de sa diaspora. Pour dire que quelques jours seulement ont séparé la clôture des travaux de la 68ème Conférence des Nations-Unies sur la société civile et les manifestations xénophobes en Afrique du Sud. A l’occasion, il avait beaucoup été question de l’aspect inclusif des sociétés, lors de ces travaux des représentants du monde.
«Dans notre monde de plus en plus interdépendant, où les chocs dans un pays peuvent affecter la vie et les moyens de subsistance de peuples du monde entier, nous avons besoin de plus de coopération», a déclaré María Fernanda Espinosa Garcés, présidente de l'Assemblée générale. Une remarque qui voudrait bien qu’une prise de conscience effective soit au-dessus de violences xénophobes précitées qui aujourd’hui ont des conséquences diplomatiques.
Quand le phénomène prend de l’ampleur et touche la diplomatie
Après les stades de football en Europe, il y a quelques jours déjà, l’Afrique n’a pas été épargnée par le phénomène xénophobe. Seulement, la forme était différente. On avait vu des Africains noirs être rejetés ailleurs, en Europe ou au Maghreb. Surtout quand on sait que la cause principale jusque-là retenue de ces manifestations, n’est rien d’autre que de supposées opportunités d’emploi et de commerce qui auraient été accaparées par des étrangers. Ces derniers, victimes de violences atroces, ne viennent pas d’outre-mer, mais sont paradoxalement des fils du continent.
«On ne peut être étranger chez soi», pouvait-on lire sur une des pancartes soulevée par un manifestant contre la tuerie de ces congénères en Afrique du Sud. Des conséquences diplomatiques s’ensuivirent. 600 Nigérians devaient être rapatriés mercredi passé d'Afrique du Sud, après la vague de violences xénophobes qui a fait 10 morts depuis la semaine dernière. C’est dire que les organisateurs de cette récente 68ème Conférence sur les villes et les sociétés civiles du monde ont donc eu raison d’avoir alerté la communauté internationale sur ces actes néfastes qui n’épargnent aucune partie du monde.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
(envoyé spécial à New York)