Ne l’appelez plus Serigne Mbaye Sy Mansour. Il revient désormais à son nom originel de Serigne Babacar Sy. Et le Khalife des Tidianes a tenu à la clamer haut et fort hier, à l’occasion de la visite du chef de l’Etat. D’ailleurs, dans le sillage de ce dernier, le guide religieux a invité à combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Sur les différends à propos des tarikhas, le marabout a appelé à l’unité les talibés, qui souvent se querellent alors que leurs marabouts entretiennent de bons rapports.
Le discours de Macky Sall, axé en grande partie sur les questions de sécurité, n’a pas laissé indifférent le Khalife général des Tidianes, qui s’est engouffré dans la brèche. «Le Président l’a rappelé, le Sénégal est un pays de paix. Mais malgré tout, il y a des gens qui ne sont pas mus par la paix. Ils tentent de déstabiliser les populations et perturber leur quiétude et la stabilité du pays», fait remarquer d’emblée le patriarche de Tivaouane. Qui assimile les adeptes du terrorisme et des idéologies similaires à des «laveurs de cerveaux, présents en grand nombre dans le pays». Et pour lui, c’est clair : «ces gens, il faut les combattre et il faut que tout le monde participe au combat». Poursuivant, il demande à chaque Sénégalais d’être «son propre agent» de renseignement. «Si tu sais quelque chose, certes tu n’as pas de fusil, mais tu as une langue. Il faut informer les forces de sécurité. Nous devons tous être des indicateurs», conseille-t-il. Pour lui, ce combat contre ces nouvelles formes de vision de l’Islam est d’autant plus légitime «qu’on ne peut pas délaisser le legs de nos ancêtres pour suivre des gens venus on ne sait d’où pour nous imposer de nouvelles formes de pratique religieuse, alors que nous avons un héritage riche de centaines d’années de pratique de religieuse».
«Il faut éviter les réseaux sociaux…»
Sur un autre registre, le Khalife a évoqué le danger des réseaux sociaux, où on détruit facilement des vies. «Il faut éviter les réseaux sociaux, éviter ceux qui s’y connaissent et qui font des montages pour salir la réputation des gens», note-t-il. Tout en évitant aussi certains comportements qui jurent d’avec nos mœurs, notamment les «injures et insultes», le plus souvent proférées à travers les réseaux sociaux.
«De Allahou Akbar à Assalamou aleykoum (du début à fin de la prière), on ne parle pas de tarikha. Soyons unis»
Le guide religieux a fait un plaidoyer fort en faveur de l’unité des musulmans qui doivent transcender la question des tarikhas. «De Allahou Akbar à Assalamou aleykoum (du début à fin de la prière), on ne parle pas de tarikha. Soyons unis. Qu’on ne mette pas entre nous la question des tarikhas pour se combattre», soutient le marabout. Pour qui «des gens en font un fonds de commerce», juste pour s’en sortir. «Tu n’es pas un tel, tu ne portes pas tel nom. Cela n’amène que des divisions et de l’animosité entre nous. Et cela n’est pas bon», note-t-il. Tout en appelant au respect des croyances et des voies spirituelles suivies par les uns et les autres, surtout que pendant que les talibés se querellent, leurs guides, eux, gardent de bons rapports. «Si des Mourides et Tidianes se mettent à se quereller, ils auront la honte de leur vie le jour où leurs marabouts vont se rencontrer. Parce qu’ils seront seuls à discuter de choses que ne sauront jamais les talibés».
«Je ne m’appelle plus Serigne Mbaye Sy, mais Serigne Babacar Sy»
Hier, la Khalife de Tivaouane en a surpris plus d’un. Serigne Mbaye Sy Mansour a tout bonnement rejeté ce nom, pour exiger qu’on l’appelle désormais sous son véritable nom. «Je ne m’appelle plus Serigne Mbaye Sy, mais Serigne Babacar Sy», martèle-t-il. Et d’expliquer que s’il ne veut plus de ce nom, c’est parce que, samedi dernier, une personne l’a salué en tenant sa main et en disant : «Mbaye mbassou» (une manière de magnifier les personnes qui portent le nom Mbaye). «Là je me suis dit : il faut que je change de nom. Il est temps. Désormais je ne répondrai à personne qui m’appellera par le nom de Serigne Mbaye Sy Mansour», conclut-il.
Mbaye THIANDOUM
Le discours de Macky Sall, axé en grande partie sur les questions de sécurité, n’a pas laissé indifférent le Khalife général des Tidianes, qui s’est engouffré dans la brèche. «Le Président l’a rappelé, le Sénégal est un pays de paix. Mais malgré tout, il y a des gens qui ne sont pas mus par la paix. Ils tentent de déstabiliser les populations et perturber leur quiétude et la stabilité du pays», fait remarquer d’emblée le patriarche de Tivaouane. Qui assimile les adeptes du terrorisme et des idéologies similaires à des «laveurs de cerveaux, présents en grand nombre dans le pays». Et pour lui, c’est clair : «ces gens, il faut les combattre et il faut que tout le monde participe au combat». Poursuivant, il demande à chaque Sénégalais d’être «son propre agent» de renseignement. «Si tu sais quelque chose, certes tu n’as pas de fusil, mais tu as une langue. Il faut informer les forces de sécurité. Nous devons tous être des indicateurs», conseille-t-il. Pour lui, ce combat contre ces nouvelles formes de vision de l’Islam est d’autant plus légitime «qu’on ne peut pas délaisser le legs de nos ancêtres pour suivre des gens venus on ne sait d’où pour nous imposer de nouvelles formes de pratique religieuse, alors que nous avons un héritage riche de centaines d’années de pratique de religieuse».
«Il faut éviter les réseaux sociaux…»
Sur un autre registre, le Khalife a évoqué le danger des réseaux sociaux, où on détruit facilement des vies. «Il faut éviter les réseaux sociaux, éviter ceux qui s’y connaissent et qui font des montages pour salir la réputation des gens», note-t-il. Tout en évitant aussi certains comportements qui jurent d’avec nos mœurs, notamment les «injures et insultes», le plus souvent proférées à travers les réseaux sociaux.
«De Allahou Akbar à Assalamou aleykoum (du début à fin de la prière), on ne parle pas de tarikha. Soyons unis»
Le guide religieux a fait un plaidoyer fort en faveur de l’unité des musulmans qui doivent transcender la question des tarikhas. «De Allahou Akbar à Assalamou aleykoum (du début à fin de la prière), on ne parle pas de tarikha. Soyons unis. Qu’on ne mette pas entre nous la question des tarikhas pour se combattre», soutient le marabout. Pour qui «des gens en font un fonds de commerce», juste pour s’en sortir. «Tu n’es pas un tel, tu ne portes pas tel nom. Cela n’amène que des divisions et de l’animosité entre nous. Et cela n’est pas bon», note-t-il. Tout en appelant au respect des croyances et des voies spirituelles suivies par les uns et les autres, surtout que pendant que les talibés se querellent, leurs guides, eux, gardent de bons rapports. «Si des Mourides et Tidianes se mettent à se quereller, ils auront la honte de leur vie le jour où leurs marabouts vont se rencontrer. Parce qu’ils seront seuls à discuter de choses que ne sauront jamais les talibés».
«Je ne m’appelle plus Serigne Mbaye Sy, mais Serigne Babacar Sy»
Hier, la Khalife de Tivaouane en a surpris plus d’un. Serigne Mbaye Sy Mansour a tout bonnement rejeté ce nom, pour exiger qu’on l’appelle désormais sous son véritable nom. «Je ne m’appelle plus Serigne Mbaye Sy, mais Serigne Babacar Sy», martèle-t-il. Et d’expliquer que s’il ne veut plus de ce nom, c’est parce que, samedi dernier, une personne l’a salué en tenant sa main et en disant : «Mbaye mbassou» (une manière de magnifier les personnes qui portent le nom Mbaye). «Là je me suis dit : il faut que je change de nom. Il est temps. Désormais je ne répondrai à personne qui m’appellera par le nom de Serigne Mbaye Sy Mansour», conclut-il.
Mbaye THIANDOUM