Ousmane Sonko est allé hier à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff rendre visite à ses militants blessés dans le cadre des événements malheureux de lundi dernier. Sous bonne escorte des éléments en charge de sa sécurité, il a tranquillement quitté son domicile de Keur Gorgui, rendu visite à ses malades avant de retourner tranquillement chez lui.
Ceux qui pensaient qu’avec la sécurité tout autour de sa maison, la fermeture des axes qui mènent chez lui, qu’Ousmane Sonko était assigné à résidence surveillée, ont eu la réponse à leurs questionnements. Le patron de Pastef est libre de tout mouvement. Dans la matinée d’hier, il a même rendu visite à un de ses militants blessé à la tête qui était admis aux urgences à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. C’est aux environs de midi que le leader de Pastef, sous forte escorte des éléments de sa sécurité personnelle, a quitté son domicile. Il lui a fallu juste quelques minutes pour arriver à destination.
Après quelques salamalecs et les impératifs liés au protocole à l’entrée, il est descendu de voiture, masque bien ajusté, pour se diriger vers la salle où l’attendaient ses militants blessés au service Neurochirurgie de l’hôpital Idrissa Pouye. Après quelques bonnes minutes loin des yeux et des caméras et de la plupart des membres de la délégation qui l’accompagnait, il va enfin ressortir sous les acclamations de quelques membres du personnel soignant.
Certains vont même déserter leurs postes, le temps d’immortaliser ces moments ou d’encourager Sonko. Mais personne n’arrivera à le toucher, ni lui serrer la main à cause de la ceinture de sécurité qui avait été établie tout autour de lui par les gros bras. Néanmoins, certains ont trouvé l’astuce de se faire remarquer par des «Sonko ! Sonko… !» Il a fallu que le chargé du protocole rappelle aux uns et aux autres qu’ils étaient dans un hôpital, pour que les militants cessent de crier.
Une fois que Sonko (entouré toujours de ses gardes) a rejoint sa voiture et que celle-ci a été aperçue, les gens massés à la devanture aux côtés des confrères se sont mis à nouveau à crier «Sonko ! Sonko ! Sonko ! Président !», les taximen à klaxonner… c’était parti pour un retour des plus tranquilles chez lui.
Le cortège de voitures va en effet passer devant la gendarmerie de Front de Terre, la Pharmacie Front de Terre, Castors, Derklé, école Khadimou Rassoul, rond-point Liberté 5, Sacré-Cœur, puis cité Keur Gorgui sans que Sonko n’ait pipé mot.
Madou MBODJ avec Buur TV