Le président de l’Association nationale des transporteurs et commerçants du Sénégal (Antcs) a sollicité l’arbitrage du président de la République sur la loi relative à l’interdiction des sachets plastiques. A en croire son président, Daouda Tine, le ministre de l’Environnement a montré ses limites sur cette question. En effet, après que la Direction de la Douane a autorisé le dédouanement des stocks de sachets plastiques importés, le ministre de tutelle est intervenu, de manière musclée, pour récupérer ces sachets plastiques estimés à plus de 7 milliards francs Cfa.
L’entrée en vigueur de l’interdiction des importations de sachets plastiques de plus de 30 microns au mois d’avril dernier, pour des raisons environnementales, continue de diviser les acteurs du secteur et le ministère de l’Environnement. La preuve, l’Association nationale des transporteurs et commerçants du Sénégal (Antcs), qui s’active dans l’importation des sachets plastiques, par la voix de son président Daouda Tine, est très remontée contre le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall. Ce, d’autant plus que la tutelle et la Direction de la Douane, assure Daouda Tine, n’avaient pas émis sur la même longueur d’onde concernant cette question. En effet, au lendemain de l’entrée en vigueur de la loi interdisant les sachets plastiques, la Direction de la Douane avait autorisé les acteurs du secteur à procéder au dédouanement de leurs stocks estimés à plus de 7 milliards francs Cfa en souffrance dans les magasins et autres entrepôts.
Sur cette base, les membres de l’association avaient commencé à écouler leurs produits sur le marché. Seulement, ils seront surpris par la descente musclée, au niveau des marchés, du ministre de l’Environnement, de son secrétaire général et des forces de sécurité qui ont procédé à la récupération des sachets plastiques. «Certains parmi nous commencent à payer un lourd tribut de cette situation. Nous sommes entre le marteau des charges familiales l’enclume de la traque des banques», se désole de constater le président de l’Antcs qui relève, en sus, que 80% du capital des commerçants proviennent des banques.
La démarche cavalière du ministre de l’Environnement décriée
Ce qui constitue un coup dur pour les acteurs du secteur, mais aussi une menace pour les milliers d’emplois générés par cette filière des sachets plastiques. Pour toutes ces raisons, ces acteurs de la filière sachets plastiques se sont insurgés contre ce qu’ils qualifient de «démarche cavalière» du ministre de l’Environnement. «Nous condamnons la manière policière et repoussante dont le ministre de l’Environnement a fait montre pour l’application de cette loi. Nous demandons juste un délai raisonnable pour écouler nos produits afin que nous puissions rentrer dans nos fonds», indique Daouda Tine qui rappelle que l’association est disposée à accompagner le processus de retrait des sachets plastiques qui dépassent 30 microns en proposant une alternative viable qui épouse les contours environnementaux. L’association n’a pas manqué de déplorer l’attitude du ministre de l’Environnement qui ne cible que les sachets plastiques importés alors que la loi interdit tout simplement les sachets plastiques. Ainsi, devant les limites de la tutelle, ils sollicitent l’arbitrage du président de la République.
Moussa CISS
L’entrée en vigueur de l’interdiction des importations de sachets plastiques de plus de 30 microns au mois d’avril dernier, pour des raisons environnementales, continue de diviser les acteurs du secteur et le ministère de l’Environnement. La preuve, l’Association nationale des transporteurs et commerçants du Sénégal (Antcs), qui s’active dans l’importation des sachets plastiques, par la voix de son président Daouda Tine, est très remontée contre le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall. Ce, d’autant plus que la tutelle et la Direction de la Douane, assure Daouda Tine, n’avaient pas émis sur la même longueur d’onde concernant cette question. En effet, au lendemain de l’entrée en vigueur de la loi interdisant les sachets plastiques, la Direction de la Douane avait autorisé les acteurs du secteur à procéder au dédouanement de leurs stocks estimés à plus de 7 milliards francs Cfa en souffrance dans les magasins et autres entrepôts.
Sur cette base, les membres de l’association avaient commencé à écouler leurs produits sur le marché. Seulement, ils seront surpris par la descente musclée, au niveau des marchés, du ministre de l’Environnement, de son secrétaire général et des forces de sécurité qui ont procédé à la récupération des sachets plastiques. «Certains parmi nous commencent à payer un lourd tribut de cette situation. Nous sommes entre le marteau des charges familiales l’enclume de la traque des banques», se désole de constater le président de l’Antcs qui relève, en sus, que 80% du capital des commerçants proviennent des banques.
La démarche cavalière du ministre de l’Environnement décriée
Ce qui constitue un coup dur pour les acteurs du secteur, mais aussi une menace pour les milliers d’emplois générés par cette filière des sachets plastiques. Pour toutes ces raisons, ces acteurs de la filière sachets plastiques se sont insurgés contre ce qu’ils qualifient de «démarche cavalière» du ministre de l’Environnement. «Nous condamnons la manière policière et repoussante dont le ministre de l’Environnement a fait montre pour l’application de cette loi. Nous demandons juste un délai raisonnable pour écouler nos produits afin que nous puissions rentrer dans nos fonds», indique Daouda Tine qui rappelle que l’association est disposée à accompagner le processus de retrait des sachets plastiques qui dépassent 30 microns en proposant une alternative viable qui épouse les contours environnementaux. L’association n’a pas manqué de déplorer l’attitude du ministre de l’Environnement qui ne cible que les sachets plastiques importés alors que la loi interdit tout simplement les sachets plastiques. Ainsi, devant les limites de la tutelle, ils sollicitent l’arbitrage du président de la République.
Moussa CISS