C’est samedi que l’information est tombée. Le chef de guerre d’Atika du nord Sindian n’a plus le droit d’organiser des réunions populaires, contrairement au protocole de Rome. La troisième réunion populaire prévue à Diouloulou, après Koundioughor et Thionck-Essyl, n’a finalement pas eu lieu. L’Etat du Sénégal, dès l’annonce de la programmation de la réunion à Diouloulou, a opposé son veto, interdisant la rencontre. Et quand Salif Sadio a voulu forcer, il est tombé sur la détermination des forces de l’ordre et de sécurité, armées jusqu’aux dents.
La raison avancée pour interdire ces réunions, c’est que Salif Sadio profite de cette opportunité pour faire une propagande de grande masse, avec le retour des comités du Mouvement de forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Selon nos sources, le sous-préfet a reçu un arrêté du ministère de l’Intérieur interdisant les rassemblements et réunions de Salif Sadio. Le président du comité du Mfdc, Yaya Coly et un membre dudit comité, Omar Goudiaby ont été informés par le commandant de la gendarmerie de Diouloulou de l’interdiction de leur réunion. Une interdiction que le comité ne comprend pas, car, disent-ils, il y a d’autres réunions qui se tiennent même à Ziguinchor. «Alors pourquoi interdire à Salif Sadio d’en faire autant ?», s’est interrogé Omar Goudiaby, qui parle «de deux poids deux mesures». Il a souligné que le commandant de la brigade qui les a entendus pendant quatre tours d’horloge ne leur a montré qu’un papier où il y a deux lignes.
Le sous-préfet de Kataba 1 en acteur hollywoodien
Déterminé à ce que la manifestation ne se tienne pas, dès le jeudi, le sous-préfet de Kataba 1a enjoint l’armée d’aller à Santhiaba, chez le président du comité du Mfdc pour informer Yaya Coly de l’interdiction de la tenue de la réunion. Ce que ce dernier a refusé. Le protocole de Rome en mains, Yaya Coly s’est rendu à la sous-préfecture pour montrer à l’autorité ce document. «Dès mon arrivée à la sous-préfecture, j’ai montré le document à l’autorité qui nous a répondu avoir reçu des directives qu’il se doit de respecter. Il a voulu photocopier notre document, mais nous avons refusé, parce qu’on nous a dit que ce document, personne ne doit l’avoir, même les autorités administratives. Nous lui avons demandé qui lui a ordonné d’interdire la réunion, il n’a pas daigné répondre».
Le sous-préfet arrache l’amplificateur et l’ordinateur de l’animateur
La nuit du vendredi, au moment où la musique résonnait sur la place publique de Diouloulou, le sous-préfet de Kataba 1, accompagné du commandant de la gendarmerie, a arraché l’ordinateur et l’amplificateur de l’animateur et les a emportés de force. L’autorité avait demandé au commandant de la gendarmerie d’arracher l’ampli de l’animateur. Le pandore ne voulant pas obtempérer, le sous-préfet a lui-même arraché l’ampli et l’ordinateur de l’animateur qu’ils ont emportés avec eux.
L’armée prend les choses en mains
Le samedi, tôt le matin, la gendarmerie et l'armée sont actionnées. Des convois avaient quitté le vendredi matin Ziguinchor, direction Diouloulou. L'armée et la gendarmerie ont envoyé des renforts au cantonnement militaire et à la brigade de la gendarmerie de Diouloulou. L'armée fait le siège de la maison du président du comité à Santhiaba où se trouvaient les émissaires de Salif Sadio qui avaient fini d'occuper les lieux en attendant de faire l'appel de Diouloulou. Une autre partie de l'armée a aussi quadrillé tout le village pendant des heures. Et à Diouloulou, deux chars de combat et des pick-up sont stationnés et bien positionnés, pour parer à toute éventualité. Omar Goudiaby donne sa version. «Samedi, tôt le matin, les gendarmes ont fait descendre la bâche déjà installée et chassé les populations qui avaient fini d'occuper les lieux. J'ai voulu parler au capitaine Ndiaye, il ne m'a pas répondu. Je suis alors allé auprès du sous-préfet. Il répond qu’il n’avait rien à faire avec moi». Après cela, les gendarmes ont contraint tout le monde à quitter les lieux manu militari.
La presse indésirable
A Diouloulou, à la place publique, la presse était indésirable. «Lorsque je me suis approché du premier gendarme, il a levé la main gauche et m’a demandé ce que j’étais venu faire. Je lui réponds que je suis journaliste et que j’étais venu voir les autorités. Il m’a demandé d’attendre et est allé rendre compte. quelques minutes plus tard, le gendarme est revenu vers moi me dire que l'accès est interdit à la presse», a expliqué Ibrahima Gassama, chef de la Radio Zig Fm et spécialiste des questions de la Casamance. Étant le dernier reporter à pointer son nez à Diouloulou, le chef du bureau de Dakaractu Ziguinchor, Chamsidine Sané, a subi le même traitement que ses confrères.
Salif Sadio dans tous ses états
Ainsi Salif Sadio s’est vu empêcher toute organisation de réunion populaire jusqu’à nouvel ordre. Une décision mal vu par ses émissaires qui sont repartis la colère à la gorge. Salif Sadio, dès qu’il a appris l’interdiction, a demandé à ses émissaires de rebrousser chemin. Selon certains de ses proches, le chef de Atika est dans tous ses états. Comment va-t-il réagir dans les prochains jours ?
Baye Modou SARR
La raison avancée pour interdire ces réunions, c’est que Salif Sadio profite de cette opportunité pour faire une propagande de grande masse, avec le retour des comités du Mouvement de forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Selon nos sources, le sous-préfet a reçu un arrêté du ministère de l’Intérieur interdisant les rassemblements et réunions de Salif Sadio. Le président du comité du Mfdc, Yaya Coly et un membre dudit comité, Omar Goudiaby ont été informés par le commandant de la gendarmerie de Diouloulou de l’interdiction de leur réunion. Une interdiction que le comité ne comprend pas, car, disent-ils, il y a d’autres réunions qui se tiennent même à Ziguinchor. «Alors pourquoi interdire à Salif Sadio d’en faire autant ?», s’est interrogé Omar Goudiaby, qui parle «de deux poids deux mesures». Il a souligné que le commandant de la brigade qui les a entendus pendant quatre tours d’horloge ne leur a montré qu’un papier où il y a deux lignes.
Le sous-préfet de Kataba 1 en acteur hollywoodien
Déterminé à ce que la manifestation ne se tienne pas, dès le jeudi, le sous-préfet de Kataba 1a enjoint l’armée d’aller à Santhiaba, chez le président du comité du Mfdc pour informer Yaya Coly de l’interdiction de la tenue de la réunion. Ce que ce dernier a refusé. Le protocole de Rome en mains, Yaya Coly s’est rendu à la sous-préfecture pour montrer à l’autorité ce document. «Dès mon arrivée à la sous-préfecture, j’ai montré le document à l’autorité qui nous a répondu avoir reçu des directives qu’il se doit de respecter. Il a voulu photocopier notre document, mais nous avons refusé, parce qu’on nous a dit que ce document, personne ne doit l’avoir, même les autorités administratives. Nous lui avons demandé qui lui a ordonné d’interdire la réunion, il n’a pas daigné répondre».
Le sous-préfet arrache l’amplificateur et l’ordinateur de l’animateur
La nuit du vendredi, au moment où la musique résonnait sur la place publique de Diouloulou, le sous-préfet de Kataba 1, accompagné du commandant de la gendarmerie, a arraché l’ordinateur et l’amplificateur de l’animateur et les a emportés de force. L’autorité avait demandé au commandant de la gendarmerie d’arracher l’ampli de l’animateur. Le pandore ne voulant pas obtempérer, le sous-préfet a lui-même arraché l’ampli et l’ordinateur de l’animateur qu’ils ont emportés avec eux.
L’armée prend les choses en mains
Le samedi, tôt le matin, la gendarmerie et l'armée sont actionnées. Des convois avaient quitté le vendredi matin Ziguinchor, direction Diouloulou. L'armée et la gendarmerie ont envoyé des renforts au cantonnement militaire et à la brigade de la gendarmerie de Diouloulou. L'armée fait le siège de la maison du président du comité à Santhiaba où se trouvaient les émissaires de Salif Sadio qui avaient fini d'occuper les lieux en attendant de faire l'appel de Diouloulou. Une autre partie de l'armée a aussi quadrillé tout le village pendant des heures. Et à Diouloulou, deux chars de combat et des pick-up sont stationnés et bien positionnés, pour parer à toute éventualité. Omar Goudiaby donne sa version. «Samedi, tôt le matin, les gendarmes ont fait descendre la bâche déjà installée et chassé les populations qui avaient fini d'occuper les lieux. J'ai voulu parler au capitaine Ndiaye, il ne m'a pas répondu. Je suis alors allé auprès du sous-préfet. Il répond qu’il n’avait rien à faire avec moi». Après cela, les gendarmes ont contraint tout le monde à quitter les lieux manu militari.
La presse indésirable
A Diouloulou, à la place publique, la presse était indésirable. «Lorsque je me suis approché du premier gendarme, il a levé la main gauche et m’a demandé ce que j’étais venu faire. Je lui réponds que je suis journaliste et que j’étais venu voir les autorités. Il m’a demandé d’attendre et est allé rendre compte. quelques minutes plus tard, le gendarme est revenu vers moi me dire que l'accès est interdit à la presse», a expliqué Ibrahima Gassama, chef de la Radio Zig Fm et spécialiste des questions de la Casamance. Étant le dernier reporter à pointer son nez à Diouloulou, le chef du bureau de Dakaractu Ziguinchor, Chamsidine Sané, a subi le même traitement que ses confrères.
Salif Sadio dans tous ses états
Ainsi Salif Sadio s’est vu empêcher toute organisation de réunion populaire jusqu’à nouvel ordre. Une décision mal vu par ses émissaires qui sont repartis la colère à la gorge. Salif Sadio, dès qu’il a appris l’interdiction, a demandé à ses émissaires de rebrousser chemin. Selon certains de ses proches, le chef de Atika est dans tous ses états. Comment va-t-il réagir dans les prochains jours ?
Baye Modou SARR