Le 28 octobre prochain, à la Cour suprême, se fera l’audition du juge Souleymane Teliko par le Conseil de discipline. Pour le déroulement de l’interrogatoire, le président de l’Union des magistrats sénégalais fera face au rapporteur qui va l’entendre sur les griefs à lui reprochés. Le Conseil a désigné ledit rapporteur en la personne du Procureur général de Ziguinchor. C’est peut-être pour cela que l’audition a été prévue dans la verte Casamance.
Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor, le magistrat Assane Seck a été désigné par le Conseil de discipline comme rapporteur pour entendre le juge Souleymane Teliko. Est-ce parce qu’il sert à Ziguinchor que le Procureur général a voulu que l’audition se déroule dans cette localité ? C’est une probabilité. Mais pour d’aucuns, c’est tout simplement pour tenter de contrecarrer la volonté des Comités de Ressort qui avaient décidé de se déplacer au lieu de l’audition pour soutenir leur camarade, que Ziguinchor a été choisie. Mais quoi qu’il en soit, l’audition se passera à Dakar, à la Cour suprême, sauf changement de dernière minute, le 28 octobre prochain. Désigné comme rapporteur, le juge Assane Seck aura comme mission d’entendre le juge Souleymane Teliko sur les différents griefs relevés par l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) et mentionnés sur le procès-verbal qui a été déposé au niveau du Conseil de discipline. Au terme de son audition, le rapporteur appréciera de la suite à donner. Il devra souligner, s’il y a lieu, les fautes commises par le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) dans son rapport qui sera remis au Conseil de discipline. Et ce sera alors au Conseil de décider des sanctions à prendre.
Bizarre
La bizarrerie dans cette affaire, c’est que le Conseil de discipline a décidé de se pencher d’abord sur le cas du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), comme s’il y avait urgence. Car, deux semaines au moins auparavant, ce même Conseil a été saisi, à travers un rapport de l’Igaj, par le ministre de la Justice pour le cas de corruption qui implique les magistrats Yaya Amadou Dia et Ousmane Kane. Pourquoi le Conseil, dirigé, dans ces cas d’espèce par le Premier président de la Cour suprême (puisqu’il s’agit d’un magistrat du siège), a-t-il décidé de commencer par le dernier dossier ? Pourtant, dernièrement, le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly a voulu rassurer dans un communiqué, en disant que c’est une affaire interne qui concerne les magistrats et que l’exécutif n’a pas voix au chapitre. L’affaire de corruption, dans laquelle deux magistrats sont impliqués n’est-elle pas beaucoup plus importante, du point de vue des magistrats qui sont tous écœurés par cette situation que du point de vue de l’image qui est donnée au peuple de la justice, que les propos tenus par le juge Souleymane Teliko sur une affaire Khalifa Sall qui est déjà close ? Manifestement, non ! Tout au moins, pour le Conseil de discipline, l’urgence c’est le dossier Souleymane Teliko.
Alassane DRAME
Procureur général près la Cour d’appel de Ziguinchor, le magistrat Assane Seck a été désigné par le Conseil de discipline comme rapporteur pour entendre le juge Souleymane Teliko. Est-ce parce qu’il sert à Ziguinchor que le Procureur général a voulu que l’audition se déroule dans cette localité ? C’est une probabilité. Mais pour d’aucuns, c’est tout simplement pour tenter de contrecarrer la volonté des Comités de Ressort qui avaient décidé de se déplacer au lieu de l’audition pour soutenir leur camarade, que Ziguinchor a été choisie. Mais quoi qu’il en soit, l’audition se passera à Dakar, à la Cour suprême, sauf changement de dernière minute, le 28 octobre prochain. Désigné comme rapporteur, le juge Assane Seck aura comme mission d’entendre le juge Souleymane Teliko sur les différents griefs relevés par l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) et mentionnés sur le procès-verbal qui a été déposé au niveau du Conseil de discipline. Au terme de son audition, le rapporteur appréciera de la suite à donner. Il devra souligner, s’il y a lieu, les fautes commises par le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) dans son rapport qui sera remis au Conseil de discipline. Et ce sera alors au Conseil de décider des sanctions à prendre.
Bizarre
La bizarrerie dans cette affaire, c’est que le Conseil de discipline a décidé de se pencher d’abord sur le cas du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), comme s’il y avait urgence. Car, deux semaines au moins auparavant, ce même Conseil a été saisi, à travers un rapport de l’Igaj, par le ministre de la Justice pour le cas de corruption qui implique les magistrats Yaya Amadou Dia et Ousmane Kane. Pourquoi le Conseil, dirigé, dans ces cas d’espèce par le Premier président de la Cour suprême (puisqu’il s’agit d’un magistrat du siège), a-t-il décidé de commencer par le dernier dossier ? Pourtant, dernièrement, le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly a voulu rassurer dans un communiqué, en disant que c’est une affaire interne qui concerne les magistrats et que l’exécutif n’a pas voix au chapitre. L’affaire de corruption, dans laquelle deux magistrats sont impliqués n’est-elle pas beaucoup plus importante, du point de vue des magistrats qui sont tous écœurés par cette situation que du point de vue de l’image qui est donnée au peuple de la justice, que les propos tenus par le juge Souleymane Teliko sur une affaire Khalifa Sall qui est déjà close ? Manifestement, non ! Tout au moins, pour le Conseil de discipline, l’urgence c’est le dossier Souleymane Teliko.
Alassane DRAME