Fin de garde à vue des pro-Sonko arrêtés lundi dernier, lors de confrontations avec les policiers. Ils seront déférés aujourd’hui au parquet. Et comme «Les Echos» l’écrivait dans son édition d’hier, ils sont poursuivis pour rassemblement non autorisé, troubles à l’ordre public, destruction de biens publics et privés…. Certains s’étaient permis de nier leur participation aux manifestations, mais confrontés aux images vidéo, ils ont reconnu leur forfait.
Le calvaire se poursuit pour les jeunes de Pastef arrêtés lors de la manifestation de lundi dernier. Ils sont tous (ceux qui étaient hier au commissariat central) déférés au parquet aujourd’hui, à l’issue de leur garde à vue qui a pris fin hier. Ils sont poursuivis pour plusieurs chefs délits : rassemblement non autorisé, troubles à l’ordre public, destruction de biens publics et privés…. A noter que pendant les manifestations, il y a eu plusieurs voitures incendiées, dont un bus (ligne 20) de Dakar Dem Dikk, deux voitures d’une agence de l’Etat (Prodac), dont les locaux ont subi également des dégâts. Le magasin Auchan de Sacré-Cœur, tout comme la station Total de rond-point Liberté 6 ont aussi été saccagés.
Le pyromane avait nié, mais confronté aux images, il a reconnu…
Selon nos sources, durant l’enquête, certains avaient dès le départ reconnu avoir participé aux manifestations, tandis que d’autres avaient nié y avoir pris part. Mais ces derniers, qui ont été tous pris sur les lieux des manifestations, n’avaient plus le choix quand ils ont été confrontés aux images des vidéos et photos prises lors des heurts. Images et vidéos où ils apparaissaient nettement. C’est le cas du présumé pyromane qui aurait incendié plusieurs voitures. Il avait catégoriquement nié les faits avant qu’il ne les reconnaisse devant les images et photos. Pire, aucun d’entre eux n’a assumé avoir commis les faits qui leurs sont reprochés. Seront-ils jugés en flagrant délit ou certains iront-ils en infraction ? On en saura plus ce soir probablement.
Dans la journée du mardi, les responsables de Pastef avaient rendu visite aux gardés à vue et avaient dénoncé des actes de maltraitance et de torture, non sans réclamer leur libération immédiate. D’autres opposants comme ceux réunis au sein du Congrès de la renaissance démocratique ont réclamé également hier la libération des manifestants arrêtés. Mais leur demande est tombée dans l’oreille de sourds, puisque la quarantaine de jeunes concernés vont être déférés aujourd’hui devant le procureur, qui décidera de leur sort.
Mbaye THIANDOUM