La commission politique du Dialogue national a bouclé ce week-end ses travaux sur le Code électoral. Plusieurs mois de concertation ont permis aux différents acteurs de se retrouver autour de plusieurs consensus, notamment l’élimination du parrainage pour les locales ainsi que tant d’autres points. Cependant, il y a eu quelques points de divergence que le président de la République se chargera de trancher à son niveau. Ayant été adopté par le Conseil des ministres, hier, l’Assemblée nationale qui devra examiner ledit projet de loi avant le 23 juillet va certainement se réunir très bientôt.
Le projet de loi portant modification du Code électoral va certainement atterrir très bientôt sur la table du président de l’Assemblée nationale, pour examen et vote. C’est en mode accélération avec la convocation d’un Conseil des ministres extraordinaire hier pour statuer sur ledit projet de loi. Adopté par le gouvernement, le coordonnateur du pôle de la majorité ainsi que celui du pôle des non-alignés ont étalé leur satisfaction tout en espérant, chacun de son côté, que le Président va trancher en sa faveur par rapport aux points de divergence.
Benoît Sambou : «c’est une grande satisfaction de voir les conclusions connaître un début d’aboutissement»
Le coordonnateur du pôle de la majorité estime que c’est une grande satisfaction de voir les conclusions des travaux de la commission politique du Dialogue national adoptés par le gouvernement. «Avec cet acte posé par le président de la République, les travaux de la commission qui ont duré plus d’un an ont finalement un début d'aboutissement», a salué Benoît Sambou qui précise par ailleurs qu’il n'y a pas eu consensus total sur l’ensemble des points. «Ce projet de loi porte sur les consensus obtenus. Mais il faut signaler qu’il y a eu quelques points de divergence, même s’ils ne sont pas nombreux. Nous comptons sur la sagesse du chef de l’Etat pour trancher», clarifie le coordonnateur du pôle de la majorité.
Aux députés, Benoît Sambou invite à travailler rapidement sur la question afin de faire passer le projet de loi avant le 23 juillet pour respecter les délais de la Cedeao. «Il n’a pas été facile d’en arriver là, alors ne prêtons pas le flanc pour donner de la matière à ceux qui ne sont mus que par la volonté de voir tout ce travail tomber à l’eau pour recommencer leur activité favorite, la manipulation», explique-t-il.
Déthié Faye : «c’était fastidieux, mais nous nous sommes acquittés convenablement de notre tâche»
Représentant le pôle des non-alignés, Déthié Faye se réjouit lui aussi du travail accompli. «La commission politique du Dialogue national s’est acquittée convenablement de sa mission dont le résultat vise à apaiser le climat politique en faisant gagner la démocratie. Il n’a pas été facile, cela a pris du temps et c’était fastidieux, mais nous sommes arrivés à établir beaucoup de consensus», a fait savoir le coordonnateur du pôle des non-alignés.
Revenant lui aussi sur les points de divergence, Déthié Faye soutient qu’il attend l’arbitrage du président de la République. «Les points de divergence ne sont certes pas nombreux, mais ils existent. Et si le Président Macky Sall veut consolider la démocratie et apaiser le climat politique, il tranchera en notre faveur, parce que notre position par rapport à ces points est partagée avec toutes les autres parties non partisanes», affirme M. Faye qui rappelle que ces désaccords portent sur des questions telles que le bulletin unique ainsi que d’autres.
Ndèye Khady DIOUF