Le bras de fer entre le Conseil d’administration et certains artistes sénégalais est loin de connaître son épilogue. Après leur conférence de presse de la semaine dernière, les «frondeurs» se sont encore illustrés, hier, en convoquant un sit-in devant les locaux de la Société des droits d’auteurs et des droits voisins (Sodav). En lieu et place de ce sit-in, les artistes, qui se disent mécontents de la gestion de la Sodav, ont finalement tenu un point de presse dans les locaux de ladite société pour réclamer la dissolution de son Conseil d’administration.
La gestion de la Société des droits d’auteurs et droits voisins (Sodav), notamment son mode de répartition des droits, est le principal point de discorde entre un groupe d’artistes et la direction de cette société. Non contents du mode de fonction de la Sodav, Mame Goor Diazaka, Pape, du groupe Pape et Cheikh, l’un des artistes du groupe Frères Guissé, Zeynoul Sow, président des acteurs de l’industrie musicale du Sénégal, entre autres, ont tenu un point de presse, hier, pour demander tout bonnement la dissolution du Conseil d’administration de la Sodav. Ces derniers disent avoir prévenu les autorités de leur sit-in, mais, puisqu’il y a d’autres manifestations, ils ont décidé de faire une déclaration dans les locaux de la Société des droits d’auteurs et droits voisins (Sodav), sur la demande de ces autorités, pour éviter de perturber l’ordre public. «Au moment où les autres se préparent pour fêter la musique, nous appelons à ce sit-in. Depuis quelques jours, vous avez dû percevoir ces vagues de protestations face à la mauvaise gestion de cette société. Nous avons un certain nombre de points que nous décrions dans la gestion, dont le renouvellement du Conseil d’administration. Beaucoup d’acteurs principaux de la culture sénégalaise n’étaient pas au courant du renouvellement de ce Conseil d’administration», fustige M. Sow.
Zeynoul Sow : «le Conseil d’administration de la Sodav n’est pas légitime»
Poursuivant, Zeynoul Sow affirme que les acteurs de ce secteur auraient pu discuter des nombreuses questions liées à la gestion, lors de l’assemblée générale, mais la majeure partie d’entre eux étaient exclus du processus. «Il se trouve que la Sodav a des problèmes avec la répartition. Il n’y a pas de planning précis de répartition dans l’année. La clé de répartition n’est même pas connue. Il y a aussi un problème de communication au sein de la Sodav. On ne note pas une communication directe avec les associés. A côté de tous cela, il y a les frais de gestion qui sont très élevés. La Sodav prend 35% sur tous les types de droits, alors qu’ailleurs, chaque type de droit a son pourcentage. Par exemple, à la Société des auteurs et compositeurs de musique (Sacem), pour les droits numériques, elle prend juste 9%, alors que la Sodav, elle, prend 35%, c’est catastrophique», s’est offusqué le président des acteurs de l’industrie musicale du Sénégal, avant de lancer : «concrètement, nous voulons la dissolution du Conseil d’administration de la Sodav. Pour nous, elle n’est pas légitime, parce que la majeure partie d’entre nous ont été exclus lors de sa mise en place». Pour Zeynoul Sow, même si tous les artistes perçoivent leur dû, la manière laisse à désirer. «En 30 mois, en ce qui concerne la musique, il n’y a eu que quatre répartitions. Nous n’avons jamais dit que l’on ne percevait pas notre dû, mais c’est le planning et le mode de répartition qui nous dérange. Une organisation de collecte et de répartition doit avoir forcément un calendrier de répartition». A part ces problèmes avec la Sodav, Mame Goor Diazaka et Cie fustigent les conditions dans lesquelles les artistes sénégalais vivent. Pour eux, à l’heure actuelle, être artiste n’est toujours pas reconnu comme un métier au Sénégal. «Le premier problème à régler, c’est celui de la communication. On ne peut vouloir travailler avec près de 7000 personnes sans une bonne communication, certains vont se sentir lésés. Il y a aussi les modalités de répartition, ils nous est impossible de savoir sur quelle base on nous paie, même si on a la fiche devant nous», déclare Mame Goor.
Mame Goor Diazaka : «nous ne visons nullement Ngoné Ndour, nous combattons juste le système»
A en croire Diazaka, chaque jour, des artistes se font évacuer et soigner par la Première dame, alors qu’au niveau de la Sodav, il y a normalement des fonds pour cela. «Ce combat n’est pas personnel, nous ne visons aucune personne en particulier, nous combattons juste le système. Nous faisons partie de cette société, alors je considère que nous avons pleinement le droit de dire notre avis», dit-il avant de poursuivre : «ce qu’on nous a présenté comme projet de la Sodav est loin de la réalité. Nous percevons certes notre répartition, mais personne ne sait dans quel intervalle et cela ne nous arrange pas. Même le ministre de la Culture a essayé de nous réunir, mais la réunion s’est terminée en queue de poisson. Il y a aussi mon contentieux avec la Sonatel ; depuis 17 ans, je cours derrière mon argent et la Sodav ne fait rien par rapport à cela», soutient Mame Goor. Pour Aziz Dieng, conseiller technique du ministre de la Culture, tous ses agissements sont dus à un déficit de communication, de compréhension et de formation de part et d’autre.
Ndeye Khady D. FALL
La gestion de la Société des droits d’auteurs et droits voisins (Sodav), notamment son mode de répartition des droits, est le principal point de discorde entre un groupe d’artistes et la direction de cette société. Non contents du mode de fonction de la Sodav, Mame Goor Diazaka, Pape, du groupe Pape et Cheikh, l’un des artistes du groupe Frères Guissé, Zeynoul Sow, président des acteurs de l’industrie musicale du Sénégal, entre autres, ont tenu un point de presse, hier, pour demander tout bonnement la dissolution du Conseil d’administration de la Sodav. Ces derniers disent avoir prévenu les autorités de leur sit-in, mais, puisqu’il y a d’autres manifestations, ils ont décidé de faire une déclaration dans les locaux de la Société des droits d’auteurs et droits voisins (Sodav), sur la demande de ces autorités, pour éviter de perturber l’ordre public. «Au moment où les autres se préparent pour fêter la musique, nous appelons à ce sit-in. Depuis quelques jours, vous avez dû percevoir ces vagues de protestations face à la mauvaise gestion de cette société. Nous avons un certain nombre de points que nous décrions dans la gestion, dont le renouvellement du Conseil d’administration. Beaucoup d’acteurs principaux de la culture sénégalaise n’étaient pas au courant du renouvellement de ce Conseil d’administration», fustige M. Sow.
Zeynoul Sow : «le Conseil d’administration de la Sodav n’est pas légitime»
Poursuivant, Zeynoul Sow affirme que les acteurs de ce secteur auraient pu discuter des nombreuses questions liées à la gestion, lors de l’assemblée générale, mais la majeure partie d’entre eux étaient exclus du processus. «Il se trouve que la Sodav a des problèmes avec la répartition. Il n’y a pas de planning précis de répartition dans l’année. La clé de répartition n’est même pas connue. Il y a aussi un problème de communication au sein de la Sodav. On ne note pas une communication directe avec les associés. A côté de tous cela, il y a les frais de gestion qui sont très élevés. La Sodav prend 35% sur tous les types de droits, alors qu’ailleurs, chaque type de droit a son pourcentage. Par exemple, à la Société des auteurs et compositeurs de musique (Sacem), pour les droits numériques, elle prend juste 9%, alors que la Sodav, elle, prend 35%, c’est catastrophique», s’est offusqué le président des acteurs de l’industrie musicale du Sénégal, avant de lancer : «concrètement, nous voulons la dissolution du Conseil d’administration de la Sodav. Pour nous, elle n’est pas légitime, parce que la majeure partie d’entre nous ont été exclus lors de sa mise en place». Pour Zeynoul Sow, même si tous les artistes perçoivent leur dû, la manière laisse à désirer. «En 30 mois, en ce qui concerne la musique, il n’y a eu que quatre répartitions. Nous n’avons jamais dit que l’on ne percevait pas notre dû, mais c’est le planning et le mode de répartition qui nous dérange. Une organisation de collecte et de répartition doit avoir forcément un calendrier de répartition». A part ces problèmes avec la Sodav, Mame Goor Diazaka et Cie fustigent les conditions dans lesquelles les artistes sénégalais vivent. Pour eux, à l’heure actuelle, être artiste n’est toujours pas reconnu comme un métier au Sénégal. «Le premier problème à régler, c’est celui de la communication. On ne peut vouloir travailler avec près de 7000 personnes sans une bonne communication, certains vont se sentir lésés. Il y a aussi les modalités de répartition, ils nous est impossible de savoir sur quelle base on nous paie, même si on a la fiche devant nous», déclare Mame Goor.
Mame Goor Diazaka : «nous ne visons nullement Ngoné Ndour, nous combattons juste le système»
A en croire Diazaka, chaque jour, des artistes se font évacuer et soigner par la Première dame, alors qu’au niveau de la Sodav, il y a normalement des fonds pour cela. «Ce combat n’est pas personnel, nous ne visons aucune personne en particulier, nous combattons juste le système. Nous faisons partie de cette société, alors je considère que nous avons pleinement le droit de dire notre avis», dit-il avant de poursuivre : «ce qu’on nous a présenté comme projet de la Sodav est loin de la réalité. Nous percevons certes notre répartition, mais personne ne sait dans quel intervalle et cela ne nous arrange pas. Même le ministre de la Culture a essayé de nous réunir, mais la réunion s’est terminée en queue de poisson. Il y a aussi mon contentieux avec la Sonatel ; depuis 17 ans, je cours derrière mon argent et la Sodav ne fait rien par rapport à cela», soutient Mame Goor. Pour Aziz Dieng, conseiller technique du ministre de la Culture, tous ses agissements sont dus à un déficit de communication, de compréhension et de formation de part et d’autre.
Ndeye Khady D. FALL