Même s’il ne remet pas en cause le processus qui a abouti à la signature des décrets d’approbation des contrats de Petro-Tim, le reportage de la Bbc porte des accusations assez sérieuses, notamment contre Aliou Sall, pour que la justice, déjà saisie, éclaire la lanterne des Sénégalais et de l’opinion internationale. C’est la conviction des responsables du Pit, qui, par ailleurs, accusent une partie de l’opposition d’être de connivance avec le média anglais et de vouloir profiter de ce reportage pour se venger de leur défaite cuisante à la présidentielle. En outre, sur la récurrence des interdictions des manifestations de l’opposition et de la société civile, Samba Sy et ses camarades ne sont pas sur la même longueur d’onde que le régime qui, pour eux, tombe dans le piège de ses détracteurs, en faisant de l’interdiction des marches et autres la règle, alors qu’elle doit être l’exception.
Avec le reportage de la Bbc, il ne s’agit pas de la remise en question du processus de signature du décrets d’approbation du contrat avec Petro-Tim, par le Président Macky Sall, mais «d’accusations de corruption et de délits de conflits d’intérêts à l’encontre de Monsieur Aliou Sall et de bradage, au profit de son frère Aliou Sall, du pétrole et du gaz du Sénégal, dont le Président Macky Sall serait comptable». C’est la précision faite d’emblée par les responsables du Parti de l’indépendance et du travail. Qui reconnaissent que «ces deux accusations de la part de la Bbc sont suffisamment sérieuses pour que le Pit/Sénégal demande que la Justice de notre pays, dûment saisie, dise le droit pour édifier notre peuple, l’opinion sous-régionale et celle du monde entier».
Une partie de l’opposition accusée de connivence avec la Bbc
Toutefois, le secrétaire général Samba Sy et Cie ne sont pas loin de crier au complot et à la connexion entre Bbc et une partie de l’opposition qui, pour eux, a toujours porté les même accusations contre Macky Sall et son frère Aliou Sall. Et ils sont d’autant plus soupçonneux que, selon leurs informations, le reportage de la chaîne anglaise a été faite «durant la période pré-campagne électorale et durant la campagne pour la Présidentielle du 24 février 2019». Et pour eux, «cela aurait eu sans aucun doute un effet dévastateur sur la stabilité́ de notre pays, si elles avaient été diffusées au moment d’un second tour». Et aujourd’hui que cet espoir de 2ème tour a fondu comme beurre au soleil, «le PIT/Sénégal relève que cette opposition de boycott s’est saisie de ce reportage pour reprendre son agitation politique, espérant recréer la tension en perspective des élections locales qui, selon elle, devraient lui accorder une sorte de revanche politique».
«Le Pit rappelle à ses alliés au pouvoir que l’autorisation reste la règle et l’interdiction l’exception, pour toutes les marches et autres…»
Et c’est parce qu’il a pris «la pleine mesure» des raisons de cette agitation que le Pit regrette (jusqu’à plus ample informé) que soit interdit et réprimé le projet de sit-in qu’elle avait organisée, avec l’objectif de ternir le visage de notre démocratie aux travers d’images largement diffusées dans le monde à cette occasion». Regrettant qu’en agissant ainsi, le gouvernement se laisse tomber dans la «provocation» de l’opposition, les Cocos de Khar-Yalla notent qu’une interdiction de marche ou de sit-in devrait être une exception. «Le Pit/Sénégal rappelle à ses alliés au pouvoir que l’autorisation reste la règle et l’interdiction l’exception, pour toutes les marches et autres manifestations publiques de l’opposition ou de la société́ civile». Surtout que pour Samba Sy et ses camarades, «connaissant leur stratégie de provocation», les forces de sécurité sont suffisamment outillées pour «encadrer leurs manifestations et faire face aux éventuels débordements probablement recherchés». Quoi qu’il en soit, le Pit est convaincu que sur cette question, le gouvernement gagnerait à changer de fusil d’épaule pour «regagner la considération et la grande estime acquises de haute lutte dans la défense des libertés démocratiques et la sécurité́ de nos citoyens». Aussi, laisser les gens protester librement, «est le prix à payer», à en croire le Pit, pour «éviter que les provocations de cette opposition alourdissent le climat de paix et de sérénité́ dont le déroulement du Dialogue national a besoin pour atteindre les objectifs escomptés».
Mbaye THIANDOUM
Avec le reportage de la Bbc, il ne s’agit pas de la remise en question du processus de signature du décrets d’approbation du contrat avec Petro-Tim, par le Président Macky Sall, mais «d’accusations de corruption et de délits de conflits d’intérêts à l’encontre de Monsieur Aliou Sall et de bradage, au profit de son frère Aliou Sall, du pétrole et du gaz du Sénégal, dont le Président Macky Sall serait comptable». C’est la précision faite d’emblée par les responsables du Parti de l’indépendance et du travail. Qui reconnaissent que «ces deux accusations de la part de la Bbc sont suffisamment sérieuses pour que le Pit/Sénégal demande que la Justice de notre pays, dûment saisie, dise le droit pour édifier notre peuple, l’opinion sous-régionale et celle du monde entier».
Une partie de l’opposition accusée de connivence avec la Bbc
Toutefois, le secrétaire général Samba Sy et Cie ne sont pas loin de crier au complot et à la connexion entre Bbc et une partie de l’opposition qui, pour eux, a toujours porté les même accusations contre Macky Sall et son frère Aliou Sall. Et ils sont d’autant plus soupçonneux que, selon leurs informations, le reportage de la chaîne anglaise a été faite «durant la période pré-campagne électorale et durant la campagne pour la Présidentielle du 24 février 2019». Et pour eux, «cela aurait eu sans aucun doute un effet dévastateur sur la stabilité́ de notre pays, si elles avaient été diffusées au moment d’un second tour». Et aujourd’hui que cet espoir de 2ème tour a fondu comme beurre au soleil, «le PIT/Sénégal relève que cette opposition de boycott s’est saisie de ce reportage pour reprendre son agitation politique, espérant recréer la tension en perspective des élections locales qui, selon elle, devraient lui accorder une sorte de revanche politique».
«Le Pit rappelle à ses alliés au pouvoir que l’autorisation reste la règle et l’interdiction l’exception, pour toutes les marches et autres…»
Et c’est parce qu’il a pris «la pleine mesure» des raisons de cette agitation que le Pit regrette (jusqu’à plus ample informé) que soit interdit et réprimé le projet de sit-in qu’elle avait organisée, avec l’objectif de ternir le visage de notre démocratie aux travers d’images largement diffusées dans le monde à cette occasion». Regrettant qu’en agissant ainsi, le gouvernement se laisse tomber dans la «provocation» de l’opposition, les Cocos de Khar-Yalla notent qu’une interdiction de marche ou de sit-in devrait être une exception. «Le Pit/Sénégal rappelle à ses alliés au pouvoir que l’autorisation reste la règle et l’interdiction l’exception, pour toutes les marches et autres manifestations publiques de l’opposition ou de la société́ civile». Surtout que pour Samba Sy et ses camarades, «connaissant leur stratégie de provocation», les forces de sécurité sont suffisamment outillées pour «encadrer leurs manifestations et faire face aux éventuels débordements probablement recherchés». Quoi qu’il en soit, le Pit est convaincu que sur cette question, le gouvernement gagnerait à changer de fusil d’épaule pour «regagner la considération et la grande estime acquises de haute lutte dans la défense des libertés démocratiques et la sécurité́ de nos citoyens». Aussi, laisser les gens protester librement, «est le prix à payer», à en croire le Pit, pour «éviter que les provocations de cette opposition alourdissent le climat de paix et de sérénité́ dont le déroulement du Dialogue national a besoin pour atteindre les objectifs escomptés».
Mbaye THIANDOUM