Devant la volonté de la majorité de reporter les élections locales en 2022 et de proroger dans la même veine le mandat des élus locaux, le Front de résistance nationale (Frn) a fustigé la démarche avant d’informer de sa décision de suspendre sa participation au dialogue politique.
Le Front de résistance nationale (Frn) a, dans un communiqué, dénoncé le forcing de la majorité. «Le Front de résistance nationale tient à informer que le pôle de la majorité mis en minorité par les pôles de l’opposition, des non-alignés et de la Société civile lors de la dernière réunion de la commission politique, est en train de s’arc-bouter sur sa décision unilatérale de faire tenir les élections locales au courant de l’année 2022. Et cela, en dépit de l’argumentation technique et scientifique qui lui a été servie, montrant clairement et nettement la possibilité d’organiser ce scrutin, au plus tard en décembre 2021», fait remarquer le Frn qui révèle, dans la foulée, qu’une telle démarche de la majorité ne manquera pas de bouleverser davantage le calendrier électoral. Un calendrier électoral qui, de l’avis des responsables de l’opposition, «est déjà bien mis en mal, dans un contexte de recul net de la démocratie dans notre pays». En tout cas, très remontés contre cette démarche sectaire du camp du pouvoir, les membres du Front de résistance nationale ont décidé de bouder la table du dialogue. «Le Frn informe solennellement l’opinion de sa décision de suspendre sa participation aux travaux de la Commission politique du dialogue, jusqu’à nouvel ordre», tranchent Sourang et Cie.
M. CISS
La société civile propose janvier 2022
La société civile ne reste pas à attendre que les choses se compliquent davantage entre pouvoir et opposition pour essayer de sauver les meubles. Elle a entrepris une médiation pour concilier les deux parties. Et dans les propositions qui ont été faites aux fins d’amener à parler le même langage et de continuer le travail, ils veulent que l’Etat commence d’abord par amender le projet de loi qui passe aujourd’hui à l’Assemblée nationale. En l’amendant, ils vont rapprocher les positions. «Ce que nous voulons est que l’Etat fasse un pas, un signe, pose un acte pour aller vers l’opposition, en amendant déjà le projet de loi. Que la date butoir soit ramenée d’un mois, au mois de janvier», a dit Moundiaye Cissé. «Dans les 11 mois qui font que la majorité avait proposé le mois de février 2022, il y a quatre mois prévus pour l’évaluation. Donc l’intérêt de la rencontre de demain (aujourd’hui), c’est également de discuter avec les évaluateurs afin de revoir la durée à deux ou trois mois. Même si l’opposition ne vient pas, l’idée c’est de discuter avec les évaluateurs et de réduire le délai».
MM
Élections locales : le pouvoir prêt à céder, possibilité d’entente pour janvier 2022
C’est aujourd’hui que les députés vont voter le projet de loi portant report des Locales et prorogation des mandats des élus locaux. Ce projet que va défendre Antoine Félix Abdoulaye Diome connaît pour le moment des crispations entre le pouvoir d’une part, l’opposition, les non alignés et la société civile de l’autre. mais selon nos radars, il pourrait y avoir entente entre les parties afin de lever els crispations. Selon nos sources, le pouvoir est prêt à céder pour montrer sa bonne disposition. Que personne ne soit surpris de voir alors un amendement à la dernière minute pour proposer le mois de… janvier 2022 pour la tenue des Locales. Mais l’opposition qui campe sur Décembre 2021 va-t-elle lâcher du lest ? That’s the question