Ce n’est pas demain la veille que la succession de feu Sidy Lamine Niass se fera. Pour cause, les héritiers du défunt patron de Walfadjri ne s’entendent toujours pas. Et s’agissant justement du groupe de presse, deux requêtes ont été introduites devant le juge pour la désignation d’un administrateur. Au final, le juge du Tribunal de grande instance a rejeté toutes les requêtes.
C’est une bataille sans états d’âme entre Ahmed Khalifa Niass et Cheikh Niass. Tous les deux se chamaillent par presse interposée depuis le décès de Sidy Lamine Niass. Le véritable problème qui sépare l’oncle et le neveu se situe au niveau de la succession. Après les déclarations des uns et des autres, à travers la presse, place maintenant aux procédures judiciaires. Tous les deux ont manifesté la volonté d’avoir un contrôle sur le groupe de presse Walfadjri. Le journal «Les Échos» avait annoncé que le fils de Sidy Lamine Niass avait introduit une requête devant le juge du tribunal de grande instance de Dakar pour demander un administrateur pour l’entreprise Walfadjri.
Mais, Cheikh Niass n’a pas été le seul à se précipiter devant le juge. En effet, d’autres enfants du défunt patron de Walfadjri ont saisi le juge aux mêmes fins. Et Ahmed Khalifa Niass est soupçonné d’être derrière ces derniers. Ce qui veut dire qu’il y a eu deux requêtes aux mêmes fins déposées sur la table du juge. Ce dernier a tranché et a rejeté toutes les requêtes.
Le problème est que le juge ne peut pas se prononcer sur cette question sans que la question de la succession ne soit d’abord réglée. Or, c’est à ce niveau qu’il y a blocage. En fait, Cheikh Niass n’est pas en odeur de sainteté avec Ahmed Khalifa Niass, mieux, selon nos sources, il peine à accepter le droit d’héritier aux autres enfants de Sidy Lamine Niass. «C’est là tout le problème qui entoure cette question de la succession de Sidy Lamine Niass, qui ne peut trouver solution que dans le consensus et dans la concession», souffle notre interlocuteur.
Seulement, notre source reste convaincue que ce n’est pas demain la veille qu’il y aura un rapprochement entre les parties. Le jugement d’hérédité qui doit être la base de toute requête doit être établi en bonne et due forme, en portant les noms de tous les héritiers, au risque de faire l’objet de contestation par l’une des parties dont le nom ne figurerait pas sur le document juridique. Et aucune des parties ne semble prête pour cela. C’est dire que la question de la succession de l’ancien patron de Walfadjri est loin de connaître son épilogue.
Alassane DRAME