Après plusieurs tractations pour amadouer la presse qui avait la puce à l’oreille à propos de l’audition de René Capin Bassène sur l’affaire Boffa Bayotte par le juge d’instruction, finalement, le détenu le plus populaire de la prison de Ziguinchor a été aperçu dans une des voitures de l’administration pénitentiaire, à l’inspection régionale de l’administration pénitentiaire de Ziguinchor où il avait été entendu. Malheureusement, pour l’heure, aucune information n’a fuité sur cette audition. Sa famille, qui attendait dehors tranquillement, n’est même pas en mesure de nous donner le moindre détail de cette audition. Son frère Nicolas S. Bassène faisait partie de ses proches qui attendaient dehors. Il a parlé au nom de la famille à la presse. «C’est un après-midi très mouvementé. Tout allait bien ce matin. Comme d’habitude, les visites réservées les lundis et les vendredis, je suis venu ce matin pour lui rendre visite, mais ils m’ont refusé l’accès» révèle son frère, tout en sueur. Nicolas nous apprend en effet qu’il a insisté pour le voir. C’est après qu’on lui a dit que son frère allait être entendu par le juge d’Instruction. «D’abord on m’a informé qu’il est entendu au tribunal. Je m’y suis rendu, mais il n’en était rien. C’est après qu’on nous a informés qu’il est à l’inspection régionale de l’administration pénitentiaire. Un vrai film de western. On ne peut pas confirmer ou infirmer s’il est entendu par le juge d’Instruction. En tout cas, ce que je peux vous dire et qui est sûr, c’est que le juge y était, le procureur et l’inspecteur régional de l’administration pénitentiaire». Ne sachant plus à quel saint se vouer, la famille de René Capin Bassène souhaite l’ouverture du procès, car l’instruction a trop duré. «La famille souhaite que justice soit faite. On est serein, calme et tranquille. Parce que connaissant l’homme, la famille demande l’ouverture du procès, le plus rapidement possible. La Casamance a trop souffert de voir des meurtres sans meurtriers. On veut que la lumière soit faite sur ce meurtre. Les familles des victimes ont besoin que la justice soit faite, pour qu’elles puissent faire le deuil», conclut Nicolas Bassène. Baye Modou SARR
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