Le secrétaire général du Rsd/Tds n’a pas porté de gants pour, dans un long discours face à ses militants, revenir en long et en large sur son compagnonnage avec Macky Sall dans Benno Bokk Yakaar. Robert Sagna en a profité pour faire une confession : vu son âge, il dit ne plus avoir les forces et l’énergie pour continuer à faire la politique. Mais sur un autre registre, il confesse en disant rabaisser sa tête quand il rencontre Macky Sall. Il a invité ses militants à penser à sa succession, parce qu’il n’est pas éternel.
Robert Sagna va-t-il bientôt prendre sa retraite politique ? Ou c’est le rappel à Dieu de deux ténors et vieux briscards de l’arène politique Ousmane Tanor Dieng et récemment Amath Dansokho, qui lui a fait ouvrir les yeux pour comprendre qu’en toute chose, il y a une fin ? En tout cas, tout semble l’indiquer, au vu de son discours lors du Comité directeur de son parti tenu ce week-end à son Quartier général à Ziguinchor.
Les hommages de Robert Sagna à Jacques Diouf, Ousmane Tanor Dieng et Amath Dansokho
«Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui ont contribué au développement économique et social de ce pays et que Dieu a rappelés auprès de Lui. Ils sont nombreux. Mais ces temps derniers, le sort s’acharne sur ceux-là. Je pense notamment à Ousmane Tanor Dieng, à notre camarade Jacques Diouf avec qui j’avais des relations particulières. Nous étions des amis très liés. Ainsi que nos familles. J’étais à son enterrement à Saint-Louis. Il faut rendre hommage à ces personnalités et que Dieu les accueille dans Son Paradis. Nous avons perdu un autre camarade, Amath Dansokho. En si peu de temps, nous avons perdu d’éminentes personnalités. Il faut toujours rendre grâce à Dieu. C’est Lui qui connait le jour et l’heure. Nous autres, nous devons être prêts à répondre oui à Son appel».
«Pourquoi j’ai soutenu et accompagné Macky Sall»
«Le Rsd/Tds est dans le Benno. Nous avons accepté d’accompagner Macky Sall. Mais nous ne sommes pas dans l’Apr. A l’Apr, ce sont des libéraux, nous, nous sommes des sociaux-démocrates. Comme Macky Sall respecte nos valeurs de sociaux-démocrates, nous l’avons accompagné. Et comme Macky Sall accepte de développer la Casamance, il est important que je l’accompagne. Il a accepté de faire de la Casamance une priorité dans son programme. C’est la raison pour laquelle, dans son projet de développement, la Casamance est privilégiée. Beaucoup de régions sont jalouses à cause de ça. Mais Macky Sall sait que le Sénégal ne peut pas aller sans la Casamance. A titre d’exemple, le secteur touristique. Il a créé un loi spéciale pour la Casamance. C’est important. Quelqu’un qui fait ça, je le soutiens. Donc, ce n’est pas pour ses beaux yeux. Ce n’est pas parce qu’il est beau gosse. Je le soutiens parce qu’il a la même politique que le Rsd/Tds, le développement de la Casamance. Il a priorisé la Casamance. Ce qu’on a vu par les actes», explique Robert Sagna.
«Quand je vois Macky Sall, je baisse la tête»
«Malheureusement, j’ai eu honte, parce qu’aux dernières élections, on a perdu à Ziguinchor. Là où il a fait le plus, c’est là où il a perdu, chez nous en Casamance. Ça c’est honteux. C’est embêtant. Quand je le vois, je baisse la tête. Personne ne peut expliquer ça. Nous devons corriger. C’est une grosse erreur. Mais c’est par les actes concrets que nous devons lui témoigner notre reconnaissance. Il faut qu’on lui rende le bien qu’il nous a fait. On ne peut se tromper deux fois. Mais personne n’a compris ce qui s’est passé. Comment Macky Sall a pu perdre la Casamance ? Il faut que nous prenions conscience de ça».
«Il est temps que je me repose. Je ne suis pas éternel. C’est la loi normale des choses»
«Mais, il faut que le parti soit organisé. Il faut que les sections fonctionnent. Mais, au préalable, que les comités soient animés. Il est temps aussi que je me repose. Par conséquent, il faut y penser. Je ne suis pas éternel. C’est la loi normale des choses. Il faut que les choses se renouvellent. Mais c’est vous qui devez décider. Le président Senghor, quand il m’a pris dans son gouvernement, à l’époque, en 1978, je suis resté avec lui, je suis resté avec son successeur, Abdou Diouf, avec qui je suis en contact permanent. Je continue avec le président dans Benno Bokk Yakaar, mais toujours vigilant pour que la Casamance ait sa place dans le plan de chaque président, sinon je ne soutiens pas». «Pensez-vous que ça me plait de voir des chômeurs ici à Ziguinchor ?» «Aujourd’hui, nous sommes devant des réalités. Mais il faut qu’on soit organisé et structuré pour que le Rsd occupe sa place de leader ici à Ziguinchor.
Pensez-vous que ça me plait de voir des chômeurs ici à Ziguinchor ?
Des femmes, des jeunes, des filles qui n’ont pas de travail, ce n’est pas normal. Il faut s’organiser pour que chacun puisse avoir une activité qui lui permette de vivre décemment, parce que c’est important. Dans les pays développés, chacun se bat pour exister et pour survivre. On crée des lois pour qu’il n’y ait pas des entraves et on crée des conditions pour que les bons projets soient financés. Il faut qu’on s’organise comme ça. Il faut qu’on ait les mêmes structures ici».
«Pourquoi les Casamançais sont toujours derrière ?»
«On veut que Macky Sall décentralise davantage et donne à chaque région ses chances et ses moyens pour se développer, parce que la Casamance est l’une des régions auxquelles Dieu a donné toutes les ressources naturelles. Mais pourquoi les Casamançais sont toujours derrière ? Alors qu’on a tout pour aller de l’avant. Quand je dis les Casamançais, c’est les Casamançais et ceux qui y vivent, quelle que soit leur ethnie. Il faut nous engager dans le développement. Il n’y a pas d’autre solution. Nous avons la région la plus riche du Sénégal. On ne peut pas être les plus pauvres du pays quand même. Ce n’est pas normal. Nous on vous donne l’expérience que nous avons. On vous aide avec les relations que nous avons. Mais il faut que vous ayez la volonté d’aller ensemble».
«Notre temps est passé»
«Notre temps est passé. Les mathématiciens savent que quand une courbe atteint son maximum, elle ne peut que décroitre. C’est ça la réalité de la vie. Mais pendant que je suis là, allons ensemble, développons. Il faut m’utiliser. Je ne dis pas qu’il faut m’user parce que je le suis déjà. Les relations que j’ai, c’est pour vous. L’expérience que j’ai c’est pour vous. Il faut en profiter. Il faut être là où on prend les décisions. Il faut tout faire pour être à la mairie».
«On ne peut pas mettre des médiocres à la mairie pour reculer au lieu d’avancer»
«Ce n’est pas pour parrainer le maire, je suis adjoint au maire, je suis, je suis, ..., non. On ne peut pas mettre des médiocres à la mairie pour reculer au lieu d’avancer. Il faut qu’on reprenne cette mairie pour la travailler et faire avancer les choses».
Baye Modou Sarr
Robert Sagna va-t-il bientôt prendre sa retraite politique ? Ou c’est le rappel à Dieu de deux ténors et vieux briscards de l’arène politique Ousmane Tanor Dieng et récemment Amath Dansokho, qui lui a fait ouvrir les yeux pour comprendre qu’en toute chose, il y a une fin ? En tout cas, tout semble l’indiquer, au vu de son discours lors du Comité directeur de son parti tenu ce week-end à son Quartier général à Ziguinchor.
Les hommages de Robert Sagna à Jacques Diouf, Ousmane Tanor Dieng et Amath Dansokho
«Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui ont contribué au développement économique et social de ce pays et que Dieu a rappelés auprès de Lui. Ils sont nombreux. Mais ces temps derniers, le sort s’acharne sur ceux-là. Je pense notamment à Ousmane Tanor Dieng, à notre camarade Jacques Diouf avec qui j’avais des relations particulières. Nous étions des amis très liés. Ainsi que nos familles. J’étais à son enterrement à Saint-Louis. Il faut rendre hommage à ces personnalités et que Dieu les accueille dans Son Paradis. Nous avons perdu un autre camarade, Amath Dansokho. En si peu de temps, nous avons perdu d’éminentes personnalités. Il faut toujours rendre grâce à Dieu. C’est Lui qui connait le jour et l’heure. Nous autres, nous devons être prêts à répondre oui à Son appel».
«Pourquoi j’ai soutenu et accompagné Macky Sall»
«Le Rsd/Tds est dans le Benno. Nous avons accepté d’accompagner Macky Sall. Mais nous ne sommes pas dans l’Apr. A l’Apr, ce sont des libéraux, nous, nous sommes des sociaux-démocrates. Comme Macky Sall respecte nos valeurs de sociaux-démocrates, nous l’avons accompagné. Et comme Macky Sall accepte de développer la Casamance, il est important que je l’accompagne. Il a accepté de faire de la Casamance une priorité dans son programme. C’est la raison pour laquelle, dans son projet de développement, la Casamance est privilégiée. Beaucoup de régions sont jalouses à cause de ça. Mais Macky Sall sait que le Sénégal ne peut pas aller sans la Casamance. A titre d’exemple, le secteur touristique. Il a créé un loi spéciale pour la Casamance. C’est important. Quelqu’un qui fait ça, je le soutiens. Donc, ce n’est pas pour ses beaux yeux. Ce n’est pas parce qu’il est beau gosse. Je le soutiens parce qu’il a la même politique que le Rsd/Tds, le développement de la Casamance. Il a priorisé la Casamance. Ce qu’on a vu par les actes», explique Robert Sagna.
«Quand je vois Macky Sall, je baisse la tête»
«Malheureusement, j’ai eu honte, parce qu’aux dernières élections, on a perdu à Ziguinchor. Là où il a fait le plus, c’est là où il a perdu, chez nous en Casamance. Ça c’est honteux. C’est embêtant. Quand je le vois, je baisse la tête. Personne ne peut expliquer ça. Nous devons corriger. C’est une grosse erreur. Mais c’est par les actes concrets que nous devons lui témoigner notre reconnaissance. Il faut qu’on lui rende le bien qu’il nous a fait. On ne peut se tromper deux fois. Mais personne n’a compris ce qui s’est passé. Comment Macky Sall a pu perdre la Casamance ? Il faut que nous prenions conscience de ça».
«Il est temps que je me repose. Je ne suis pas éternel. C’est la loi normale des choses»
«Mais, il faut que le parti soit organisé. Il faut que les sections fonctionnent. Mais, au préalable, que les comités soient animés. Il est temps aussi que je me repose. Par conséquent, il faut y penser. Je ne suis pas éternel. C’est la loi normale des choses. Il faut que les choses se renouvellent. Mais c’est vous qui devez décider. Le président Senghor, quand il m’a pris dans son gouvernement, à l’époque, en 1978, je suis resté avec lui, je suis resté avec son successeur, Abdou Diouf, avec qui je suis en contact permanent. Je continue avec le président dans Benno Bokk Yakaar, mais toujours vigilant pour que la Casamance ait sa place dans le plan de chaque président, sinon je ne soutiens pas». «Pensez-vous que ça me plait de voir des chômeurs ici à Ziguinchor ?» «Aujourd’hui, nous sommes devant des réalités. Mais il faut qu’on soit organisé et structuré pour que le Rsd occupe sa place de leader ici à Ziguinchor.
Pensez-vous que ça me plait de voir des chômeurs ici à Ziguinchor ?
Des femmes, des jeunes, des filles qui n’ont pas de travail, ce n’est pas normal. Il faut s’organiser pour que chacun puisse avoir une activité qui lui permette de vivre décemment, parce que c’est important. Dans les pays développés, chacun se bat pour exister et pour survivre. On crée des lois pour qu’il n’y ait pas des entraves et on crée des conditions pour que les bons projets soient financés. Il faut qu’on s’organise comme ça. Il faut qu’on ait les mêmes structures ici».
«Pourquoi les Casamançais sont toujours derrière ?»
«On veut que Macky Sall décentralise davantage et donne à chaque région ses chances et ses moyens pour se développer, parce que la Casamance est l’une des régions auxquelles Dieu a donné toutes les ressources naturelles. Mais pourquoi les Casamançais sont toujours derrière ? Alors qu’on a tout pour aller de l’avant. Quand je dis les Casamançais, c’est les Casamançais et ceux qui y vivent, quelle que soit leur ethnie. Il faut nous engager dans le développement. Il n’y a pas d’autre solution. Nous avons la région la plus riche du Sénégal. On ne peut pas être les plus pauvres du pays quand même. Ce n’est pas normal. Nous on vous donne l’expérience que nous avons. On vous aide avec les relations que nous avons. Mais il faut que vous ayez la volonté d’aller ensemble».
«Notre temps est passé»
«Notre temps est passé. Les mathématiciens savent que quand une courbe atteint son maximum, elle ne peut que décroitre. C’est ça la réalité de la vie. Mais pendant que je suis là, allons ensemble, développons. Il faut m’utiliser. Je ne dis pas qu’il faut m’user parce que je le suis déjà. Les relations que j’ai, c’est pour vous. L’expérience que j’ai c’est pour vous. Il faut en profiter. Il faut être là où on prend les décisions. Il faut tout faire pour être à la mairie».
«On ne peut pas mettre des médiocres à la mairie pour reculer au lieu d’avancer»
«Ce n’est pas pour parrainer le maire, je suis adjoint au maire, je suis, je suis, ..., non. On ne peut pas mettre des médiocres à la mairie pour reculer au lieu d’avancer. Il faut qu’on reprenne cette mairie pour la travailler et faire avancer les choses».
Baye Modou Sarr