Le jeu du chat et de la souris se poursuit au dialogue politique, entre le pouvoir et l’opposition particulièrement. Alors que les parties sont en plein désaccord que le général Niang refuse d’acter, la majorité a promis d’être plus souple sur certaines questions et demande du temps pour faire des propositions en ce sens. Mais, pour Déthié Fall et Cie, cette nouvelle posture ne relève que du dilatoire et que leurs vis-à-vis jouent avec le temps. Quant au financement et le déroulement du processus d’audit du fichier électoral, l’opposition disqualifie le ministère de l’Intérieur et veut que le partenaire financier gère tout.
Le dialogue politique s’est poursuivi hier dans un contexte de pandémie du coronavirus, qui s’est bien invité à la rencontre. En effet, en dehors des précautions d’usage : gel hydro-alcoolique, espacement des chaises, les participants ont discuté de l’opportunité ou non de suspendre les travaux. Mais finalement, il a été décidé de les poursuivre. Et hier, le fossé qui s’est creusé entre les parties, notamment le pouvoir et les autres composantes, en particulier l’opposition, a occupé les débats. Selon nos sources, les opposants, par la voix de Déthié Fall, ont encore une fois demandé au président de la commission de constater le désaccord sur les questions concernées et que les discussions avancent sur d’autres points. Mais, encore une fois, le général Niang n’a pas voulu en entendre parler. «Le président refuse toujours d’acter le désaccord. Il a dit que tant qu’il y a un espoir (de trouver un consensus), il va continuer», note une source.
En effet, si le général Niang parle d’espoir, c’est surtout parce que, selon nos interlocuteurs, «la majorité a promis d’assouplir sa position». Ainsi, sur la question de l’autorité indépendante chargée d’organiser les élections, les représentants du pouvoir ne seraient «plus foncièrement contre». A en croire nos sources, «ils demandent qu’on leur laisse le temps d’étudier la question et de faire des propositions». Aussi, Benoît Sambou et Cie se seraient montrés plus flexibles sur la question du parrainage et de la liste unique. Sur ce point, ils demandent aussi du temps afin d’apporter leurs propositions, à savoir «s’il faut maintenir le parrainage et écarter la liste unique ou le contraire». Tout le contraire de l’opposition, qui veut qu’il y ait aussi bien le parrainage que la liste unique.
Mais il semble que l’opposition n’est pas convaincue de la bonne foi de la majorité, quant à sa promesse d’assouplir ses positions. «Nous considérons qu’ils font du dilatoire. Tout ce qu’ils disent reste des déclarations d’intention peu convaincantes. Ils jouent sur le temps. Le temps passe et on ne peut pas avoir d’accord. Cette situation les arrange plus que nous».
La question de l’audit du fichier électoral s’est posée aussi dans les débats. Et l’opposition a été catégorique sur certains aspects, notamment la gestion du financement et le choix de l’expert. Déthié Fall et Cie sont «opposés à ce que le financement soit donné à la Direction des Elections», donc au ministère de l’Intérieur qu’ils récusent. Ils veulent que le partenaire financier tienne lui-même le cordon de la bourse, s’occupe de l’appel d’offres et du choix de l’expert. Mbaye THIANDOUM
Le dialogue politique s’est poursuivi hier dans un contexte de pandémie du coronavirus, qui s’est bien invité à la rencontre. En effet, en dehors des précautions d’usage : gel hydro-alcoolique, espacement des chaises, les participants ont discuté de l’opportunité ou non de suspendre les travaux. Mais finalement, il a été décidé de les poursuivre. Et hier, le fossé qui s’est creusé entre les parties, notamment le pouvoir et les autres composantes, en particulier l’opposition, a occupé les débats. Selon nos sources, les opposants, par la voix de Déthié Fall, ont encore une fois demandé au président de la commission de constater le désaccord sur les questions concernées et que les discussions avancent sur d’autres points. Mais, encore une fois, le général Niang n’a pas voulu en entendre parler. «Le président refuse toujours d’acter le désaccord. Il a dit que tant qu’il y a un espoir (de trouver un consensus), il va continuer», note une source.
En effet, si le général Niang parle d’espoir, c’est surtout parce que, selon nos interlocuteurs, «la majorité a promis d’assouplir sa position». Ainsi, sur la question de l’autorité indépendante chargée d’organiser les élections, les représentants du pouvoir ne seraient «plus foncièrement contre». A en croire nos sources, «ils demandent qu’on leur laisse le temps d’étudier la question et de faire des propositions». Aussi, Benoît Sambou et Cie se seraient montrés plus flexibles sur la question du parrainage et de la liste unique. Sur ce point, ils demandent aussi du temps afin d’apporter leurs propositions, à savoir «s’il faut maintenir le parrainage et écarter la liste unique ou le contraire». Tout le contraire de l’opposition, qui veut qu’il y ait aussi bien le parrainage que la liste unique.
Mais il semble que l’opposition n’est pas convaincue de la bonne foi de la majorité, quant à sa promesse d’assouplir ses positions. «Nous considérons qu’ils font du dilatoire. Tout ce qu’ils disent reste des déclarations d’intention peu convaincantes. Ils jouent sur le temps. Le temps passe et on ne peut pas avoir d’accord. Cette situation les arrange plus que nous».
La question de l’audit du fichier électoral s’est posée aussi dans les débats. Et l’opposition a été catégorique sur certains aspects, notamment la gestion du financement et le choix de l’expert. Déthié Fall et Cie sont «opposés à ce que le financement soit donné à la Direction des Elections», donc au ministère de l’Intérieur qu’ils récusent. Ils veulent que le partenaire financier tienne lui-même le cordon de la bourse, s’occupe de l’appel d’offres et du choix de l’expert. Mbaye THIANDOUM