Le faux douanier, condamné récemment à 4 ans de prison ferme, a fait des émules dans le secteur de compétence des hommes en bleu du commandant de brigade mixte de Diamniadio, l’adjudant-major Médoune Gningue. Un individu, connu des services de sécurité, se faisait passer pour un vrai gendarme et s’employait à réguler seul la circulation sur le tronçon routier entre Diamniadio et Mbour.
Le «gendarme» panique, à la vue de l’équipe de patrouille et tente de se sauver
Mais, de fil en aiguille, les agissements délictuels du gus parviennent au commandant de brigade, qui vérifie les renseignements, apprend la présence du malfaiteur au mois de janvier passé sur la route de Mbour et décide de lancer l’assaut contre l’usurpateur. Il s’entoure auparavant de toutes les dispositions d’intervention nécessaires et envoie une équipe de patrouille sur les lieux pour constater de visu. Mais, dès que le faux pandore a aperçu les véhicules de la gendarmerie, il s’est mis à chercher du regard un lieu de refuge dans les parages. Il quitte aussitôt la chaussée, se faufile entre les véhicules, immobilisés par lui-même pour un contrôle de routine et tente de filer en douce.
Il vole des uniformes, s’habille gendarme et régule tout seul la circulation routière
Les gendarmes le pourchassent, le rattrapent et le conduisent dans leurs locaux à Diamniadio. Ils le soumettent à un interrogatoire et découvrent le modus operandi du délinquant pour se procurer des uniformes des forces de sécurité et de défense du pays. On souffle que le mis en cause jetait en effet son dévolu sur les cantonnements des militaires et des forces de l’ordre pour s’habiller gendarme.
Des effets militaires, ordinateurs portables, téléviseurs, un groupe électrogène, un lot d’équipements provenant des usines de Tamou Fishing, Uvaprom et Olam trouvés chez lui
Outre le modus operandi de «l’agent» de la gendarmerie nationale, les hommes de l’adjudant-major Gningue ont effectué une perquisition dans son lieu de cache et découvert son butin, composé d’effets militaires, d’ordinateurs portables, de téléviseurs, d’un groupe électrogène, de batteries automobiles et d’un lot d’équipements provenant des usines de Tamou Fishing, Uvaprom et Olam. Des usines implantées dans le secteur de Sébikotane-Diamniadio. Suffisant pour que le faux gendarme accepte de «rendre les armes» et de livrer les noms de ses (6) receleurs évoluant dans le marché au noir de Colobane à Dakar. Après leur garde-à-vue, le faux gendarme et ses collaborateurs ont été déférés au parquet, puis placés sous mandat de dépôt pour vol, complicité de vol et usurpation de fonction.