La deuxième édition du Conseil présidentiel sénégalo-gambien s’est tenue hier à Dakar, sous la présidence conjointe des présidents Macky Sall et Adama Barrow. Cette rencontre qui intervient quelque temps après qu’un incident diplomatique a été évité fin décembre à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, a été l’occasion pour le président sénégalais de taper du poing sur la table à propos des entraves à la libre circulation entre les deux pays. Pour ce qui le concerne, le dirigeant gambien, dont le pays traverse une pseudo-crise politique due à un différend entre lui et son ancienne formation politique, a tenu à rassurer que la situation politique en Gambie est calme.
Deux ans après la première édition du Conseil présidentiel sénégalo-gambien qui s’est tenu en mars 2018 à Banjul, le Sénégal et la Gambie se sont une nouvelle fois réunis. Hier en effet, les présidents Macky Sall et Adama Barrow ont présidé conjointement à Dakar le Conseil présidentiel sénégalo-gambien. Le Conseil a été l’occasion d'évoquer les échanges économiques et commerciaux tout comme le libre-échange, la circulation des personnes et des biens, mais également la sécurité. Mais ce deuxième Conseil présidentiel a été surtout l’occasion pour le Président Macky Sall de taper sur la table à propos des entraves à la libre circulation entre les deux pays. Évoquant l’importance lors de son discours, le président Macky Sall a souligné qu’il «est important que les gouvernements veillent à la libre-circulation des personnes et des biens». Pour Macky Sall, «les entraves à la libre-circulation des personnes et des biens ne sont pas acceptables». Mais si le chef de l’État a été aussi ferme à propos de cette question, c’est surtout parce que la tension ne cesse de monter au niveau de la frontière entre les deux pays. Ce qui n’a pas été du goût de Macky Sall, qui a tenu à dire ses vérités. «Ces entraves sont contraires aux accords entre les deux pays et à la réglementation au sein de l’espace Cedeao», a-t-il déclaré, sur un ton on ne peut plus ferme. Pour remédier à cela, les deux chefs d'État ont d’ailleurs instruit leurs gouvernements de prendre les dispositions pour le lancement conjoint de l'accord sur les transports routiers avant la journée de libre circulation en Sénégambie prévue le 31 mars 2020.
Macky Sall pour la délimitation de la frontière entre les deux pays
Toujours dans son allocution, Macky Sall, qui a également évoqué la nécessité de travailler à la délimitation de la frontière, a exprimé ses préoccupations face à la dégradation continue des ressources forestières et fauniques. Le dirigeant sénégalais a indiqué qu’il est temps de remédier à cette «catastrophe» qui «est en train de décimer nos forêts» en renforçant la collaboration dans un cadre multisectoriel conjoint impliquant les forces de défense et de sécurité. Auparavant, le président de la République de Gambie, Adama Barrow, a assuré que la situation politique dans son pays reste calme. Adama Barrow, qui fait actuellement face à la contestation des militants du «3 years jotna», tenait ainsi à rassurer son partenaire sénégalais. Le tombeur de Yahya Jammeh pour qui cette initiative du Conseil présidentiel doit être un exemple à l’Afrique et au monde, a indiqué que celui-ci participe de la volonté des deux États de hisser, et à un niveau stratégique, la coopération qui les lie notamment par la géographie, l'histoire, la culture ainsi que la communauté de destin. «Nous sommes certes deux États. Mais nous ne formons qu’une seule nation», a dit Adama Barrow, qui indique que pour cela, «il est nécessaire d'établir un dialogue empreint de confiance qui sera permanent sur toutes les questions d'intérêt commun».
Sidy Djimby NDAO
Deux ans après la première édition du Conseil présidentiel sénégalo-gambien qui s’est tenu en mars 2018 à Banjul, le Sénégal et la Gambie se sont une nouvelle fois réunis. Hier en effet, les présidents Macky Sall et Adama Barrow ont présidé conjointement à Dakar le Conseil présidentiel sénégalo-gambien. Le Conseil a été l’occasion d'évoquer les échanges économiques et commerciaux tout comme le libre-échange, la circulation des personnes et des biens, mais également la sécurité. Mais ce deuxième Conseil présidentiel a été surtout l’occasion pour le Président Macky Sall de taper sur la table à propos des entraves à la libre circulation entre les deux pays. Évoquant l’importance lors de son discours, le président Macky Sall a souligné qu’il «est important que les gouvernements veillent à la libre-circulation des personnes et des biens». Pour Macky Sall, «les entraves à la libre-circulation des personnes et des biens ne sont pas acceptables». Mais si le chef de l’État a été aussi ferme à propos de cette question, c’est surtout parce que la tension ne cesse de monter au niveau de la frontière entre les deux pays. Ce qui n’a pas été du goût de Macky Sall, qui a tenu à dire ses vérités. «Ces entraves sont contraires aux accords entre les deux pays et à la réglementation au sein de l’espace Cedeao», a-t-il déclaré, sur un ton on ne peut plus ferme. Pour remédier à cela, les deux chefs d'État ont d’ailleurs instruit leurs gouvernements de prendre les dispositions pour le lancement conjoint de l'accord sur les transports routiers avant la journée de libre circulation en Sénégambie prévue le 31 mars 2020.
Macky Sall pour la délimitation de la frontière entre les deux pays
Toujours dans son allocution, Macky Sall, qui a également évoqué la nécessité de travailler à la délimitation de la frontière, a exprimé ses préoccupations face à la dégradation continue des ressources forestières et fauniques. Le dirigeant sénégalais a indiqué qu’il est temps de remédier à cette «catastrophe» qui «est en train de décimer nos forêts» en renforçant la collaboration dans un cadre multisectoriel conjoint impliquant les forces de défense et de sécurité. Auparavant, le président de la République de Gambie, Adama Barrow, a assuré que la situation politique dans son pays reste calme. Adama Barrow, qui fait actuellement face à la contestation des militants du «3 years jotna», tenait ainsi à rassurer son partenaire sénégalais. Le tombeur de Yahya Jammeh pour qui cette initiative du Conseil présidentiel doit être un exemple à l’Afrique et au monde, a indiqué que celui-ci participe de la volonté des deux États de hisser, et à un niveau stratégique, la coopération qui les lie notamment par la géographie, l'histoire, la culture ainsi que la communauté de destin. «Nous sommes certes deux États. Mais nous ne formons qu’une seule nation», a dit Adama Barrow, qui indique que pour cela, «il est nécessaire d'établir un dialogue empreint de confiance qui sera permanent sur toutes les questions d'intérêt commun».
Sidy Djimby NDAO