Codé Gningue est un chauffeur fraudeur. Une indélicatesse qui va le clouer 1 mois durant en prison. Chauffeur à la société Duopharm, il a usé de fraude en prenant des clients qu’il a convoyés de Touba à Dakar en plein état d’urgence, moyennant 20.000 francs par personne. Il a été attrait à la barre des flagrants délits de Dakar pour violation de la loi relative à l'état d'urgence et mise en danger de la vie d'autrui.
Chauffeur à Duopharm, une société qui commercialise des produits pharmaceutiques, Codé Gningue a été jugé hier devant la barre des flagrants délits de Dakar, pour avoir violé la loi relative à l'état d'urgence. Cependant, il n'est pas le seul à être arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic). Car, trois autres chauffeurs, en l'occurrence les nommés Amady Diène, Babacar Ndoye et Ass Diaw, sont aussi tombés dans les filets de ces redoutables enquêteurs. Ce, suite à un traçage téléphonique. Au cours de leur interrogatoire préliminaire, Codé Gningue a été le seul à reconnaître les faits, contrairement aux autres. Des aveux qu’il a maintenus jusque devant la barre des flagrants délits du Tribunal de Grande instance de Dakar. Détenteur d’une autorisation de circuler, il livrait des médicaments à Touba. Et c'est lors d’un voyage qu’une connaissance lui a confié que 6 personnes qui étaient prêtes à payer 20.000 F chacune, souhaitaient rallier Dakar. Sans mesurer la gravité de son acte avec la propagation du Covid-19, Codé Gningue a accepté l’offre. A la barre, il a présenté ses excuses au tribunal en soulignant que son employeur l’avait chargé de livrer de la marchandise et non des personnes.
Pour sa part, Babacar Ndoye, accusé d’avoir fait 14 fois le trajet Dakar-Lam-Lam, a nié avoir fait voyager des personnes, d’autant plus que depuis quatre années, il ne transporte que des bagages. «Avec l’état d’urgence, on nous contrôlait au niveau des postes et on nous laissait passer, mais curieusement, un jour, on m’a juste appelé pour me convoquer à la Dic», a-t-il expliqué. Embouchant la même trompette, Amady Diène a soutenu qu’il était seul avec l’apprenti pour le transport de marchandises. S'agissant du quatrième mis en cause, Ass Diaw, il n'a pas répondu à l'appel du juge, car en liberté provisoire pour avoir présenté des factures et bons de livraison.
Invité à faire ses réquisitions, le procureur a demandé une application de la loi contre les inculpés. Dans leur plaidoirie, les avocats de Babacar Ndoye et de Amady Diène ont plaidé la relaxe de leurs clients, précisant que les personnes transportant de la marchandise ne sont pas concernées par l’arrêté portant interdiction du transport interurbain. Quant à l'avocat de Codé Gningue, il a sollicité la clémence des juges à son endroit. Malheureusement pour lui, le tribunal l'a condamné à 1 mois de prison ferme pour violation de la loi relative à l’état d’urgence et mise en danger de la vie d’autrui. Et les trois autres prévenus ont été relaxés au bénéfice du doute.
Fatou D. DIONE
Chauffeur à Duopharm, une société qui commercialise des produits pharmaceutiques, Codé Gningue a été jugé hier devant la barre des flagrants délits de Dakar, pour avoir violé la loi relative à l'état d'urgence. Cependant, il n'est pas le seul à être arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic). Car, trois autres chauffeurs, en l'occurrence les nommés Amady Diène, Babacar Ndoye et Ass Diaw, sont aussi tombés dans les filets de ces redoutables enquêteurs. Ce, suite à un traçage téléphonique. Au cours de leur interrogatoire préliminaire, Codé Gningue a été le seul à reconnaître les faits, contrairement aux autres. Des aveux qu’il a maintenus jusque devant la barre des flagrants délits du Tribunal de Grande instance de Dakar. Détenteur d’une autorisation de circuler, il livrait des médicaments à Touba. Et c'est lors d’un voyage qu’une connaissance lui a confié que 6 personnes qui étaient prêtes à payer 20.000 F chacune, souhaitaient rallier Dakar. Sans mesurer la gravité de son acte avec la propagation du Covid-19, Codé Gningue a accepté l’offre. A la barre, il a présenté ses excuses au tribunal en soulignant que son employeur l’avait chargé de livrer de la marchandise et non des personnes.
Pour sa part, Babacar Ndoye, accusé d’avoir fait 14 fois le trajet Dakar-Lam-Lam, a nié avoir fait voyager des personnes, d’autant plus que depuis quatre années, il ne transporte que des bagages. «Avec l’état d’urgence, on nous contrôlait au niveau des postes et on nous laissait passer, mais curieusement, un jour, on m’a juste appelé pour me convoquer à la Dic», a-t-il expliqué. Embouchant la même trompette, Amady Diène a soutenu qu’il était seul avec l’apprenti pour le transport de marchandises. S'agissant du quatrième mis en cause, Ass Diaw, il n'a pas répondu à l'appel du juge, car en liberté provisoire pour avoir présenté des factures et bons de livraison.
Invité à faire ses réquisitions, le procureur a demandé une application de la loi contre les inculpés. Dans leur plaidoirie, les avocats de Babacar Ndoye et de Amady Diène ont plaidé la relaxe de leurs clients, précisant que les personnes transportant de la marchandise ne sont pas concernées par l’arrêté portant interdiction du transport interurbain. Quant à l'avocat de Codé Gningue, il a sollicité la clémence des juges à son endroit. Malheureusement pour lui, le tribunal l'a condamné à 1 mois de prison ferme pour violation de la loi relative à l’état d’urgence et mise en danger de la vie d’autrui. Et les trois autres prévenus ont été relaxés au bénéfice du doute.
Fatou D. DIONE