Plusieurs associations de défense des droits de l’homme dont la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), l’Association malienne des droits de l’homme etc., ont déposé une plainte avec constitution de partie civile devant le Parquet de Paris, contre le Pr Jean-Paul Mira. Ces derniers, reprochent-ils, ont tenu des propos «inacceptables, indignes, tenus dans un climat qui encourage déjà des logiques de stigmatisation». La plainte concerne aussi le Pr Camille Locht, Directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) à Paris.
«Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ?» Cette sortie du Pr Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin à Paris, qui discutait avec son homologue Camille Locht, a suscité une colère noire des Africains. Les associations des défenseurs des droits humains du continent africain, très remontés contre le Pr Mira, ne se sont pas fait prier pour déposer une plainte devant le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Paris. Dans un communiqué, Mes Simon Ndiaye et William Bourdon, avocats au barreau de Paris, Mes Assane Dioma Ndiaye et Amadou Aly Kane du barreau de Dakar, Me Yacouba Doumbia de la Côte d’Ivoire, Me Edouard Mukendi, bâtonnier du barreau de Kinshasa/Gombe, Me Lionel Kalina du Congo, Me Vincent Abbe Yao, ancien bâtonnier de Côte d’Ivoire et Me Jackson Francis Ngnie Kamga, ancien bâtonnier du Cameroun ont décidé de porter le combat car, soulignent-ils, «ces propos sont d’évidence gravement outrageants à l’égard de l’ensemble des communautés africaines traitées avec mépris».
Les robes noires de poursuivre : «présenter les Africains comme des cobayes et l’Afrique comme un laboratoire est inacceptable et doit être dénoncé avec la plus grande vigueur». Les défenseurs des droits humains apprécient bien «le contexte difficile dans lequel se trouvent les personnels soignants tant en France qu’à l’étranger, chargés des malades du Covid-19 dans des conditions d’urgence et le plus souvent de manière dramatique», précisent-ils, mais n’empêche, pour eux, «ni ce contexte difficile ni les excuses présentées ne sont susceptibles d’effacer la gravité des propos indignes tenus dans un climat qui encourage déjà des logiques de stigmatisation et d’exclusion», lit-on dans le communiqué.
Alassane DRAME
«Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ?» Cette sortie du Pr Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin à Paris, qui discutait avec son homologue Camille Locht, a suscité une colère noire des Africains. Les associations des défenseurs des droits humains du continent africain, très remontés contre le Pr Mira, ne se sont pas fait prier pour déposer une plainte devant le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Paris. Dans un communiqué, Mes Simon Ndiaye et William Bourdon, avocats au barreau de Paris, Mes Assane Dioma Ndiaye et Amadou Aly Kane du barreau de Dakar, Me Yacouba Doumbia de la Côte d’Ivoire, Me Edouard Mukendi, bâtonnier du barreau de Kinshasa/Gombe, Me Lionel Kalina du Congo, Me Vincent Abbe Yao, ancien bâtonnier de Côte d’Ivoire et Me Jackson Francis Ngnie Kamga, ancien bâtonnier du Cameroun ont décidé de porter le combat car, soulignent-ils, «ces propos sont d’évidence gravement outrageants à l’égard de l’ensemble des communautés africaines traitées avec mépris».
Les robes noires de poursuivre : «présenter les Africains comme des cobayes et l’Afrique comme un laboratoire est inacceptable et doit être dénoncé avec la plus grande vigueur». Les défenseurs des droits humains apprécient bien «le contexte difficile dans lequel se trouvent les personnels soignants tant en France qu’à l’étranger, chargés des malades du Covid-19 dans des conditions d’urgence et le plus souvent de manière dramatique», précisent-ils, mais n’empêche, pour eux, «ni ce contexte difficile ni les excuses présentées ne sont susceptibles d’effacer la gravité des propos indignes tenus dans un climat qui encourage déjà des logiques de stigmatisation et d’exclusion», lit-on dans le communiqué.
Alassane DRAME