Ousmane Diallo a choisi comme profession : voleur. Il en a fait son métier. Elargi de prison pour des faits de vol, il a récidivé juste 48h plus tard. Il a subtilisé en effet le téléphone portable de la jeune Soda Ndiaye qui attendait fiévreusement les résultats du Bfem qu’elle avait passé quelques jours auparavant. Le tribunal a condamné Ousmane Diallo à 3 mois ferme.
Condamné une première fois à 2 mois de prison ferme pour des faits de vol, le boutiquier de 28 ans Ousmane Diallo a récidivé. Alors qu'il venait d'être élargi de prison, le 18 septembre dernier, 2 jours après (20 septembre), il a commis un autre vol au préjudice de l'élève en 3e, Soda Ndiaye. Lors de son interrogatoire préliminaire, il a prétexté que, fraîchement sorti des liens de la détention, il était confronté à des difficultés financières. C'est sur ces entrefaites qu'il s'est approché de la victime qui attendait tranquillement devant le portail de son école les résultats de son examen. Après l'avoir hélée, il lui a demandé de lui lire une lettre dont il ignorait le contenu, prétextant ainsi qu'il était analphabète.
Sans arrière pensée, la victime s’est vu arracher son portable par Ousmane Diallo, avant même qu'elle ne s'exécute. Heureusement pour elle, il a été alpagué par des tiers qui ont été ameutés par les cris de détresse de la victime. Inculpé pour des faits de vol simple, Ousmane Diallo a été renvoyé hier devant le tribunal d'instance de Dakar. Pour se défendre, il a non seulement réfuté ses aveux à l'enquête que le procureur lui a rappelés, mais il a soutenu que Soda Ndiaye était sa copine. «C'était ma petite-amie. C'est moi qui lui ai acheté ledit téléphone lorsqu'on était en couple. Mais, quand j'ai su qu'il entretenait une relation avec mon ami avec qui je l'ai surpris dans la chambre, j'ai repris le portable», dit-il, en l'absence de la partie civile, Soda Ndiaye. Des dénégations qui n'ont pas convaincu le parquet qui a requis 1 an d'emprisonnement ferme contre lui. Au final, le tribunal l'a reconnu coupable et condamné à 3 mois ferme. Aussi, il a réservé les intérêts civils de Soda Ndiaye.
Fatou D. DIONE