Une autre branche prend forme dans l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko. En effet, après la conférence de presse de Me El Diouf qui a provoqué la réaction par une vidéo de Ndèye Khady Ndiaye, qui accuse l’avocat de tous les maux d’Israël, la robe noire ne s’est pas fait prier pour déposer illico presto une plainte contre la propriétaire de «Sweet Beauty» pour diffamation, injures publiques et menace de mort.
Ndèye Khady Ndiaye n’est pas encore sortie de l’auberge. Après son inculpation suivie d’un contrôle judiciaire, la propriétaire du salon «Sweet Beauty» est encore chargée d’autres infractions pénales. Cette fois, c’est Me El Hadji Diouf qui est entré en jeu pour ouvrir une nouvelle procédure à son encontre. Hier, la robe noire a déposé une plainte sur la table du procureur de la République contre la dame. Il a visé trois infractions : diffamation, injures publiques et menace de mort.
Tout est parti de la décision de l’association des kinésithérapeutes de ne plus se constituer partie civile contre la propriétaire du salon de massage, lors de leur séminaire tenu à Saly. Dans une conférence de presse, Me El Hadji Diouf avait parlé de manipulation dont seraient victimes les kinésithérapeutes. Me Diouf a profité de sa conférence de presse pour fustiger l’attitude des kinésithérapeutes. A l’en croire, cette manipulation relève d’un gros mensonge. Car, le porte-parole des kinésithérapeutes avait dit que dans l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr, seul le viol a été visé, mettant ainsi la propriétaire du salon de massage hors de cause. En fait, l’association des kinésithérapeutes avait déploré l’usurpation de fonction et l’exercice illégal de leur profession, de la part de Ndèye Khady Ndiaye. Du coup, à leurs yeux, si la dame n’est pas poursuivie pour usurpation, il n’y a plus lieu de la poursuivre. Ce qu’avait fustigé la robe noire qui considère que les kinésithérapeutes ont été abusés et que Ndèye Khady Ndiaye était bel et bien inculpée pour incitation à la débauche, proxénétisme et complicité de viol par le juge du 8ème cabinet qui l’a ensuite placée sous contrôle judiciaire non sans l’interdire de faire des déclarations publiques sur le dossier.
Seulement, Ndèye Khady Ndiaye a sorti une vidéo pour s’en prendre à l’avocat. «Elle a sorti une vidéo pour dire que El Hadji Diouf est un violeur. Elle va maintenant répondre devant la justice pour dire qui a été violé. Et elle ne s’est pas limitée à cela ; elle a aussi dit que ‘’dama bonn, dama niak fayda, dama dof (je suis une mauvaise personne, je n’ai aucune dignité et que je suis fou)’’. Elle n’a qu’à le prouver. Et troisièmement, plus grave encore, elle a dit que si elle était une parente à moi, elle allait me tuer. Je considère que ce sont des menaces de mort. Cela veut dire que dès qu’elle aura l’occasion de me tuer, elle le fera. Elle est donc de la même bande que ces gens-là qui ont mis le feu à mon domicile», a pesté Me Diouf que nous avons joint au téléphone. L’avocat d’ajouter : «Ndèye Khady Ndiaye n’a pas bien apprécié le rectificatif que j’ai apporté. On lui a peut-être fait croire qu’il n’y a plus aucune procédure contre elle. Je ne comprends pas pourquoi elle s’arroge le droit de m’insulter ? J’ai dit que ces gens ont été abusés, qu’ils ont été manipulés, trompés et je m’adressais aux Kinésithérapeutes, pas à elle. Elle se permet de dire que je ne peux plus aller en France. C’est faux ! Je dois très bientôt aller en France d’ailleurs. Je n’ai jamais été condamné pour viol, et il n’y a jamais eu d’interdiction de séjourner en France à mon encontre. Elle n’a qu’à apporter la preuve. Si j’étais condamné pour viol, en France, vous pensez qu’on m’aurait permis de rentrer tranquillement au Sénégal ?», fulmine encore l’avocat.
La balle est dans le camp du Procureur.
Alassane DRAME