L’ancien vice-président de la Fédération sénégalaise de football, Mbaye Diouf Dia, a été l’hôte de la plateforme Foot Local. Dans son intervention, le président de Mbour Petit-Côte n’exclut pas de pouvoir rejoindre l’équipe dirigée par Me Senghor. Il a fait part de son projet de «Ligue des Petits et des Tout-Petits», pour le développement de la petite catégorie au bénéfice du football local. Ainsi, il a fait part aussi de sa motivation lors des dernières élections à la présidence de la Fsf, mais aussi de son vœu de voir un club fort issu de la fusion de Mbour Petite-Côte avec Stade de Mbour.
Comment jugez-vous le travail que fait le Comité exécutif de la Fsf ?
On ne peut pas dire que tout est rose, ni que tout est excellent, mais quand même, ils arrivent à tenir la barque. Parce qu’on est première en Afrique depuis plusieurs années au niveau de l’équipe nationale, mais aussi au niveau de la petite catégorie. Je profite de l’occasion pour féliciter et encourager mon remplaçant Babacar Ndiaye qui a mis tout le monde d’accord avec le travail exceptionnel qu’il a accompli. Pour rappel, quand j’ai pris les rênes du football jeune, toute l’Afrique se disait que le Sénégal n’y arriverait jamais. Ma fierté, c’est de voir que le travail que j’ai commencé a bien été maintenu par Babacar Ndiaye, avec l’aide bien sûr du comité exécutif. Seul bémol, d’où notre candidature lors de la dernière élection, c’est la faiblesse des clubs sénégalais par rapport à ceux de la sous-région. La fédération doit venir en aide aux clubs locaux. Il faut toujours se souvenir des propos de Abdoulaye Diaw : «je préfère aller en Coupe du monde, gagner de l’argent, financer le football local que gagner la Coupe d’Afrique». C’est cela qui doit être la réorientation de la Fsf parce qu’on ne peut pas développer un football tant que les clubs ne le sont pas. C’est vrai qu’il y a des subventions et les remboursements de transports, mais ça ne suffit pas, comparé à ce qui se fait ailleurs en Afrique.
Serez-vous candidat aux prochaines élections à la présidence de la Fsf ?
Il y a au moins une quinzaine de personnes qui peuvent être candidats. Quand l’heure viendra, on se prononcera. Être candidat à la présidence de la Fsf n’est pas une obsession pour moi. Ce n’est pas une chose qu’on doit déclarer publiquement. Je ne fonctionne pas comme ça. J’aurais pu rester aux côtés d’Augustin Senghor et Abdoulaye Sow et continuer à travailler ensemble, avec les opportunités nouvelles qu’on voulait faire. La meilleure formule actuellement, c’est de tout faire pour fédérer toutes les énergies au niveau du football, parce que tant qu’on n’y arrivera pas, le football sénégalais n’ira pas loin. Pour le moment, je ne pense pas à être un candidat pour les prochaines élections. J’ai été membre du Comité de normalisation avec Augustin et Saër, on s’est battu pour normaliser, surtout pour la réforme des textes. Je ne voulais pas plus d’un mandat parce que je voulais faire la réforme des textes. La fédération a fait de sorte que l’Etat sorte sa main de l’équipe nationale et toutes les ressources qui devaient aller aux clubs sont bouffées par l’équipe A aujourd’hui. Ma candidature a été motivée par ces petites différences qui doivent être réformées, et changer les approches ainsi que les succès d’avoir accompagné des jeunes joueurs jusqu’en équipe A.
Êtes-vous prêt à rejoindre l’équipe de Me Senghor ?
Je n’ai aucune appréhension. Je suis prêt. Aujourd’hui, avec les présidents Lamotte et Augustin, Amadou Kane et Abdoulaye Sow surtout, on se parle tous les jours, Abdoulaye Fall et Amara, il faut qu’on fédère. Je ne le dis pas parce que je ne suis pas président de la Fsf ; on doit dépasser cela. Je soutiens Augustin Senghor, je n’ai aucune appréhension parce que je suis toujours en contact avec les membres de l’équipe nationale. Que ce soit Cheikhou Kouyaté ou Idrissa Gana Guèye, qui viennent souvent chez moi pour manger du dibi et avec qui je discute souvent avant les matchs. C’est une affaire de famille et cette division n’arrange personne. Nous allons œuvrer pour voir comment trouver un terrain d’entente pour les prochaines échéances, trouver un consensus pour l’intérêt supérieur du sport. Je ne suis pas d’accord qu’Augustin dise qu’il ne veut pas être candidat à la Caf, parce que son profil peut bien être celui de président de la Fifa. Il n’en a pas le droit, la Caf est une institution internationale et l’Etat du Sénégal doit pousser son candidat. Je vais en discuter avec lui d’ailleurs.
Quel a été l’élément de satisfaction malgré votre défaite à la présidence de la Fsf ?
La satisfaction que j’ai, c’est que j’ai fait le constat que Mbaye Diouf Dia a eu 154 voix, 100 sur les 200 de la ligue pro et amateur ont voté pour moi, 79 pour Lamotte et Augustin avec 198 est sorti premier. Ça montre que chaque sportif sénégalais a un sentiment particulier et sincère pour son candidat. On doit arriver à fédérer toutes ces forces comme le font les politiciens avec les gouvernements d’union nationale et autres. On fera de sorte à réorienter le football, j’en discute déjà avec des dirigeants sénégalais. C’est tout ce qui me reste à faire pour l’avenir du football sénégalais.
Étant connu pour être un grand rassembleur, pourquoi la fusion MPC- Stade de Mbour ne voit toujours pas jour ?
J’ai tout fait pour que cette fusion ait lieu. Je me suis battu corps et âme, mais Mbour a ses particularités très difficiles. De par son élargissement, les gens ont décidé que le mieux serait d’avoir deux équipes. Mais avec le président Guèye qui a de très bonnes idées et qui est ambitieux, on y travaille. Je le dis souvent, tant qu’on n’a pas de clubs forts dans les régions du Sénégal, on met tous nos efforts en l’air. Au niveau de la fédération, on doit pouvoir réorganiser le football pour avoir des clubs forts et avoir des locomotives. C’est au Sénégal seulement qu’on ne reconnait jamais, au début du championnat, les équipes qui doivent monter ou qui doivent être reléguées. Le jour où Stade de Mbour et Mbour Petite-Côte seront fusionnés, je suis convaincu que l’équipe dépassera le TP Mazembé. Pour information, je ne suis pas candidat à la tête de cette structure, j’aimerais avoir l’académie pour y ressortir des joueurs comme Moussa Konaté, Modou Sougou, Dame Diop et autres. Le Kankourang sera vraiment là. A Mbour, on a 22 clubs et tant qu’on n’arrive pas à réorganiser tous ces clubs, on ne pourra pas s’en sortir. Il faut qu’on arrive à mettre sur pied un club de ville qui pourra être soutenu par la municipalité.
Vu votre expérience dans la petite catégorie, quelle est la meilleure politique de développement pour que le football local en bénéficie ?
Je pense qu’on doit dépasser l’organisation actuelle. On doit, d’ici un ou deux ans, créer la «Ligue des Petits et des Tous Petits». Si on arrive à jouer en cadet et junior en plus des sélections régionales, on pourra sortir des groupes de jeunes talentueux comme Salif Diao et Henry Camara. Les présidents de clubs ne se soucient pas souvent de la petite catégorie, parce qu’ils sont occupés à régler les problèmes de l’équipe première. Il faut décentraliser la petite catégorie. Le championnat pourra ainsi détecter les meilleurs joueurs de chaque région. Le football est à l’image de l’arbre, il faut l’entretenir pour bénéficier de ses bienfaits.
Comment jugez-vous le travail que fait le Comité exécutif de la Fsf ?
On ne peut pas dire que tout est rose, ni que tout est excellent, mais quand même, ils arrivent à tenir la barque. Parce qu’on est première en Afrique depuis plusieurs années au niveau de l’équipe nationale, mais aussi au niveau de la petite catégorie. Je profite de l’occasion pour féliciter et encourager mon remplaçant Babacar Ndiaye qui a mis tout le monde d’accord avec le travail exceptionnel qu’il a accompli. Pour rappel, quand j’ai pris les rênes du football jeune, toute l’Afrique se disait que le Sénégal n’y arriverait jamais. Ma fierté, c’est de voir que le travail que j’ai commencé a bien été maintenu par Babacar Ndiaye, avec l’aide bien sûr du comité exécutif. Seul bémol, d’où notre candidature lors de la dernière élection, c’est la faiblesse des clubs sénégalais par rapport à ceux de la sous-région. La fédération doit venir en aide aux clubs locaux. Il faut toujours se souvenir des propos de Abdoulaye Diaw : «je préfère aller en Coupe du monde, gagner de l’argent, financer le football local que gagner la Coupe d’Afrique». C’est cela qui doit être la réorientation de la Fsf parce qu’on ne peut pas développer un football tant que les clubs ne le sont pas. C’est vrai qu’il y a des subventions et les remboursements de transports, mais ça ne suffit pas, comparé à ce qui se fait ailleurs en Afrique.
Serez-vous candidat aux prochaines élections à la présidence de la Fsf ?
Il y a au moins une quinzaine de personnes qui peuvent être candidats. Quand l’heure viendra, on se prononcera. Être candidat à la présidence de la Fsf n’est pas une obsession pour moi. Ce n’est pas une chose qu’on doit déclarer publiquement. Je ne fonctionne pas comme ça. J’aurais pu rester aux côtés d’Augustin Senghor et Abdoulaye Sow et continuer à travailler ensemble, avec les opportunités nouvelles qu’on voulait faire. La meilleure formule actuellement, c’est de tout faire pour fédérer toutes les énergies au niveau du football, parce que tant qu’on n’y arrivera pas, le football sénégalais n’ira pas loin. Pour le moment, je ne pense pas à être un candidat pour les prochaines élections. J’ai été membre du Comité de normalisation avec Augustin et Saër, on s’est battu pour normaliser, surtout pour la réforme des textes. Je ne voulais pas plus d’un mandat parce que je voulais faire la réforme des textes. La fédération a fait de sorte que l’Etat sorte sa main de l’équipe nationale et toutes les ressources qui devaient aller aux clubs sont bouffées par l’équipe A aujourd’hui. Ma candidature a été motivée par ces petites différences qui doivent être réformées, et changer les approches ainsi que les succès d’avoir accompagné des jeunes joueurs jusqu’en équipe A.
Êtes-vous prêt à rejoindre l’équipe de Me Senghor ?
Je n’ai aucune appréhension. Je suis prêt. Aujourd’hui, avec les présidents Lamotte et Augustin, Amadou Kane et Abdoulaye Sow surtout, on se parle tous les jours, Abdoulaye Fall et Amara, il faut qu’on fédère. Je ne le dis pas parce que je ne suis pas président de la Fsf ; on doit dépasser cela. Je soutiens Augustin Senghor, je n’ai aucune appréhension parce que je suis toujours en contact avec les membres de l’équipe nationale. Que ce soit Cheikhou Kouyaté ou Idrissa Gana Guèye, qui viennent souvent chez moi pour manger du dibi et avec qui je discute souvent avant les matchs. C’est une affaire de famille et cette division n’arrange personne. Nous allons œuvrer pour voir comment trouver un terrain d’entente pour les prochaines échéances, trouver un consensus pour l’intérêt supérieur du sport. Je ne suis pas d’accord qu’Augustin dise qu’il ne veut pas être candidat à la Caf, parce que son profil peut bien être celui de président de la Fifa. Il n’en a pas le droit, la Caf est une institution internationale et l’Etat du Sénégal doit pousser son candidat. Je vais en discuter avec lui d’ailleurs.
Quel a été l’élément de satisfaction malgré votre défaite à la présidence de la Fsf ?
La satisfaction que j’ai, c’est que j’ai fait le constat que Mbaye Diouf Dia a eu 154 voix, 100 sur les 200 de la ligue pro et amateur ont voté pour moi, 79 pour Lamotte et Augustin avec 198 est sorti premier. Ça montre que chaque sportif sénégalais a un sentiment particulier et sincère pour son candidat. On doit arriver à fédérer toutes ces forces comme le font les politiciens avec les gouvernements d’union nationale et autres. On fera de sorte à réorienter le football, j’en discute déjà avec des dirigeants sénégalais. C’est tout ce qui me reste à faire pour l’avenir du football sénégalais.
Étant connu pour être un grand rassembleur, pourquoi la fusion MPC- Stade de Mbour ne voit toujours pas jour ?
J’ai tout fait pour que cette fusion ait lieu. Je me suis battu corps et âme, mais Mbour a ses particularités très difficiles. De par son élargissement, les gens ont décidé que le mieux serait d’avoir deux équipes. Mais avec le président Guèye qui a de très bonnes idées et qui est ambitieux, on y travaille. Je le dis souvent, tant qu’on n’a pas de clubs forts dans les régions du Sénégal, on met tous nos efforts en l’air. Au niveau de la fédération, on doit pouvoir réorganiser le football pour avoir des clubs forts et avoir des locomotives. C’est au Sénégal seulement qu’on ne reconnait jamais, au début du championnat, les équipes qui doivent monter ou qui doivent être reléguées. Le jour où Stade de Mbour et Mbour Petite-Côte seront fusionnés, je suis convaincu que l’équipe dépassera le TP Mazembé. Pour information, je ne suis pas candidat à la tête de cette structure, j’aimerais avoir l’académie pour y ressortir des joueurs comme Moussa Konaté, Modou Sougou, Dame Diop et autres. Le Kankourang sera vraiment là. A Mbour, on a 22 clubs et tant qu’on n’arrive pas à réorganiser tous ces clubs, on ne pourra pas s’en sortir. Il faut qu’on arrive à mettre sur pied un club de ville qui pourra être soutenu par la municipalité.
Vu votre expérience dans la petite catégorie, quelle est la meilleure politique de développement pour que le football local en bénéficie ?
Je pense qu’on doit dépasser l’organisation actuelle. On doit, d’ici un ou deux ans, créer la «Ligue des Petits et des Tous Petits». Si on arrive à jouer en cadet et junior en plus des sélections régionales, on pourra sortir des groupes de jeunes talentueux comme Salif Diao et Henry Camara. Les présidents de clubs ne se soucient pas souvent de la petite catégorie, parce qu’ils sont occupés à régler les problèmes de l’équipe première. Il faut décentraliser la petite catégorie. Le championnat pourra ainsi détecter les meilleurs joueurs de chaque région. Le football est à l’image de l’arbre, il faut l’entretenir pour bénéficier de ses bienfaits.