Cette année encore, le Bourges Foot (National 2) a décidé de recruter en s’appuyant sur son réseau sénégalais. Décryptage d’une méthode qui, jusqu’à présent, porte ses fruits. Ils s’appellent Ibrahima Sow, Pape Diatta Ndiaye et Mohamed Waliou Ndoye. Pour l’heure inconnus des Berruyers, ils rejoindront dans quelques jours Ibou Faye, Ablaye Diène et Sory Keita, dont les performances sous les couleurs du Bourges Foot ont séduit, ces dernières saisons, rapporte leberry.fr
Le réseau de Cheikh Sylla
À l’initiative de cette connexion entre le BF et le Sénégal, on trouve évidemment Cheikh Sylla, le président franco-sénégalais du club issu des quartiers nord de Bourges. «Je serais complètement idiot de me priver de mon réseau à Dakar», souriait-il à l’automne dernier, alors que le talent du nouvel arrivant Daouda Guèye estomaquait le stade Jacques-Rimbault, en ce début de saison de National 2. Quelques mois plus tard, l’attaquant a quitté Bourges. Pour la bonne cause puisque le monde professionnel, celui dont il rêvait à son arrivée en France, s’est proposé à lui. La saison prochaine, Guèye évoluera à Rodez, en Ligue 2. Une trajectoire qui inspire des milliers de gamins au Sénégal. «Des propositions pour venir jouer chez nous, on en reçoit des centaines, explique Cheikh Sylla. Le plus dur, c’est de faire le tri et de ne pas se tromper dans notre recrutement.» L’entraineur actuel de l’équipe, Laurent Di Bernardo, s’en amuse : «c’est moi qui ai dit à Cheikh qu’il y avait beaucoup de talents au Sénégal. Ce sont des joueurs qui sont déterminés à percer et c’est bénéfique pour le club.» Évidemment, cette connexion franco-sénégalaise fait parfois grincer des dents. Pourquoi recruter en Afrique alors que la France regorge de joueurs de football. «Il y a une logique économique, reconnaît Laurent Di Bernardo. Le Bourges Foot n’aurait pas les moyens de recruter des joueurs français de ce calibre.» Mais le coach balaye d’un revers de main l’idée que son équipe serait composée de mercenaires sans ancrage local. «Je sais que certains le pensent. Il ne faut pas se voiler la face, cette théorie cache aussi une forme de racisme. Moi, ce que je constate, c’est que tous ces joueurs défendent les couleurs de la ville. Et tous les Sénégalais que j’ai dirigés ont un comportement exemplaire. Ils ne loupent pas une séance d’entraînement et travaillent dur.»
Logique économique et comportement exemplaire
Pour l’heure, le BF déplore moins d’échecs qu’il ne compte de réussites. Le résultat «d’un travail de longue haleine», estime son président. L’entraîneur, Laurent Di Bernardo, en dit davantage sur la manière de procéder. «Les profils recherchés, c’est moi qui les donne à Cheikh. Lui, ensuite, fait travailler son réseau sur place. On lui envoie des stats, des vidéos, on se renseigne par ailleurs et on valide ensemble le recrutement.» Pour réduire la marge d’erreur, le leitmotiv berruyer est de ne pas se précipiter. «Parfois, on suit un garçon pendant deux ans avant de le faire signer, détaille le président. C’est-ce qu’on a fait avec Ibrahima Sow, qui nous rejoindra cet été. On consulte également nos joueurs actuels, leur regard est intéressant. Notamment celui d’Ibou Faye qui connaît tout le monde. Ces gars ont envie que le club progresse donc ils veulent voir arriver de bons éléments.» Arrivé à Bourges en 2016, le milieu de terrain est aujourd’hui le capitaine du BF. «Je considère que c’est notre plus grande réussite en matière de recrutement estime Cheikh Sylla. Il est arrivé en division d’honneur (ex-Régional 1), il est parti puis revenu et a participé à la construction du club. J’espère que dans cinq ou six ans, il fera partie du staff.»
Le réseau de Cheikh Sylla
À l’initiative de cette connexion entre le BF et le Sénégal, on trouve évidemment Cheikh Sylla, le président franco-sénégalais du club issu des quartiers nord de Bourges. «Je serais complètement idiot de me priver de mon réseau à Dakar», souriait-il à l’automne dernier, alors que le talent du nouvel arrivant Daouda Guèye estomaquait le stade Jacques-Rimbault, en ce début de saison de National 2. Quelques mois plus tard, l’attaquant a quitté Bourges. Pour la bonne cause puisque le monde professionnel, celui dont il rêvait à son arrivée en France, s’est proposé à lui. La saison prochaine, Guèye évoluera à Rodez, en Ligue 2. Une trajectoire qui inspire des milliers de gamins au Sénégal. «Des propositions pour venir jouer chez nous, on en reçoit des centaines, explique Cheikh Sylla. Le plus dur, c’est de faire le tri et de ne pas se tromper dans notre recrutement.» L’entraineur actuel de l’équipe, Laurent Di Bernardo, s’en amuse : «c’est moi qui ai dit à Cheikh qu’il y avait beaucoup de talents au Sénégal. Ce sont des joueurs qui sont déterminés à percer et c’est bénéfique pour le club.» Évidemment, cette connexion franco-sénégalaise fait parfois grincer des dents. Pourquoi recruter en Afrique alors que la France regorge de joueurs de football. «Il y a une logique économique, reconnaît Laurent Di Bernardo. Le Bourges Foot n’aurait pas les moyens de recruter des joueurs français de ce calibre.» Mais le coach balaye d’un revers de main l’idée que son équipe serait composée de mercenaires sans ancrage local. «Je sais que certains le pensent. Il ne faut pas se voiler la face, cette théorie cache aussi une forme de racisme. Moi, ce que je constate, c’est que tous ces joueurs défendent les couleurs de la ville. Et tous les Sénégalais que j’ai dirigés ont un comportement exemplaire. Ils ne loupent pas une séance d’entraînement et travaillent dur.»
Logique économique et comportement exemplaire
Pour l’heure, le BF déplore moins d’échecs qu’il ne compte de réussites. Le résultat «d’un travail de longue haleine», estime son président. L’entraîneur, Laurent Di Bernardo, en dit davantage sur la manière de procéder. «Les profils recherchés, c’est moi qui les donne à Cheikh. Lui, ensuite, fait travailler son réseau sur place. On lui envoie des stats, des vidéos, on se renseigne par ailleurs et on valide ensemble le recrutement.» Pour réduire la marge d’erreur, le leitmotiv berruyer est de ne pas se précipiter. «Parfois, on suit un garçon pendant deux ans avant de le faire signer, détaille le président. C’est-ce qu’on a fait avec Ibrahima Sow, qui nous rejoindra cet été. On consulte également nos joueurs actuels, leur regard est intéressant. Notamment celui d’Ibou Faye qui connaît tout le monde. Ces gars ont envie que le club progresse donc ils veulent voir arriver de bons éléments.» Arrivé à Bourges en 2016, le milieu de terrain est aujourd’hui le capitaine du BF. «Je considère que c’est notre plus grande réussite en matière de recrutement estime Cheikh Sylla. Il est arrivé en division d’honneur (ex-Régional 1), il est parti puis revenu et a participé à la construction du club. J’espère que dans cinq ou six ans, il fera partie du staff.»