Les agents de police du commissariat de l’arrondissement de Grand-Yoff ont constaté, samedi dernier, vers 14h, la découverte du corps sans vie d’un homme non identifié en état de putréfaction avancée dans le véhicule type 4x4 de l’épouse d’un défunt colonel de l’armée.
Ce fut la chaude alerte, avant-hier, dans les abords immédiats du grand canal de la zone de captage. Une panique qui fait suite à la découverte d’un corps sans vie d’un homme non identifié, qui avait commencé à se désagréger et dégageait une forte odeur pestilentielle à mille lieues à la ronde.
C’est au cours d’un transport à bord de fourgonnette sur les lieux d’un accident de la circulation routière signalé quelque part que des agents habilités du commissariat central de Dakar ont été interceptés net à hauteur du grand canal de la zone de captage par un individu. Ces derniers soupçonnent quelque chose et s’arrêtent juste aux pieds du quidam. Ce dernier les interpelle paniqué et désemparé. «Vous êtes du commissariat de Grand-Yoff ?» Les limiers répondent par la négative à leur interlocuteur avant de lui demander ce qui n’allait pas.
Le quidam, qui se trouve être mécanicien, roule de gros yeux, éberlué, et déclare avoir trouvé dans un véhicule de type 4x4 le corps sans vie en état de décomposition avancée d’un homme. Le véhicule en question était bien verrouillé et appartient à l’épouse d’un défunt colonel de l’armée. Il était en stationnement depuis quelques jours dans les parages du grand canal de la localité. Le mécanicien était chargé d’effectuer quelques réparations techniques. «C’est quand il a déverrouillé les portières par le système de télécommande pour déplacer la voiture qu’il a vu le corps sans vie», nous ont confiés nos contacts.
Des blessures à la tête, au visage et aux mains, le défunt allongé sur le siège arrière
Les agents du commissariat central de Dakar câblent la hiérarchie, qui alerte à son tour leurs collègues de Grand-Yoff, d’autant que le drame est survenu dans leur secteur de compétence. Ces derniers débarquent et procèdent aux constatations de la tragédie. Le défunt était allongé sur le siège passager arrière du véhicule. Il dégageait une odeur nauséabonde et présentait des blessures à la tête, au visage et aux mains. Autant d’indices qui poussent nos interlocuteurs à privilégier la thèse du crime crapuleux. «Le quidam a dû être lâchement tué ailleurs puis jeté à l’intérieur du véhicule. On soupçonne un crime déguisé en une découverte de corps sans vie. L’on ne pouvait accéder à l’intérieur qu’à travers le système de déverrouillage de la télécommande. Les portières étaient bien sécurisées», soutiennent nos sources.
Une autre version est cependant agitée. Même si elle reste peu convaincante. Aucune pièce administrative de nature à identifier le défunt encore moins de biens matériels pouvant localiser ses proches n’ont été trouvés sur lui. L’enquête suit son cours.
Vieux Père NDIAYE
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