A quand le bout du tunnel ? Voilà une pandémie que l’humanité n’est pas près d’oublier de sitôt. Pourtant, suite à l’appel de l’Organisation mondiale de la santé à l’endroit de toute la communauté scientifique à partager les résultats de recherches, l’Université de Pittsburgh en Pennsylvanie, aux États-Unis, a mis sur la table un début de solution.
C’est un groupe de 13 scientifiques, la plupart du département de Médecine de l’Université de Pittsburgh, qui ont signé les travaux. Des séries d’expériences réalisées sur des populations de rats de laboratoire qui ont fini par donner des résultats prometteurs avant un éventuel essai clinique sur l’espèce humaine.
L’Hydroxichloroquine pour le traitement, le «Pittcovac» pour la prévention
Les chercheurs de l’Université de Pittsburgh en Pennsylvanie aux États-Unis ont bien compris l’enjeu que la prévention a dans ce contexte de pandémie. Ces scientifiques ont axé leurs recherches sur la prévention. Sur ce volet, leurs travaux ont porté sur un futur vaccin provisoirement nommé «Pittcovac», qui serait la contraction des termes «Pittsburgh», «Covid-19» et «vaccin», destiné à immuniser le reste de la population mondiale que le virus a épargnée à ce jour. Sur un document publié ce mercredi 1er avril par EbioMedecine, le Pr Andrea Cambotto de la même université a expliqué que son équipe avait déjà travaillé sur des cas similaires, d’une part le virus de la maladie à Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) durant l’épidémie de 2003 et, d’autre part, sur celui du Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers) isolé pour la première fois en 2012 en Arabie Saoudite. A l’en croire, «lorsque la séquence génétique du virus Corona du Sras a été publiée à la fin de janvier, nous nous sommes appuyés sur nos outils existants et avons produit rapidement un vaccin».
Un vaccin à faible coût
Le processus de fabrication de ce vaccin ne semble pas nécessiter d’équipement trop complexe ou coûteux. Le professeur Louis Falo, qui a travaillé sur ce même dossier, affirme qu’à l’heure actuelle, dans leur laboratoire, une personne peut faire des centaines de micro-tableaux d’aiguilles en une seule journée. L’autre caractéristique importante de ce vaccin est que, contrairement à la plupart des vaccins actuels, il n’a pas besoin d’être conservé congelé ou réfrigéré. Le docteur en dermatologie renseigne qu’Il est stable à température ambiante, ce qui réduit les coûts d’expédition et de distribution des vaccins, en particulier dans les pays les moins développés.
«On attend l’approbation de la FDA pour commencer des essais sur l’espèce humaine»
Il est à noter que La prochaine étape concernera le début d’un essai clinique. Le professeur Falo de rappeler qu’ils sont actuellement en contact avec la FDA pour ce processus qui devrait normalement prendre des mois voire 2 ans, mais les conditions pandémiques font que la procédure doit être accélérée. C’est pourquoi la FDA (Food and Drugs Administration) et d’autres organismes de réglementation ont fait des progrès formidables dans l’accélération du processus. «Une fois que nous aurons obtenu l’approbation de la FDA, nous serons prêts à commencer des essais sur l’espèce humaine», révèle-t-il.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
Envoyé spécial