Deux gaillards se sont longtemps relayés sur une mineure de 16 ans nommée C.D. L’un des mis en cause est le fils du tuteur de l’adolescente, qui également est l’homonyme de la mère du jeune garçon. Tandis que le second est le neveu du chef de famille. Ils vivent tous sous le même toit, au quartier Dame Seck de Yeumbeul Nord, situé sur la route de Boune.
Quatre années de supplice sexuel. C’est le calvaire infligé à tour de rôle à l’écolière en classe de Cm2 du nom C.D par le fils de son homonyme et de son tuteur et le neveu de ce dernier. Confiée à son homonyme par sa mère, la fille s’occupe de toutes les tâches ménagères dans la maison et étudie en même temps dans un établissement scolaire à Yeumbeul Nord. Elle vit sous le même toit que le fils de sa tutrice-homonyme Kh. Ka, 22 ans, et le neveu du mari de celle-ci Kh. Diagne, 23 ans. Qui se découvrent des affinités avec la demoiselle et entretiennent d’excellentes relations avec elle.
Ils se relaient durant trois ans sur la fille, à l’insu de la famille, mais aussi sans que l’un ne soupçonne l’autre
Les deux jeunes garçons guettent les heures creuses de la nuit, s’engouffrent en douce dans la chambre de la fille (où elle dort seule) et entretiennent avec elle des rapports sexuels, avant de se retirer sur la pointe des pieds. Ils ont réussi à abuser de la gamine pendant tout ce temps sans que l’un ne soupçonne l’autre de quoi que ce soit avec l’adolescente. Qui souffrait en silence et continuait à subir les assauts lubriques répétés de ses deux «frères».
L’homonyme de la gamine et sa propre mère décident d’étouffer l’affaire ; ses copines vendent la mèche
Exténuée, la fille se confie à sa tutrice-homonyme, qui refuse catégoriquement d’accorder du crédit aux allégations de la gamine et se garde d’interpeller les deux mis en cause. Qui continuent leurs agissements. L’affaire fait grand bruit. La propre mère de l’adolescente apprend la nouvelle et prend langue avec l’homonyme de son enfant. Elles décident ainsi d’étouffer le scandale sexuel et projettent de se réunir pour tout régler en interne à l’amiable. La gamine éclate en sanglots et refuse de les suivre. Elle profite d’une virée à la plage de Gadaye avec ses camarades de classe, se retire dans un endroit et se met à pleurer à chaudes larmes. Ses copines s’étonnent, s’approchent et tentent de lui tirer les vers du nez. Elles insistent, lui font sécher les larmes et l’interpellent à nouveau. La petite vend la mèche et continue à sangloter. Ses camarades compatissent à sa douleur et saisissent l’assistance éducative en milieu ouvert (Aemo) à Pikine.
L’Aemo tente de conduire la fille à l’hôpital, la famille dit niet et l’éconduit, l’un des violeurs débusqué à Thiès
Des membres de l’Aemo se rendent au domicile de la mineure et demandent à la conduire dans un établissement sanitaire pour des examens médicaux. Les parents de l’enfant disent niet et éconduisent les éléments de l’Aemo. Ceux-ci saisissent d’une lettre-plainte le procureur du parquet du palais de justice de Pikine/Guédiawaye, qui active le commissaire Diouf-Bauer de la police de Yeumbeul. Les parents de la fille sont convoqués au commissariat et entendus sur procès-verbal. Le neveu du tuteur de la victime Kh. Diagne prend peur, fait sa valise et se réfugie dans un village du nom de Peykouk sérère, situé dans la région de Thiès. Il a été cependant géolocalisé, débusqué et ramené par les flics, durant la nuit du 25 juin. Le second mis en cause a été aussi interpellé, la nuit du 26 juin, puis mis aux arrêts. Ils ont nié sans convaincre les enquêteurs, qui les ont déférés au parquet pour viol répété sur une mineure et pédophilie. La fille a été confiée jusqu’à nouvel ordre – sur instructions du procureur – à la structure de protection de l’enfant (Aemo).
Vieux Père NDIAYE