Suite aux sanctions prononcées à l'encontre de leurs collègues, les arbitres ont tenu une réunion ce mercredi pour voir la suite à donner à la radiation infligée à Sitor Ndour et aux sanctions contre Pierre Malick Ngom, Babacar Diop et Aboubacry Dramé. Les arbitres ont déclaré la guerre au Cng et annoncent une marche à laquelle ils convient lutteurs, amateurs, promoteurs et managers prochainement.
En réunion, hier, les arbitres de la lutte ont dressé un bouclier pour protéger leur président Sitor Ndour radié à vie par le Cng suite à un mouvement d’humeur des sifflets de l’arène. Face à cette situation qu’ils déclarent tous «inadmissible», les arbitres comptent se défendre avec un plan d’action bien établi. Après s’être indigné de la situation, le porte-parole du jour, Pierre Malick Ngom, par ailleurs secrétaire général de l’Association des arbitres de lutte, étale le programme. «Il faut savoir dès à présent que ce n’est pas seulement Sitor qu’ils ont radié, ce sont tous les arbitres qui sont derrière lui, parce qu’il a défendu nos doléances. Nous avons tous rendu nos cartes jusqu’à nouvel ordre», lance-t-il avant de poursuivre : «on s’est réuni pour donner suite à cette affaire. Ce n’est pas seulement Sitor qui décide mais le collectif des arbitres. On a eu l’aval des présidents des Cra de Kaolack, Thiès, Diourbel et autres. On a décidé ensemble de tenir une conférence de presse dimanche prochain. On fait appel à Gris Bordeaux, président des lutteurs en activité, les amateurs de lutte, les promoteurs, les entraineurs, les managers ainsi que tout le monde sportif». Les arbitres refusent de se soumettre à la décision du Cng et comptent se défendre. «On ne peut pas passer autant de temps dans une structure et qu’un bon jour on veuille nous pousser à la sortie de la plus vilaine des manières, on ne l’acceptera pas», martèle Malick Ngom. «On va faire une marche après la conférence de presse pour marquer le coup. On invite tout le monde à venir nous soutenir», déclare le secrétaire général de l’association des arbitres.
«nous allons aller en guerre contre le Cng surpris»
Auparavant, il a souligné que la décision du Cng était attendue : «comme l’a dit Sitor, la décision du Cng ne nous a pas du tout surpris. On a suivi toute la procédure avant de décider d’aller en grève. Et quand on leur a annoncé la nouvelle, ils nous ont dit de prendre nos responsabilités ; en retour, eux aussi prendront leurs responsabilités. On s’attendait quand même qu’ils allaient nous appeler pour des négociations, mais ils ne l’ont pas fait. Il ne faut pas omettre que notre revendication primordiale n’est pas le perdium, mais plus l’assurance ainsi que la revalorisation de nos conditions. Le Cng est en train de mobiliser des moyens pour aller chercher d’autres arbitres. S’ils avaient la volonté de négocier avec nous, ces frais qu’ils engagent pour ces arbitres pourraient peut-être régler le problème. Ces actes justifient qu’ils ne sont pas animés par de bons sentiments», renseigne Malick Ngom. «Face à cette situation, nous allons aller en guerre contre le Cng. Il faut savoir que Sitor a été nommé par arrêté, ce n’est pas à oublier». Et de conclure : «si ce problème n’est pas résolu maintenant, nos remplaçants aussi vont en souffrir. La revendication n’est pas seulement pécuniaire encore une fois. Nous voulons de meilleures conditions de travail».